TG • La cuisine

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La cuisine. Charlie avait été « affectée » à la cuisine pour le projet de re-décoration de la Lowell. En apprenant cela... La rousse avait un peu sauté partout en poussant des petits cris et affichant un sourire colgate à tous ceux qui passaient par là. La. Cuisine. Certainement son deuxième ou troisième endroit préféré au monde après le théâtre. Oui, oui, juste parce qu'elle pouvait y faire des gâteaux. Et les manger ensuite, surtout les manger.
L'Irlandaise pénétra donc dans la cuisine des violets, revêtue d'un bon vieux T-shirt et d'un jogging histoire de pouvoir biiiiien se salir comme il faut. Son engouement faisait d'elle la première arrivée, aussi attendait-elle les autres membres de son groupe.

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Lorsque j'avais été assignée à la cuisine, cela m'avait plutôt fait plaisir, sans me faire hurler de joie. Comme toute anglaise qui se respecte, je passe régulièrement à la cuisine me faire du thé, des scones, des carrot cakes, des all-in pies et moult autres douceurs britanniques, étant néanmoins plus une experte en nourriture salée qu'en autre chose. Cependant j'étais contente qu'on redécore la maison, tant qu'on ne touchait pas à ma chambre que j'aime telle qu'elle est, sombre, encombrée, douillette, comme un capharnaüm étant pour moi plus proche d'un nid que d'un souk. J'avais revêtu un jumper à manches longues, cris chiné, et une salopette en jean beaucoup trop grand pour moi, dont j'avais roulé le bas des jambes jusqu'au dessus de mes chevilles, et des tennis blanches, l'ensemble déjà plein de peinture, étant celui que je revêts quand je décide de me mettre à peindre. Les cheveux rassemblés en un chignon plus ou moins ordonné, je descends dans ladite pièce et m'approche de Charlie, déjà présente dans la salle et qui jubile visiblement.

"Hey. Ça va ? Je me demande bien ce que ça va donner. J'ai amené mes pinceaux au cas où on aurait besoin d'une fresque."

En disant cela de ma voix quasi-monocorde, je lève la main à hauteur de ma poitrine pour montrer la poignée de pinceaux que je tiens dans mon poing serré.

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C’était la semaine de rénovation aujourd’hui et j’étais fin prête à mettre la main à la patte pour rendre notre petit chez nous plus confortable que possible. Je n’en avais pas dormis de la nuit pour tout vous dire, mais bon on va dire que ça m’arrive très souvent de ne pas dormir. J’étais quand même sortie de mon lit de bonne heure et je me suis préparée avec une vieille chemise, sans doute d’un homme qui était passé dans mon lit un jour, un vieux jeans tout troué et j’avais attaché mes cheveux d’un bandana. J’aurais la peau de cette cuisine. Car oui, j’avais été choisie pour m’occuper de cette merveille qu’est la cuisine. J’y étais quand même assez souvent dans mon coin pour composer à enivrer mon nez d’odeurs délicieuses de nourriture. Comme j’aimerais savoir cuisiner des plats fantastiques comme certains savent le faire en claquant des doigts. Moi dés que je touche à la cuisine je galère pendant des heures pour sortir un plat tout à fait basic et puis je mets des heures à tout ranger et à tout nettoyer. Bref, quand j’entrai dans la dite pièce, il y avait déjà deux jeunes filles en train de discuter.
- Bonjour les filles, belle journée pour rénover non ? Je suis Queenie pour vous servir d’aide, dis-je avec mon plus beau sourire.
Oui, j’étais très motivée à m’investir dans cette grande rénovation.

Bientôt Charlie ne fut plus seule. Ce fut une tête bien connue de la rousse qui rejoignit la cuisine, Abigail, sa compatriote théâtrale.

"Abigaiiiil !" salua Charlie dans un élan de joie en voyant la blonde. "Oh une fresque, tu as raison... Ce serait super une belle fresque sur le mur !"

Un petit rien, et l'Irlandaise s'enthousiasmait. Une troisième Lowell entra dans la cuisine, Charlie ne la connaissait pas : bonne nouvelle, la rénovation de la LH allait créer les liens entre bizuts et anciens, justement ce que l'on espérait de ces travaux !

"Salut Queenie ! Moi c'est Charlie !" lui dit-elle en répondant à son sourire par un des siens.

Elles n'étaient que trois pour l'instant, mais ils étaient censés être au moins six à la cuisine... Les autres allaient-ils arriver ?

"J'espère que le reste du groupe ne va pas tarder... Ce serait bête de prendre des décisions sans l'accord de tout le monde."

Visiblement, elles n'étaient que toutes les trois. Personne d'autre ne semblait arriver !
Charlie hocha la tête à la déclaration de Queenie.

"Oui, tu as raison, on va devoir les fenêtres. Je crois que nous ne sommes que toutes les trois alors... Ça vous dirait de commencer ?"

Elle observa la cuisine.

"On bouge les meubles en premier pour s'occuper des murs ?"