Did you call a ninja ? - Oly-

Début de soirée d'halloween ; la lumière se fait déja rare dans les rues de Cambridge, et l'électricité n'est toujours pas revenue. Cela n'empêcha pas Travis d'enfiler son jogging, une veste noire dont il rabattit la capuche sur sa tête, ipod en poche, avant de sortir. Il devrait peut être économiser la batterie, mais tant pis, il avait besoin de se défouler un peu. Et quoi de mieux pour ça qu'un peu de sport ?
Après avoir couru jusqu'à ce que la nuit tombe, il commença à vraiment travailler ; le parcours était devenu une part importante de sa vie, ca le calmait, l'apaisait. Après une bonne demie heure à sauter dans tout les sens, faire des pirouettes, et grimper en haut des immeubles sans même utiliser une seule fois les échelles, Travis s'assit dans l'une des ruelles, la capuche toujours sur la tête. Il alluma un joint, tirant dessus mécaniquement, tout en éteignant son ipod. Il soufflait un peu, avant de pouvoir retourner a la Mather se changer pour passer la nuit avec les autres pour profiter de la fête.

Ce soir c'est Halloween. Halloween les gens.. la soirée où on va avoir peur de tout, la soirée que j'aime pas du tout et que je redoute surtout en fait. Parce que moi, les fantômes, les esprits, les petits bruits du genre boite à musique et compagnie, c'est juste pas possible. Je déteste. Mais malgré tout chaque année je fête Halloween, me disant que je vais bien finir par changer. Mais.. chaque année c'est pire. Il est l'heure que j'aille rejoindre Draco, pour qu'on se prépare pour ce soir. Mais alors que je tourne dans une ruelle assez sombre, je vois Travis, plus loin. Enfin, c'est difficile à dire dans la pénombre, maaaaais.. il a une capuche sur la tête. c'est Travis. Et forcément l'idée de tenter de lui faire peur pour me venger un peu du fait qu'il se foute de moi donne envie.. Je décide donc fais le tour de l'immeuble derrière lui, pour pénétrer doucement dedans, et chercher la porte que j'ai vu proche de lui. Enfin, après plusieurs secondes, bien trop longues à mon goût, je trouve ce que je cherche. Je m'approche, et la pousse tout doucement, juste pour qu'il entende le bruit. Héhé. Puis je gratte doucement avec mes ongles sur la porte, avant de reculer au cas où il se lève.

Un bruit fit tiquer l'oreille de Travis. Il pensa tout d'abord qu'un rat se promenait dans la ruelle et avait fait bouger l'une des poubelles. Oui parce que la taille d'un rat des villes peut parfois être celle d'un pigeon, sans mentir, alors pousser une poubelle, c'était pas très dur. Mais ce fut la porte à coté de lui qui bougea et il leva ses yeux de loup d'un bleu clair vers cette dernière, sans rien voir qui aurait pu la faire bouger, à cause de l'obscurité qui avait prit place en ville depuis plusieurs jours. Et il avait plus de téléphone pour éclairer et voir qui était là. Un grattement se fit entendre aussi, et un frisson lui parcouru le dos ; pas la peur, il lui en fallait plus, mais le contact d'ongles sur ce genre de matière lui hérissait le poil, tout simplement. Arquant un sourcil, Travis se leva et s'approcha de la porte, avant de soupirer ; elle ne s'ouvrait que de l'intérieur. Celui qui s'amusait à lui faire peur allait s'en prendre une. Il fit le tour du bâtiment, disparaissant de la ruelle, avant d'entrer par l'entrée principale. Putain qu'il faisait noir là dedans, c'était impossible de voir quoi que ce soit. Le tatoué shoota dans une canette qui devait être par terre, il l'entendit rouler plus loin. Si la personne était encore là, elle avait juste du le voir disparaître de la ruelle, et pas forcément se douter de son entrée. Il traîna un peu des pies sur le sol, cherchant la porte en essayant de ne pas tomber, ne se doutant pas une seconde qu'il s'agissait d'Oly. Les clefs de sa chambre dans sa poche s'entrechoquaient, créant un cliquetis constant.

