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Cela faisait maintenant quelques jours que Halloween était terminé. Trois, pour être précis. Il était effectivement le 3 Novembre lorsque Ricardo se leva de bon matin. Le moral dans les baskets, il préparait sa valise. Il n'avait pas eu le courage de le faire la veille. Il n'en avait pas le courage non plus ce matin, mais il ne pouvait pas repousser l'échéance plus longtemps. Il n'arrêtait pas de jeter des coups d'oeil à sa table de nuit, où se trouvait deux allers-retours en avion pour São Paulo. Pourquoi deux ? Certainement parce que Ricardo n'avait pas la force d'y aller tout seul. Le problème, c'est qu'il ne savait même pas avec qui y aller. Sa valise fermée, il se posa sur son lit. La tête dans ses mains, il réfléchit à chaque possibilité. La logique serait qu'il invite Jazzlyn, sa meilleure amie. Seulement c'était une ancienne pauvre, tout comme lui, alors hors de question de l'amener dans un pays où la pauvreté atteint son comble dans beaucoup d'endroits. Il pouvait invité Nevada, Keyla, Victoria, Ariane, Jasmine, Billie, Jude, Alex, Romane, Wyatt et tant d'autres... Il n'avait que deux billets, pourtant il aurait aimé emmené toutes les personnes qui lui sont chers et dont il avait besoin. Ricardo mit un coup dans sa table de chevet qui s'écroula par terre, les billets s'envolant et la lampe se fracassant par terre pour le même coup. Des larmes coulèrent sur ses joues. Il avait beau faire le fier tout le temps, sa mère était tout pour lui. Le jeune homme saisit ses billets et se dirigea vers sa voiture après avoir fermer son appartement à clé. Arrivé dans sa voiture, il prit son portable et envoya un message à Blue. << Je sais que tu m'en veux d'avoir rejoint les Mathers. Mais j'ai plus que besoin de toi maintenant. Prends quelques affaires et rejoint moi à l'aéroport dans une heure. Je t'en prie.. >> Il soupira et envoya le message. Pourquoi Blue plus que quelqu'un d'autre ? Peut-être parce que c'était la personne qu'il avait le plus envie de voir à cet instant. Ils ne se parlaient plus depuis des mois, ils se faisaient tous les deux la gueule pour des raisons assez stupides. Mais il était temps de dépasser tout ça, d'arrêter de faire les gamins. Ricardo savait qu'il y avait une chance sur mille pour qu'elle le rejoigne. Il faudrait qu'elle soit un peu folle, ou qu'elle tienne véritablement à lui. Ricardo arriva à l'aéroport. Il se posa sur l'une des nombreuses chaises et attendit, sa main sur sa valise et le regard scrutant l'horloge pendant la moitié du temps et les escalators durant l'autre moitié
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