Oops, I did it again <3 feat Jagger

Petite soirée sympathique entre filles de bonne famille au Lord Hobo. J'étais contente de sortir avec les personnes que j'avais connu ici, parce que j'avais du beaucoup travaillé pour rendre un papier en histoire de l'art. Ca et je ne m'étais toujours pas tout à fait remise du choc que j'avais eu. Apparemment, non seulement j'avais une soeur jumelle, mais aussi un demi-frère, un mec qui m'avait tout l'air d'être un grand malade. Autant dire que la détente était vraiment importante en ce moment. Arrivée au bar, je me commandais un cocktail avant de suivre les filles sur la piste de danse. On rigolait bien, une fine équipe vraiment. Je commençais à avoir un peu chaud, et je me dirigeai à nouveau vers le bar pour pouvoir respirer et commander un soda pour pouvoir me rafraîchir. Je me fis rapidement servir, c'était toujours le cas quand j'avais un homme serveur en face de moi. J'allais pas m'en plaindre, après tout j'étais une comtesse, je méritais d'être servie avant tout le monde. Alors que je scrutais les environs en sirotant mon soda, mes yeux se posèrent sur une silhouette bien connue. Jagger. Sh** ! Je sentis mon corps réagir dès que je le vis. Non, non et non Oxana! C'est fini ses histoires, tu n'allais pas t'approcher de lui, et il était hors de question que ce soir finisse comme les autres soirées où vous vous étiez tous les deux retrouvaient. Maintenant, j'étais étudiante ici, je pouvais pas prendre le risque de voir ma réputation ternie pour un pauvre étudiant brésilien. D'accord, il avait un corps à se tuer et il savait s'en servir, mais ce n'était pas une raison!

Secouant la tête, je réalisais qu'il était mieux que je ne m'approche vraiment pas. En effet, je sentais déjà mes mains devenir moites, rien qu'à l'idée des moments que nous avions passés ensemble. Il fallait que je retrouve mon self-control, je détestais ne pas être en total contrôle. Il me fallait un peu d'eau sur le visage, c'était juste le fait de le revoir pour la première fois depuis la mort de Mère, voilà tout. Heureuse qu'il ne m'ait pas remarqué, ou qu'il ne m'ait pas reconnu, je me dirigeai vers les toilettes afin de me passer un peu d'eau sur le visage. Ca allait bien se passer, c'était sur, foie de Lubienski!

Spoiler:

Soirée en club, quoi de mieux pour une bande de jeunes comme celle que mes amis et moi avions pour habitude de constituer ? Comme prévu au dernier moment, entendez par là il y a moins d’une heure, je m’étais donc vêtu un peu à l’arrache d’un marcel bleu que j’avais accompagné d’un jean, pas forcément élégant mais de quoi mettre en valeur ma carrure comparable parfois à celle d’un ours comme le disaient mes proches et puis, le bleu allait plutôt bien avec mes yeux également. De là je m’étais dépêché de rejoindre mes potes, puisqu’ils étaient tous du même sexe que moi, pour que nous puissions nous offrir un petit before impliquant de l’alcool, nous n’avions après tout pas les moyens de nous permettre une cuite en boite, le prix des boissons était abusé et je ne comptais pas me prostituer pour m’acheter une simple vodka. Nous avions donc chacun acheté un petit quelque chose, une bouteille de Téquila par ci, des canettes de bière par-là, une petite dose de get 27 et nous avions eu de quoi nous mettre dans l’ambiance, pas de là à être ivres morts mais suffisamment pour ressentir de la joie et avoir le corps déjà réchauffé.