Clairement l'idée d'un vengeance m'avait parut excellente quand je l'avais vu, seul dans la ruelle, dans la pénombre, et que j'avais vu la porte à côté de lui. Parce que oui, j'avais envie de lui faire peur, histoire de voir enfin Travis flipper un peu. J'arrivais à la faire perdre son calme, le voir crier de terreur serait une consolation suffisante à mes yeux. C'est donc toute heureuse que je pénétrais dans le bâtiment, et grattais mes ongles sur la porte en métal.. Mais cet andouille, ou lieu d'avoir un peu peur, il se leva. Je l'avais fait fuir, un bon point, mais merde il n'était vraiment pas amusant ! Attendant derrière la porte pour voir si il n'avait pas l'intention de revenir, j'entendis la porte de l'immeuble s'ouvrir. Bonne idée Olympe, tu vois rien du tout et tu flippe pour rien, et tu viens t'enfermer toute seule dans un immeuble sombre. Je reculais un peu de la porte, en entendant un tintement. Bon, il devait y avoir une explication logique. Normalement à Halloween, c'est les fantômes.. là il doit y avoir quelqu'un qui joue avec une chaine, ou un porte-clé tout simplement. Pas très rassurée, je reculais un peu, et tombais sur un escalier de métal dans un bruit sourd. Merde, niveau discrétion, on repassera.. Tant pis, je monte de toute façon maintenant ce qu'il y a avec moi dans cet immeuble sans où j'étais. Je montais donc l'escalier, manquant plusieurs fois de tomber en me prenant des marches, avant d'arriver en haut, encore plus dans le noir. Je tournais vers la droite, les mains devant moi, cherchant un endroit pour me cacher. Parce que c'était tout simplement humain comme réflexe, j'avais besoin de me cacher en entendant des bruits bizarre.

Un bruit sourd se fit entendre ; un bruit métallique, comme lorsqu'on monte sur des marches dans ce matériau là, mais là, le bruit était plus long, plus sec, comme si quelque chose était tombé dessus. Il ne fallut pas longtemps à Travis pour se dire que c'était la personne qui avait tenté de jouer avec ses nerfs, et il se dirigea vers l'origine du son. Ca aurait aussi pu être un rat, vu l'état des lieux, que ca n'aurait pas été étonnant, mais comme c'était le seul indice qu'il avait dans cette foutue obscurité de mes deux..
D'ailleurs en parlant de rat, il en entendit un couiner pas loin de lui. Ce genre d'animaux de compagnie ne sont pas bien grands, mais ceux des villes peuvent vite devenir aussi gros que des pigeons. M'enfin, cela venait peut être aussi de son interlocuteur invisible, qui sait. Son pied buta contre le bas de l'escalier, alors que le bruit continuait plus en hauteur. Tâtant de ses mains les marches pour éviter de se viander de toute sa hauteur sur le métal, Travis grimpa à l'étage. Bien, c'était encore plus noir que le reste. Putain de merde de coupure à la con.
Là, il su qu'il n'était pas seul ; des feuilles recouvraient très certainement le sol, car il entendait quelqu'un se déplacer, lentement, comme si cet inconnu cherchait quelque chose. Travis se racla la gorge dans un bruit rauque, avant de laisser ses doigts courir sur le mur près de lui, créant un petit bruit régulier sur le crépi. Il le faisait surtout pour éviter de tomber sur un trou et de tomber à l'étage d'en dessous. Il suivait le bruit de pas, marchant parfois sur ce qui traînait par terre. Le fuyard n'était plus très loin !

