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JAZZLYN & JAAK
J’ai pris mes béquilles et je suis sorti de ma chambre. J’avais envie de danser. Je voulais essayer. Bien que docteur Woods m’avait fortement suggérer de continuer à marcher le plus souvent possible sur mes béquilles et ne pas mettre trop de poids sur mes jambes parce qu’elles n’étaient pas rétablies à cent pour cent, je n’en faisais qu’à ma tête. Pour être honnête, ne pas danser me faisait mal. Vous savez, quand un truc vous passionne et qu’on vous le retire, c’est comme si on vous enlevait une partie de vous-même. Sans la danse, j’avais l’impression de n’être plus rien. Lentement mais surement, je sorti de la maison des Quincy. Décidément, rester plongé dans mes bouquins n’était pas la solution à ma baisse de morale. C’est vrai, depuis l’accident, je n’étais plus aussi passionné par mes études. Certes, j’y consacrais autant de temps, mais le peu de passion que j’avais au départ s’était envolé. À croire que danser me permettait de m’évader afin de mieux pouvoir me concentrer par la suite sur les diverses lois que je devais apprendre. Le chemin de ma chambre à la salle de danse, je l’ai parcouru des centaines de fois et si je n’étais pas en béquilles, j’aurais pu le faire les yeux fermés. Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsque je vis la salle. Pourtant, lorsque je suis arrivé devant la porte, j’ai vu quelqu’un danser. Doucement, j’ai poussé la porte, ne voulant pas la déranger. Je me suis assis sur le sol et j’ai posé mes béquilles sur mes cuisses avant de m’adosser au mur. Je l’ai regardé danser. J’aurais probablement du me sentir mal parce qu’après tout, moi-même je détestais que l’on me regarde danser, mais elle était si gracieuse. C’était un vrai plaisir de la regarder. Bien que j’avais terriblement envie de me lever et d’aller danser avec elle, je restais là sans bouger. J’en oubliai presque de respirer tellement j’étais concentrer à la regarder, à décortiquer ses moindres mouvements. Elle avait une technique impeccable.
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