I'M JUST A KID AND LIFE IS A NIGHTMARE ♦ S'il est incapable de mettre un visage sur la soeur qu'il aurait dut avoir, Félix n'en ignore pas moins les détails de la grossesse de sa mère. Evidemment, on lui a épargné toute l'histoire lorsqu'il était enfant et de toute façon incapable de réellement comprendre, de prendre conscience de ce qu'il s'est passé. Lorsqu'on l'a estimé suffisamment grand pour cela, on lui a donc apprit qu'il devait avoir une soeur jumelle à la base. Qu'elle était là, avec lui, dans le ventre de leur mère, sauf qu'il n'a jamais vraiment eu l'occasion de la rencontrer. Lorsque le sujet de cette perte est abordée, Félix se montre léger : voilà, il a perdu sa soeur. Ce n'était pas comme s'il avait eu le temps de s'y attacher, pas comme s'il l'aimait. Il était pas capable d'aimer à l'époque. Mine de rien, en grandissant, ça a commencer à le peser un peu. Il nourrit une sorte de sentiment de culpabilité vu que personne n'est capable d'expliquer pourquoi il a fallu que ce soit lui qui vive et pas elle. Il sait que c'est un peu bête comme raisonnement que de se prendre la tête avec ça et il n'en parle pas avec ses parents : il sait déjà exactement ce qu'ils lui répondraient et il a pas besoin de faire savoir son ressentit à ce sujet. De plus, il estime pas franchement nécessaire de remuer la couteau dans la plaie, surtout qu'il s'imagine sans difficulté que sa mère et son père doivent penser à cet enfant perdu tous les jours. A l'exception du poids qui s'est formé dans sa poitrine depuis qu'il est capable de structurer un peu ses pensées, la vie de Félix est plutôt paisible et douce, beaucoup moins périlleuse du moins que la grossesse de sa maman.
Il adore parler, franchement c'est peut-être même ce qu'il préfère et il déteste que qui que ce soit lui demande de se taire. Ses interventions sont pas toujours utiles, mais à la limite, ça il s'en moque pas mal. Légèrement insolent sur les bords, têtu comme un âne lorsqu'il a quelque chose en tête, il n'en est pas pour autant un gamin particulièrement difficile. Il mange de tout, ne ressent pas le besoin de défier ses parents en permanence et dans le fond, il n'est vraiment pas très fan des disputes. Ainsi, il essaie de les éviter, même si parfois, ça part tout seul. Grognon le matin, il déteste qu'on lui prenne la tête au réveil et il est fréquent qu'il se lève et ressente le besoin irrépressible de remonter dormir dans sa chambre dix minutes après pour avoir à nouveau la paix. S'il renvoie une image de véritable insociable dans ses moments, le reste du temps, Félix est du genre à avoir des amis et des copines, depuis qu'il s'est découvert une sorte de passion pour les filles vers l'âge de treize/quatorze ans, lui qui les trouvait fatigantes et peu dignes d'intérêt jusque-là. Les filles, c'est un sujet qu'il n'aborde qu'avec ses dernières, mais en revanche surtout pas avec celle qui lui a donné la vie. Il est persuadé qu'elle ne comprendrait pas alors que techniquement, c'est sans doute une des mieux placées, enfin, avec le père de Félix, bien sûr. Il adore ses parents et même s'il ne le leur dit pas tous les jours, il estime qu'ils le savent déjà. Dans le fond pas très à l'aise avec ses sentiments, il était plus démonstratif enfant. En grandissant, il se ferme un peu aux autres, tout en conservant sa langue bien pendue, bien qu'elle le soit plus particulièrement quand le sujet de discussion est léger. Il aime la légèreté, vraiment beaucoup. Quand ça devient dur, il préfère se boucher les oreilles, penser à autre chose. Il répugne à pleurer en publique, car automatiquement, il a le sentiment d'être un bébé. Sa fierté s'en retrouve tout émoussée et à partir du moment ou il a décrété être un homme, Félix a définit comme un devoir de conserver sa dignité.
enfant Il aime : l'espèce de lapin en peluche qui trône sur son lit, les câlins de sa mère, rester en pyjama, dessiner, la couleur bleue, la crème au chocolat, se mettre de la crème au chocolat partout, la tête de sa mère quand il le fait, (c'est toujours particulièrement drôle à regarder, même si dans ces moments-là, elle ne veut pas qu'il rigole) faire des papouilles aux chiens, jouer au ballon, avec son père de préférence, que son père le laisse gagner, nager. Il n'aime pas : qu'on l'embête, devoir rester assit sans rien faire, faire les magasins, l'heure d'aller se coucher, qu'on lui demande de ranger, la menthe, les grenouilles //
adolescent Il aime : les filles, l'odeur du poulet, manger du bacon au petit déjeuner, faire la grasse matinée, fêter son anniversaire, recevoir des compliments, sortir, nager, gagner, finir un livre qu'il n'avait vraiment pas envie de commencer, les films qu'il a déjà vu dix fois, mais dont il ne se lasse pas le moins du monde. Il n'aime pas : que sa mère lui fasse des câlins en publique, qu'on le réveille, être puni comme un gosse, les cols roulés, qu'on lui tienne la main, qu'on lui touche les cheveux, penser au futur, parler du futur, faire de la peine à ses parents, présenter des excuses et perdre à quoi que ce soit.
Comme beaucoup d'autres sujets, celui des origines royales a été abordé quand Félix a eu l'âge pour parler de tout ça. Ca paraît un peu abstrait dans sa tête. Peut-être car il trouve son père très 'normal', très loin de la représentation qu'il se fait de la royauté. Tout ça, ça l'intimide un peu même s'il n'ose pas le formuler à voix haute car c'est sans doute un peu débile. Il adore la famille du côté de son père, c'est pas le soucis, c'est davantage lui. En fait, il ne veut pas penser trop à tout ça tant que ça sonne toujours aussi lointain, autant à des kilomètres de lui. C'est un sujet qu'il évite un peu, qu'il ignore même parfois. Malgré tout, il est fier de ses origines et le statut de prince, c'est quand même chic.