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torride nuit des frayeurs.
Alekseï est de retour dans ma vie et étrangement je n’ai qu’une envie, voir Sam. Le retrouver, sentir la chaleur de ses mains glissant sur ma peau. Sentir l’excitation se propager dans chacun de mes membres et me faire oublier tout ce qu’Alekseï a bien pu faire, depuis notre rencontre jusqu’à maintenant. Je regarde ma montre, accrochée à mon poignet. Elle indique vingt-trois heures cinquante-huit et alors je suis presque rassurée. Dans quelques minutes, Sam viendra me changer les idées, c’est ce qui est convenu et j’espère simplement qu’il n’aura pas oublié, qu’il n’aura pas trouvé quelque chose de plus intéressant à faire que de m’emmener visiter à la Haunted House. Je parcours les quelques mètres qui me séparent de l’entrée et je me poste devant, m’appuyant sur un muret. J’entends des cris s’échappant de l’intérieur et je me mets presque instantanément à regretter le choix que j’ai fait en lui donnant rendez-vous ici. Non pas que je sois particulièrement peureuse, mais je crains ne pas pouvoir cacher longtemps mes sursauts intempestifs. Je repousse ma chevelure en arrière, scrute l’horizon, mais il n’est pas là, il n’arrive pas. Je frissonne, tandis que ma courte robe de diablesse ne recouvre pas mes longues jambes et finalement je prends la décision de l’attendre à l’intérieur. D’un pas hésitant mais gracieux, je m’approche de l’entrer et me glisse à l’intérieur. Si la pénombre englobe tout Cambridge ces derniers jours, l’immense maison est plongée dans une obscurité troublante. Je prends pourtant mon courage à deux mains pour me glisser à l’intérieur. J’avance, à tâtons dans le noir et m’aide de mes mains pour ne pas tomber. L’idée de croiser une araignée ou bien quelque chose d’encore plus effrayant se forme dans mon esprit et je peste intérieurement contre Sam qui est tout sauf à l’heure ce soir. J’espère au moins qu’il viendra, j’ai clairement besoin d’oublier le temps d’une nuit que mon ancien meilleur ami est revenu l’air de rien à Harvard. Si seulement mon fichu téléphone pouvait bien marcher ! Je me poste contre un mur, me croyant aveuglement en sécurité et je patiente, espérant qu’il aura l’idée de pénétrer lui aussi à l’intérieur. Les minutes s’écoulent et le silence pesant de l’endroit ne me gêne presque plus. A tel point que lorsqu’il est brisé par un bruit de pas, mon cœur s’emballe. « Sam ? C’est toi ? » Demandais-je la voix brisée par la peur.
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