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Un billet pour une cigarette [PV Julia T. Calabresi]

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La salle fut lentement plongée dans une obscurité presque complète. Le silence tomba, lourdement. Quelques murmures furent étouffés dans la pénombre en un délicieux mélange d'impatience et de fébrilité. Une anticipation inévitable, naturelle. Une vague imperceptible cousant la langue au palais, accrochant le regard à ce point fixe pour l'instant toujours dénué de tout intérêt. Le rideau se souleva et les projecteurs s'illuminèrent de milles feux, découvrant la scène, humble, presque nue, purifiée de toute fioriture cinématographique. Une scène toute simple qui deviendrait bientôt tout un monde, un univers régie par ses propres lois, ses propres personnages.

Naomi se redressa sur son siège, tapotant le bras capitonné du bout de ses doigts fins en un geste nerveux et impatient. En ce dimanche après-midi, bien d'autres activités figuraient à son agenda. Pourtant, la voilà qui était assise, plus ou moins confortablement, dans une salle d'un théâtre miteux quelque part dans un quartier de Boston relativement recommandable, à vaguement suivre le déroulement d'une pièce à la tournure peu captivante. Tour à tour, son horaire défilait dans son esprit tourmenté, suivi de ses finances à l'état effroyable, puis du travail qui l'attendait au retour, des dettes qui s'accumulaient, sa vie sociale qu'elle devait maintenir en équilibre sur le fragile fil de mensonges qu'elle s'était cousue et... et... La jeune adulte se renversa la tête vers l'arrière, les poings maintenant serrés. Aurait-elle vendue son âme pour une cigarette. Un rapide coup d'oeil aux portes lui permit de constater qu'elles étaient bien closes. Rien ne l'empêchait de sortir. Toutefois, impossible d'entrer à nouveau. Elle maugréa intérieurement. Ce billet ne lui avait pas coûté que quelques dollars. Le gaspiller pour une imbécile de cigarette l'embêtait royalement. Surtout qu'une fois son désir de nicotine assouvi, la pièce lui semblerait sans doute un peu moins mortelle. Sa motivation et sa détermination sans faille supplanteraient peut-être quelques râlements l'espace d'un certain temps. Bref, la pièce serait de meilleure goût et les études, un peu plus loin dans sa tête, donnant un peu plus de valeur au billet qui ne lui serait alors plus d'aucune utilité.

L'étudiante passa nerveusement la main dans sa chevelure perpétuellement récalcitrante tout en se retournant dans son siège. Tentant de conserver son attention sur la pièce, elle ramena ses jambes à elle et s'appuya le menton sur ses genoux. Malheureusement, le maigre scénario, le triste jeu des acteurs et la monotonie de la mise en scène eurent tôt fait de faire fuir son intérêt. La jeune New Yorkaise prit une longe respiration. Elle devait s'accrocher à quelque chose. N'importe quoi qui saurait dévier ses pensées de Harvard. Du moins, de ses études et de... l'argent. Essayer de vivre normalement pour une heure ou deux, une vie de jeune adulte profitant de la vie. Ce genre de chose...

À tout hasard, pour une raison qu'elle n'aurait jamais su démystifier, ses pensées s'arrêtèrent sur Julia. Instinctivement, elle se trémoussa légèrement le nez, habitude tout à fait involontaire caractéristique d'une certaine contrariété. La Dunster ne portait pas la Cabot dans son coeur, et ce depuis leur toute première rencontre. C'était arbitraire, à la limite puéril. Mais, c'était ainsi.
***
Naomi la jaugea du regard. De bas en haut, bien allègrement. Julia Toscana Calabresi. Elle siffla entre ses dents en retirant les écouteurs de ses oreilles. La nouvelle étudiante était fort jolie, elle ne pouvait le nier. Toutefois, quelque chose lui criait qu'elle n'aimait pas cette fille. C'était plus fort qu'elle. Plutôt de nature difficile, la Dunster n'avait toutefois pas de mal à se montrer sociable et réellement sympathique avec la plupart des mortels. Seulement, il y avait un truc. Un truc qui la dérangeait. Un truc qu'elle n'arrivait pas à saisir. Du moins, pour l'instant. Après un moment, voyant bien que la jeune adulte ne l'avait pas remarqué, elle se leva et rejoint la nouvelle arrivante, tentant d'afficher un peu d'enthousiasme. Tout le monde savait bien que Naomi était la pire des râleuses. Il fallait parfois fouiller un peu plus loin pour connaître ce qu'elle pensait réellement. Et même si la jeune adulte elle-même n'en était pas consciente, la mission dont l'avait chargée son enseignant ne lui déplaisait pas autant qu'elle le laissait croire.

