it's always a good time ► théophyl.

Il en avait récemment parlé avec son ami Tyler, et il s'était enfin décidé. Andreas s'envolait pour l'Italie, sachant qu'il n'y avait pas remis les pieds depuis ses quinze ans. Pour le moment, il ne savait pas encore s'il allait rendre visite à son père, mais il comptait bien y réfléchir les jours venants. Un de ses cousins éloignés, Théophyl, lui avait proposé de le rejoindre en Italie pour des affaires familiales. Sans hésiter, il avait pris le premier vol possible et s'autorisait à rater deux ou trois jours de cours. Après de longues heures d'avion, Andreas descendit de l'engin et s'étira. Même s'il avait voyagé en première classe, il était tout engourdi et il avait besoin d'un grand bol d'air. Après avoir récupéré sa valise, le jeune homme s'avança jusqu'à l'entrée de l'aéroport et chercha du regard Théophyl. Il ne le vit pas tout de suite, mais il aperçut rapidement ses grands signes de main. Enfin à sa hauteur, il lui fit la bise - bah oui, c'est la famille. « Salut ! Alors comment ça va ? » s'exclama-t-il en souriant. Il était très heureux de retrouver son cousin, mais il était encore plus impatient de retrouver son pays natal, ah ça oui.

Suite au départ d'Elia qui était venue profiter d'un séjour en Italie avec moi, je m'étais retrouvé seul durant une longue semaine, à m'occuper de la successions des biens de mon grand-père, à parler avec plus d'un avocat, à mourir de fatigue et d'ennuis. Si bien que lorsque j'avais eu des nouvelles d'Andreas, je n'avais pas hésité à lui demander si ça ne lui disait pas de venir me rejoindre en Italie, histoire qu'on passe un peu de temps ensemble entre cousins. Il avait -pour mon plus grand bonheur- accepté mon offre, si bien que je me retrouvais désormais à l'attendre à l'aéroport car j'avais proposé de venir le chercher. Le chrono bien foutu sur ma montre, je ne voulais rater aucune minute de l'arrivé de ce membre de ma famille. Si bien que lorsque les passagers de son supposé vol commencèrent tous à sortir dehors, je me demandais si je ne l'avais pas manqué et si je n'aurais pas du l'attendre devant le lieu où l'on récupérait les valises. Néanmoins, alors que je me grattait la tête, perplexe, je crus reconnaître sa petite tête blonde d'ange et je me mis à lui faire de grands signes avec mes bras, m'arrachant des regards intrigués de tous les passants qui se trouvaient à mes alentours. Mon cousin se ramena donc à mes côtés avec un grand sourire et me fit la bise. « Salut ! Alors comment ça va ? » Je lui fis une tape sur l'épaule alors qu'il poussait sa valise. « Bah ça va et toi ? Pas trop crevé ? Ce vol est trop long... » Puis nous nous mîmes à marcher et je l’entraînais vers le parking dans lequel j'avais garer mon Audi TT de location. Je pris sa valise, la mit dans le coffre et m’asseyais derrière le volant, pendant qu'il s'installait sur le siège passager. « Tiin, j'suis trop content que tu sois là ! Qu'est-ce que tu racontes? »

Après de longues heures de voyage, Andreas était enfin arrivé à destination. Depuis ses quinze ans, il n'avait pas remis les pieds en Italie et ça lui faisait tout drôle de se retrouver à nouveau ici. Suite au divorce de ses parents, le jeune homme avait du choisir chez qui il voulait vivre, et honnêtement, le choix n'avait pas été difficile. Sa mère avait une opportunité dans le New Jersey, et il n'avait pas hésité à la suivre. Bien qu'il donnait des nouvelles à son père de temps à autre, cela faisait presque dix ans qu'il ne l'avait pas vu. Peut-être avait-il refait sa vie, qu'il avait même des enfants ? Non, ça il lui aurait certainement dit. Pour le moment, il comptait bien passer du bon temps avec son cousin qui l'attendait vers la sortie de l'aéroport. « Ouais j'ai pas dormi grand chose en plus, j'aime pas trop prendre l'avion. » avoua-t-il à Théophyl en haussant les épaules. Tous deux se dirigèrent vers l'extérieur où Andreas découvrit la magnifique voiture de son cousin. Ah les voitures, il adorait ça. Il avait lui-même une Mercedes. « Pas mal pour une voiture de location hein ! » s'exclama-t-il en faisant un clin d'oeil à Théo. Les goûts de luxe, ils connaissaient, ils étaient tous les deux issus d'un milieu aisé. Enfin assis dans le bolide, les deux jeunes hommes commencèrent à discuter tandis qu'ils prenaient la route. « Moi aussi, ça fait vraiment plaisir ! Sinon, au niveau de ma vie personnelle, y'a pas grand chose à dire.. Plein de mes amis proches sont partis, ça me fait chier.. » avoua-t-il, baissant les yeux. Il pensait entre autre à Shannon ou à Stessy.. Elles lui manquaient, mais c'est la vie. « Et toi ? Tu t'en sors dans cet héritage ? »