Nous étions ensuite arrivés et la soirée avait donc tout naturellement commencé sous les meilleurs auspices. La musique était bonne, nous dansions tous et je ne donnais plus longtemps avant que nous ne soyons mes amis et moi amenés à rencontrer de jolies jeunes filles (ou de magnifiques garçons puisque je jouais personnellement dans les deux camps) à nous mettre sous la dent le temps d’une danse ou plus. Je n’étais pas forcément un séducteur né mais admettons-le, il n’y avait rien de mieux qu’une présence à côté de soi et des parties de jambes en l’air, le seul plaisir qui était gratuit dans ce monde de brutes… Du moins, quand on avait le physique, certains n’avaient hélas pas ma chance et devaient mettre la main au portemonnaie pour appâter les femmes… Ou plutôt, les prostituées puisqu’elles étaient tristement considérées comme des objets si bien qu’elles en perdaient parfois leur appartenance aux êtres humains. Tout allait pour le mieux et je m’étais tout de même décidé à me prendre un mojito, le prix était peut-être trop élevé à mon goût mais j’avais accepté cela et je sirotais donc tranquillement mon cocktail. C’est à cet instant que mon regard avait croisé la silhouette d’une fille que je ne connaissais que trop bien et soudainement, l’éventualité d’aller draguer ailleurs avait complètement été balayée, c’est elle que je voulais pour une soirée supplémentaire. Le souvenir de nos précédents ébats me faisait déjà un effet de dingue, j’allais finir par faire exploser la braguette de mon jean si je ne me refroidissais pas le cerveau sur le champ. L’ayant suivie jusqu’aux toilettes j’attendais patiemment devant la porte n’étant pas décidé à pénétrer dans l’endroit des filles pour le moment. « Tiens tiens, mais quelle surprise ! » Criais-je afin qu’elle puisse m’entendre lorsqu’elle vint finalement à sortir des toilettes.

On ne pouvait pas dire que la relation qu’Oxana et moi avions pris loisir d’entretenir était vraiment traditionnelle parce qu’il n’en était rien. Si le sexe pouvait être considéré comme quelque chose de tout à fait normal, surtout dans une société comme la nôtre ou la place du sexe était de plus en plus importante à mon plus grand dam puisque je trouvais la vulgarité vraiment plus dégradante que plaisante, ne pas être capable de conserver sa queue dans son caleçon lorsque cette petite brune se pointait décrivait très bien ô combien nous n’avions pas le monopole de la relation platonique. Nous étions plutôt dans le camp inverse, du côté des histoires tellement bordéliques qu’il y avait de quoi écrire des dizaines de romans rien que pour approcher vaguement le sujet, il était impossible de mettre des mots sur ce que nous avions et ça avait en quelque sorte un petit truc de grisant qui aurait dû prendre le pas sur ce que je ressentais à chaque fois que je croisais sa route, du désir, une envie toujours plus imposante de la combler comme jamais elle n’aurait pu penser l’être. Au lit je n’avais jamais eu besoin d’être mis en confiance, je m’en sortais très bien et ce n’étaient pas mes précédentes conquêtes qui allaient dire le contraire pourtant, Oxana faisait toujours naitre en moi un sentiment d’insécurité, comme si je devais en permanence lui prouver que j’étais le seul capable de lui faire ressentir un tel ascenseur émotionnel au lit et cela en devenait tout de même malsain, pourquoi tenais-je autant à être le seul capable d’une telle chose ? Nous n’étions pas ensemble après tout.

Dès que j’avais repéré la jeune femme dans la foule je n’avais pu été capable de contenir mes pensées les plus salaces, c’était l’effet qu’elle avait sur moi et il y a bien longtemps que j’avais arrêté de le combattre. Mon corps tout entier était en éveil, mes sens devenaient bien plus aiguisés et c’est donc dans l’optique de l’aborder que je m’étais approché des toilettes d’où elle était sortie. Il était temps de sortir l’artillerie lourde, j’entrais en action avec la ferme intention de finir la nuit à ses côtés. Lorsque je lui avais signalé ma présence qu’elle semblait ne pas avoir remarquée elle s’était tout de suite stoppée net puis s’était retournée. « Jagger! Quel plaisir! » Du plaisir il y en aurait dans quelques minutes, heures tout au plus, nous le savions tous les deux très bien et n’avions aucune prétention vis-à-vis de nos paroles. « Je vais pas faire la sauvage, mais je meurs d'envie d'aller danser, et je pense bien que c'est pas ton cas, je veux pas t’ennuyer… » J’allais de toute évidence devoir dégainer mes petits pas de danse, mon déhanché sur les musiques latino et j’étais prêt à le faire, aller en boite pour regarder les gens s’amuser ce n’était pas vraiment mon truc, j’étais plutôt le mec qui faisait le con au milieu de la piste. Un sourire amusé voire même séducteur et conquérant je m’étais avancé afin de lui tendre la main. « J’allais justement te proposer de danser, ça tombe parfaitement bien ! » Mon regard parlait pour moi, je la dévorais des yeux, sentant mon cœur qui tapait comme un fou dans ma poitrine rien qu’au contact de sa douce main.