MAXYM SCARLETT MCALLISTER ► Shay Mitchell

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle GLEEK! et j'ai 25 ans. Je suis francaise et j'ai connu le forum grâce à moi-même.  J'y suis bien alors j'ai décidé de me (ré)inscrire. J'utilise la sublimissime Shay Mitchell comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par tearsflight. Je fais environ 400 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲  
Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?)

Je suis née pour de mauvaises raisons. Je ne suis ni le fruit d'un amour, ni une erreur. J'aurais préféré en être une, d'erreur. Un truc malheureux qui arrive à une gamine de seize ans, mais un truc qu'on aime quand même, finalement, et qui devient la meilleure chose de votre vie. Moi j'suis née car il fallait un descendant. Pourtant, on est pas princes de je ne sais où, ni même comtes, notre sang est aussi rouge que le votre. Mais père et mère ont passé tellement de temps à construire leur beau cabinet d'avocats, qu'il paraissait inconcevable de le voir un jour passer entre d'autres mains que celles de leur enfant. C'est moi, ce gosse. Y en a eu un deuxième dix ans plus tard, un petit garçon. Dray. Mais il a été décidé depuis longtemps que ce fardeau serait le mien. Enfin ne vous méprenez pas, je ne suis pas de ceux qui se lamentent d'avoir plus de billets que d'amour, ni d'avoir déjà un boulot pour les quarante prochaines années. Malgré tous les effets déployés pour faire de moi un requin, j'reste assez consciente des réalités. Je chiale encore devant les animaux abandonnés, et j'aime pas la guerre, toussa. J'ai tout fait pour rester humaine. Je me suis battue pour aller dans des écoles publiques, côtoyer des gens de tous niveaux sociaux. Et même contre ça, mes parents n'ont pas pu lutter. Il faut dire que je n'ai pas été une enfant facile, même plutôt colérique.. et eux, il me voulait de leur côté. Il me voulait à leur droite pour faire la gamine parfaite lors de leurs soirées guindées. La grande potiche, intelligente et belle. Ca, je sais bien faire. Acquiescer sans rien n'y penser, être assez désirable pour attirer le regard. Plus je grandis, plus j'ai l'impression d'être une prostituée entourées de ses deux merveilleux macs. « Souris-lui. Oui, à lui. Va le voir, il peut nous apporter des clients. » C'est le prix à payer pour profiter d'une vie « normale » en dehors des murs, d'épargner Dray, le frangin, qui lui, est visiblement catégorisé comme cas désespéré par les parents. Faut dire qu'il n'est pas comme moi, il a pas compris que la survie rimait avec compromis. Alors il est relégué au placard, loin des flashs et du champagne. Presque renié. Tout l'espoir repose sur mes épaules, il paraît.

Que c'est tentant de se laisser happer par le luxe. Oublier que tout peut se casser la gueule à tout moment. Qu'on va peut-être un jour te retirer ta petite cuillère en or massif de ta bouche toujours plus gourmande. Pourtant, j'ai toujours tout fait pour rester en contact avec la réalité des choses. C'est juste la réalité des choses qui a pas voulu de moi. Je vous disais que je m'étais battue pour rester dans des écoles publiques ? Contre mes parents, oui. Mais contre les autres, aussi. Lors de mon adolescence, cette simplicité des écoles publiques s'évanouit. On ne fréquente pas la fille des McAllister, il faut se méfier de ces gens là. D'ailleurs, que fait-elle ici, au milieu de cet univers populaire ? Y a des écoles pour les friqués de son genre, non ? Mon rang trahit par mon apparence, mon nom, fut source de nombreux conflits. Je n'étais pas à ma place, et apparemment, il n'y avait que moi qui ne le voyait pas. Et puisque demoiselle n'était pas de celles qui se laissent faire, ou pire, menacent de représailles parentales, c'est par la fierté des poings qu'elle répondit. Pas une princesse pour un sou, vous dis-je. Ou de ces princesses qui dansent pieds nus sur les tables et rient aux éclats. Bien trop expressive et impulsive. Oublie vite l'idée que tu te fais des filles de riches.

Pas à l'aise de l'or au cou, ni à ma place quand on me l'ôte. J'oscille entre ce que je suis, ce que je devrais être, ce que je veux être. Heureusement que je sais  bien faire semblant. Vraiment, faire la dinde effarouchée, coincée dans sa tenue brillante, et gloussant à tes blagues stupides. Je suis la meilleure à ce jeu. Après tout, je suis fille d'avocats. Les plus redoutables. Ceux qui s'occupent de ces fils de bourgeois condamnés pour des crimes qu'ils ont tous commis, mais pour lesquels ils s'en sortent. Du coup, je suis plutôt douée pour jongler entre désirs et devoirs, sans jamais égratigner mon nom. J'obtiens toujours ce que je veux, peu importe les moyens à employer. Avec des parents comme les miens, on apprend à se salir les mains, et essuyer le sang sur quelqu'un d'autre. Quand je serais à la tête du cabinet familiale, et que j'aurais décidé de tout faire flamber, qui pourra m'arrêter ? Pas ces naïfs, qui pensent que je nourris les mêmes rêves qu'eux. Ils m'ont au moins appris à avoir les canines aiguisées, et que « non » n'était pas une réponse. Qu'on échappe pas à ce qu'on est, aussi. C'est bien pour ça que j'ai postulé à Harvard, siège de l'élite. Hors, l'élite, c'est ce que je suis, n'est-ce pas ? Si, si, c'est écrit sur mon acte de naissance.