Je me demandais ce qui était entré derrière moi, parce que maintenant il était clair que quelque chose était ici avec moi : quand j'avais monté les escalier des métal, en trébuchant violemment, créant sûrement un sale bleu sur mon tibia droit, qui commençait déjà me faire mal. Mais je n'en avait rien à faire, parce que j'avais entendu les escalier faire du bruit juste après moi. Et donc que quelqu'un ou quelque chose montait à ma suite : j'avais accéléré le pas, me dépêchant, mais je trébuchais sur les feuilles posées au sol. Un raclement de gorge me confirma que c'était bien une personne, parce que je voyais mal un chien se racler la gorge, même si ça avait fait un bruit étrange. Mais je n'était pas vraiment contente de savoir que j'avais peut-être quelqu'un avec moi ici. Qui que ce soit, il glissais ses doigts sur le mur, créant de long frisons dans mon dos, et des une boule dans ma gorge à chaque bruit émis. Je sentais que la présence se rapprochait de moi, et donc je voulu tourner rapidement vers la gauche, mais tout ce que je réussis à faire, c'est glisser avec mon talons sur une feuille de papier, et je fini à genoux, dans le noir total. Couinant sous l'effet de la douleur, je me redressais dans un effort vain, et je me planquais derrière un poteau, par terre, cherchant à faire le moins de bruit possible. J'allais finir par me faire saigner dans ce coin dans le noir, sans voir sur quoi je marchais, et quand je me faisait mal, j'avais beaucoup de mal à rester silencieuse. Une main sur mon genou, je pliais mes jambes, me tirais un murmure de douleur : "Aie... " Je plaquais ma main sur ma bouche, réalisant que je risquais de me trahir.

Putain mais la personne le fuyait ou quoi ? D'accord, vu qu'on n'y voyait rien, ca devait pas être rassurant d'être suivi, mais quand même, lui il était bien entrain de poursuivre un lot de bruits bizarres, alors qu'il pourrait très bien tomber sur des mafieux occupés à cacher un cadavre. En même temps, en étant une femme ca devait être plus effrayant ; on devait se faire un joli paquet de scénarios aussi affreux les uns que les autres. Et Travis n'était pas là pour rassurer sa proie.
D'ailleurs celle ci couina près de lui, et sa main attrapa un poteau, pendant qu'un autre petit son, plus humain ce coup ci, se fit entendre un peu plus bas. Travis se pencha alors, et attrapa son briquet dans sa poche. Il tenait cet inconnu qui avait cru bon de jouer avec lui. Il s'accroupit devant la personne, sans vraiment savoir s'il était face à elle puisqu'il ne voyait strictement rien. Il alluma son briquet devant son propre visage, lui donnant un air très peu rassurant, il sourit et rajouta un ;
BOUH
Avant d'éteindre son briquet et de rire. Voila, il avait attrapé la personne. Il ralluma ensuite l'objet de feu, et l'approcha de la jeune femme. Oly ? Non sérieusement ? Il comprenait un peu mieux maintenant, pourquoi on avait essayé de lui faire peur.

Je voulais juste faire peur à Travis, pour me venger un peu de lui, et tout ce que j'arrivais à faire maintenant, c'est flipper dans un immeuble étrange, sûrement en train d'être refait et repeint. Et je flippais correctement, à attendre des pas derrière moi. Si ça se trouve, c'était un gros pervers en manque de sexe qui m'avait suivie, parce qu'il m'avait vue rentrer, et maintenant il avait décidé de me suivre. Contre un poteau, par terre, je gémis en bougeant ma jambe, découvrant que j'allais avoir des beaux bleus, tout ça parce que j'étais totalement conne et que j'avais pensé faire peur au Mather qui n'a pas peur de moi avec une vieille porte. Je poussais un cri quand je vis une flamme s'allumer sous mes yeux, je n'avais pas sentis la présence de quelqu'un si proche de moi. Je hurlais, tendant la main devant moi, ne pouvant pas faire grand chose d'autre puisqu'il faisait de nouveau noir. Mon coeur allat exploser. tremblante, je tentais de bouger le pied pour sentir l'endroit où la personne était, espérant pouvoir donner un coup bien placé la faisait reculer et me permettant de me lever, mais visiblement l'homme n'était pas juste en face de moi puisque je ne touchais rien, et que la lumière s'alluma une seconde fois proche de moi. Je poussais de nouveau un cri, attrapant un morceau de papier au sol, le tentant vers l'endroit d'où venait la lumière. Je ne pouvais ps voir le visage de mon mystérieux fantôme, alors autant lui faire peur. " Allez-vous en, je rigole pas. Je suis une as de judo, je suis ceinture noire, partez. " Un petit mensonge pour me sauver la vie, c'est bien non..?