« Ouais j'ai pas dormi grand chose en plus, j'aime pas trop prendre l'avion. » Je fronçais les sourcils en l'entendant parler, lui ne pas aimer l'avion ? C'était plutôt drôle de savoir que ce grand gaillard avait peur de monter dans un avion, m'enfin bon ça restait une peur rationnelle. « Pas mal pour une voiture de location hein ! » Je fis un grand sourire, étant pas mal content que mon cousin soit aussi calé que moi niveau voiture. Je les adorais et cette-ci particulièrement, c'était mon petit bijou. Jusqu'à ce jour, à part Elia, je n'avais plus fait monter quoique ce soit dedans. «  Content que tu l'aimes. Je t'avoue qu'elle n'à rien à voir avec ma lanbo' mais elle est chouette aussi » J'adorais ma lamborghini mais celle-ci était tout aussi bien. Nous montâmes enfin dans la voiture et je m'installais derrière le volant, alors qu'il s’asseyait côté passager. « Moi aussi, ça fait vraiment plaisir ! Sinon, au niveau de ma vie personnelle, y'a pas grand chose à dire.. Plein de mes amis proches sont partis, ça me fait chier.. » Je l'écoutais attentivement, car je le remerciais de venir me faire un peu de compagnie. « Ah ouais ? La merde ! C'était qui ces amis ? J'étais peut-être un peu trop curieux, mais merde c'était mon cousin j'avais bien le droit de savoir certaines choses, non ? « Et toi ? Tu t'en sors dans cet héritage ? » Arf, je me mis à soupirer, je voulais être en Amérique avec Elia, pas ici tout seul. « Bah ça avance tranquillement. J'ai hâte d'en finir ça me prends quand même pas mal la tête. Elia est venue me tenir compagnie deux jours puis elle est repartie. Ça m'a fait du bien. » De ne pas me sentir seul etc... Je lui jetais un petit regard, la connaissait-elle ? Et savait-il que je sortais avec ? « Et toi et les amours alors ? » Pour être franc, je ne l'en avais jamais entendu parler.

Théo ne faisait pas les choses à moitié avec les voitures, il assurait à chaque fois. Même pour une automobile de location, il avait sorti le grand jeu avec son Audi TT. Andreas adorait cette marque allemande, mais il ne pouvait s'empêcher de baver devant la Lamborghini de son cousin. Il n'était pas monté dedans très souvent mais il était toujours émerveillé par cette voiture. « Accélère un petit coup pour me montrer de quoi elle est capable ! » s'exclama le jeune homme, de petites étoiles dans les yeux. Il lança un regard de défi à Théophyl et se cala confortablement dans le siège. Il était ravi de revenir au pays, ça faisait si longtemps.. Il repensa à sa petite Shannon, qui était partie juste après le dérapage entre eux ; ou encore Stessy. Ça faisait beaucoup de peine au jeune italien, qui était très attaché à ses deux femmes. « Shannon et Stessy, tu connais ? Elles faisaient parties de la maison Cabot. J'ai déconné avec Shannon au cours d'une soirée.. c'est peut-être pour ça qu'elle est partie. » Il haussa les épaules suite à ses paroles, attendant que Théo lui donne un peu de ses nouvelles. Celui-ci lui parla de sa petite amie, Elia. Il voyait de qui il s'agissait, mais il ne la connaissait pas plus que cela. Il comprenait le manque qu'il ressentait, Andreas connaissait parfaitement ce sentiment, même si depuis Faith, il ne l'avait plus ressenti. « Heureusement que tu as de la compagnie alors, je péterai un câble à ta place. » avoua-t-il à Théophyl, souriant légèrement à sa question. « Avec Stessy, ça commençait à devenir bizarre mais rien de bien concret.. Mais j'ai rencontré une fille, Ariane, c'est la copie conforme de Faith et c'est très dur à gérer. » Faith était l'amour perdu du jeune homme, et malgré le temps qui passe, elle lui manquait toujours.