NASTYA I. SWAROVSKI ► Sasha Pieterse

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Paintcake! et j'ai 17 ans soon. Je suis espagnole et j'ai connu le forum grâce à bazzart il y a longtemps.  J'ai eu un premier compte, je suis partie, j'ai eu un deuxième compte, je suis repartie, et je suis encore de retour alors j'ai décidé de m'inscrire. Espérons que ce soit la bonne cette fois ! J'utilise Sasha Pieterse comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Charney. Je fais environ 400 mots par RP et mon personnage est un scénario crée par Candice Swarovki-Von Hohenzollern.

Mot de la fin ? ▲ CAROOOOOOOOTS  
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?)

- Maman, pourquoi je peux pas aller jouer avec Candice et Sander dehors ?
Je vis le regard triste de ma mère se poser sur moi puis se détourner vers mon père. Je n'aimais pas quand mes parents étaient comme ça. Je savais que c'était de ma faute. Mais je ne savais pas quel était mon tort. A l'époque je ne me rendais pas compte encore. Le fait de ne pas pouvoir sortir, d'aller souvent chez le médecin, de prendre des cachets de toutes les couleurs avant de manger, c'était bizarre mais pas alarmant. Je pensais encore pouvoir vivre une vie normale, grandir, aller à l'université, me marier, vivre heureuse et avoir beaucoup d'enfants...

- Nastya, est-ce que tu as peur de mourir ?
J'avais treize ans et les symptômes se faisaient plus nombreux au fur et à mesure que les mois passaient. Ma famille ne parlait que de ça : de la pauvre petite Nastya qui ne dépasserait pas les 30 ans. On m'avait déjà fait essayer des dizaines de traitements. J'étais plus souvent chez le médecin que dans ma chambre et j'avais déjà perdu tous mes cheveux une fois. J'en avais ras le bol de cette maladie. Mais peur ? Non, j'avais arrêté d'avoir peur il y a bien longtemps déjà. Et puis au final, tout le monde meurt, non ? Alors pourquoi en faire tout un plat ? J'aurais peut être moins de temps, mais étant consciente de cela, je ne le gaspillerais pas, moi. Ca me donnait déjà un avantage par rapport à la plupart des autres personnes. Je me tournai donc vers mon frère, le sourire aux lèvres et répondi en remettant les mèches rebelles qui lui tombaient devant les yeux à leur place :
- Je pense que tu en as plus peur que moi, Sander. C'est dommage, ça n'a rien d'effrayant tu sais. C'est juste.. fatal.

- Pourquoi est-ce que tu me repousses, Nastya ? C'est quoi le problème ?
- Tu vas souffrir, tu sais pourquoi. On ne devrait même pas être amis. Pourquoi tu me demande d'être plus que ça ?
Il me prit dans ses bras.
- Je m'en fiche de souffrir. Même si c'est pas pour longtemps, je veux être avec toi.
C'était trop. Je ne pouvais pas supporter plus que ça. Je me dégageai de son étreinte et serrant les dents, fis ce que je devais faire :
- Ecoute, tu comprends pas. Je ne t'aime pas. Je trainais avec toi juste parce que tu étais cool et que tu m'aidais avec la biologie mais là tu deviens trop collant. Ne t'approches plus de moi, j'en ai marre.

Lorsque j'ouvris les yeux, Solweig et Candice étaient à moitié allongées sur mon lit d'hôpital en train d'avaler des muffins que ma mère avait probablement ramené de la maison. En me voyant réveillée, elles se redressèrent et me sourirent.
- J'ai bien dormi, plaisantais-je.
- T'as bien de la chance parce que nous, on a dû faire la conversation à tante Judith et crois moi, je n'ai jamais vu de personne aussi chiante qu'elle. Au fait.. Ton copain est passé. Tu sais, celui que tu as envoyé balader l'autre jour. Je ne sais pas qui lui a dit que tu étais là mais il semblait dévasté.
Je haussai les épaules.
- Je m'en fiche. Il se faisait des films. Je m'ennuyais.
- Mais.. tu l'adorais non ? C'est pas avec lui que tu avais accidentellement foutu le feu à la salle de chimie ?
Je me mordis la lèvre.
- Oui il était cool mais ça s'arrête là. Allez, passe moi un muffin !

- Tu comprends ce que je te disais quand j'expliquais qu'après tout, j'avais de la chance de savoir que j'allais mourir ? Moi au moins j'en ai profité. Elle... est juste partie. Du coup, sans prévenir. Qui aurait cru que je ne serais pas la première..
Toute la famille était rassemblée dans cette église morbide, habillée de noir et laissant résonner les reniflements de chacuns. J'avais appris à accepter. J'avais appris à ne pas trop m'attacher, quitte à passer pour une garce sans coeur. Mais dans ce travail sur moi-même, je n'avais jamais exploré la possibilité que je pourrais voir partir quelqu'un que j'aimais avant de disparaitre à mon tour. Solweig n'était pas que ma cousine. C'était aussi ma meilleure amie. Et je n'avais pas su détecter son signal d'alarme. Personne ne l'avait su. Mais le pire c'était que je n'arrivais pas à lâcher prise et m'effondrer un moment. Au fil des ans je m'étais insensibilisée et à présent je n'arrivais pas a enlever cette carapace que je m'étais forgée. Au moins, c'était une bonne chose pour mes proches : ils pétaient tous un cable. Il fallait bien que quelqu'un reste conscient dans ce tsunami de larmes. Celle qui me faisait le plus de peine, c'était tout de même Candice. Avec Solweig nous étions le trio infernal, les trois mousquetaires. Maintenant elle devait se sentir plus seule que jamais. Bien sûr, j'étais là, mais nous savions toutes les deux que ce n'était pas pour longtemps. Et j'avais beau essayer de la consoler, ça restait maladroit et semblait empirer son état.

- Nastya ? Je m'attendais vraiment pas à te retrouver à Harvard.. Tu ne devrais pas être en train de faire ce dernier traitement qu..
Je plaquai ma main contre sa bouche avant de jeter des coups d'oeil inquiets autour de moi.
- Ne parles pas de traitement ou d'hopital. Je ne veux pas que les gens sachent..
Il me regarda d'un air hébété.
- C'est bon, t'as pas la lèpre. Pourquoi tu veux garder ça pour toi ? Les gens seraient plus sympa si..
- Justement. J'en ai marre d'être la pauvre petite Nastya. J'en ai marre de la pitié des gens. D'autres ont moins de chance.
Je me mordis la lèvre inférieure, repensant à l'enterrement de ma cousine quelques mois plus tôt.
- J'ai appris pour Solweig.. Je suis vraiment désolé.
- Oui, moi aussi. Mais tu vois, on peut rien y faire donc voilà. Ecoute il faut que j'y aille.
Je lui tournai le dos et m'apprêtai à partir le plus loin possible quand il continua :
- Tu sais, t'es pas obligée de repousser tout le monde, Nastya.
- ... N'en parles à personne. C'est tout ce que je te demande.