Il pensait que la personne l'avait vu, mais non, et il semblait que Travis ait bien fait flipper la jeune femme, qui se mit à gigoter dans le noir sans qu'il puisse dire ce qu'elle fichait. Il avait alors rallumer le briquet en l'approchant d'elle, et il la vit brandir vers lui une vieille feuille de papier toute pourrie, qui ne tuerait pas même une mouche. " Allez-vous en, je rigole pas. Je suis une as de judo, je suis ceinture noire, partez. ". Oly ? Ah oui, carrément Olympe même. Il n'y avait plus de doutes possible là. Il se mit à rire, ne pouvant limite plus s'arrêter, en la voyant prostrée comme une idiot contre son poteau à le menacer d'une feuille. D'ailleurs, il approcha le briquet et mit le feu à la feuille, ca éclairait un peu plus et ainsi elle pouvait le voir car il avait fini par approcher, encore mort de rire de la peur qu'elle avait eut, surtout qu'il n'avait fait qu'à moitié exprès. Et qu'il ne savait pas que c'était elle, aussi.
P'tin mais niveau défense c'est zéro la Oly !
Réussi t-il à dire, entre deux rires. Allez, encore un événement à mettre sur la longue liste de ceux où Travis à pu la ridiculiser. L'image était parfaite, en tout points ! La honte qu'elle du ressentir en se rendant compte de qui il s'agissait, aussi, devait être pas mal, surement plus forte même que minnie sur ses fesses ; là elle montrait clairement ses faiblesses, et étaient presque à ses pieds de peur qu'il lui arrive quelque chose.
Je vais pas te bouffer, mais si tu lâches pas ce papier, tu vas t'brûler les doigts.

Je m'étais bien fait peur, à grimper des escalier dans le noir toute seule à l'étage où j'étais, avec quelqu'un qui me suivait. Et maintenant que je me retrouvais assise sans oser bouger, je me sentais bien conne, d'avoir voulu faire peur à Travis : je savais très bien qu'il y avait peu de chance qu'il sursaute ou qu'il flippe, et pourtant j'avais essayé. Parfois, je crois un peu trop à la chance.. Après avoir hurlé en voyant une flamme devant mes yeux, j'avais eu un réflexe tout à fait naturel : j'avais tenté d'intimider le détenteur du briquet, en balançant que j'étais une pro de judo, puisque je n'avais que la parole pour m'aider, ne voyant strictement rien. Je pris donc une feuille pour brandir quelque chose, espérant sincèrement que ça allait faire peur à la personne et qu'elle allait déguerpir, mais à la place le briquet s'alluma de nouveau, mettant feu à la page, et je levais les yeux vers la personne. P'tin mais niveau défense c'est zéro la Oly ! WHAAAT the fuck. Qu'est-ce qu'il fou ici lui? C'est moi qui suis censée lui faire peur, pas l'inverse. Complètement abasourdie, je le fixais, bouche bée, avant de regarder autour de nous, cherchant quelqu'un d'autre. C'est pas possible. Il s'était amusé à me faire peur, mais pour cela il faudrait qu'il m'ait vue, alors que j'étais plutôt discrète à mes yeux. Les joues rosies par la honte qu'il me surprenne encore dans une situation compromettante, je ne savais pas quoi faire, alors je fixais le poteau à ma droite, avant qu'il ne me tire de mes pensées. Je vais pas te bouffer, mais si tu lâches pas ce papier, tu vas t'brûler les doigts. Regardant mes doigts qui commençaient en effet à être proche de l'endroit incandescent, je lâchant le papier sur le béton devant moi, en croisant les bras sur ma poitrine, refusant de le regarder. Parce que je ne voulais pas lire d'expression amusée sur son visage, ça me rendrait malade.. " Tu fais chier. "