- Bienvenue à Harvard, ma chère, lui dit-elle d'un ton légèrement nonchalant contrastant nettement avec la cérémonieuse mimique qu'elle effectua. Je serai ton guide à travers ce fabuleux voyage à travers le campus et ses alentours. J'espère que tu t'y plaira et passera de fructueuses années d'études.

Finalisant cette entrée presque théâtrale, la jeune femme parodia une élégante révérence tout à fait saugrenue.

- Ah... euh... Je suis Naomi, ajouta-t-elle en se redressant, un peu confuse.

Et c'est là qu'elle comprit ce qui l'énervait. C'était une énergie, une impression vaguement dégagée. Une suffisance présomptueuse, remplie de vanité et d'orgueil. Bref, aux yeux de Naomi, sans doute le défaut ultime. Le trait le plus méprisable qui puisse exister. Quelle chance! Déjà, ce regard profond et lourd la titillait, l'énervait. Cette pimbêche aurait la visite de sa vie. Elle pouvait y croire. Une longue visite. Évidemment, la Dunster exagérait copieusement. Julia avait beau sembler un brin vaniteuse, cela ne faisait pas d'elle une pimbêche stupide ou un personnage tout à fait vil et méprisable. M'enfin... Naomi s'alluma une cigarette, ce qui la fit consentir à faire plus ample connaissance avec cette inconnue qu'elle n'appréciait pas déjà. Il y avait toujours une limite à être bornée, non? Elle lui offrit une clope avec détachement avant de débuter le traditionnel interrogatoire d'introduction et l'ennuyeuse visite du campus et de l'université.

- Alors, tu viens d'où, beauté? Calabresi, c'est étranger, non? Comment t'as atterrie à Harvard?
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Mes après-midi étaient bien plus intéressantes maintenant que les USA étaient mon chez-moi. Je critiquais, étais perplexe voir même mal à l'aise dans ce nouvel univers, mais n'empêche qu'il avait quand même ses avantages. Je venais d'un trou paumé où le cinéma, la bibliothèque, le théâtre et toutes autres sortes de cultures n'existaient pas. Je venais d'un quartier où on apprenait la vie à la dure, mais où Molière et Shakespeare étaient considérés comme de vulgaires gros mots. Pour ceux qui connaissaient leurs noms en tout cas. Maintenant que j'étais aux States, j'étais décidé à apprendre et à me cultiver sur ce qui m'avait toujours plu; le théâtre. Au jour d'aujourd'hui, je pouvais réellement développer et épanouir cette attirance dans ce domaine, grâce à la proximité de nombreux lieux culturels. J'avais beau ne pas être millionnaire, j'arrivais toujours à dénicher un petit cinéma ou un petit théâtre pas trop cher pour assouvir mes désirs d'en savoir toujours plus sur la comédie. Seulement, à trop vouloir chercher LE théâtre pas cher, j'étais aujourd'hui tombée dans un endroit bien miteux ! La société était faite ainsi après tout; moins on paye, plus la qualité est mauvaise. En l’occurrence, moi qui avait voulu me détendre devant une sympathique pièce de théâtre, je me retrouvais devant une qui laissait vraiment à désirer. J'étais sure que même Tony, une racaille de mon quartier natal, aurait mieux jouer mieux que ces imbéciles qu'on appelait "acteurs" ! Bon ok, j'exagérais. Mais quand même. J'essayai de m'installer un peu plus confortablement sur mon siège, histoire de profiter un tant soi peu de ce moment ennuyeux pour dormir. Je me rendis vite compte qu'avec de tel sièges, m'assoupir allait être bien difficile. Je soupirai. Bon Dieu, faites que les minutes s’accélèrent ! Je balayai la salle du regard, histoire de voir si j'étais la seule à m'endormir devant cette pièce immonde. A regarder les visages des gens, non, je n'étais pas la seule. Soudain mon regard se posa sur une jeune femme à la chevelure brune. Je plissai les yeux. Son visage ne m'était pas inconnu... Il ne l'était même pas du tout puisque je réalisai quelques secondes plus tard que la fille en question n'était autre que Naomi Coleman. Je roulai des yeux. La Dunster avait le don de m'énerver sans qu'elle n'ait fait quoi que ce soit. A la réflexion, elle m'avait toujours agacée sans raison. C'était comme ça, il y a des gens qu'on apprécie naturellement pas. Et il n'y avait pas à dire, j'étais une vraie pouffiasse avec les têtes qui ne me revenaient pas.

2 ANS PLUS TÔT

Putain c'est quoi ce bordel... Tel étaient mes pensées en observant la devanture de l'université si connue d'Harvard. Tout était immense, imposant et, il fallait le reconnaitre, beau. Foule d'étudiants et de professeurs se pressaient vers leur cours, leurs cahiers à la main. Assise sur mon banc, moi j'attendais que le monde s'éparpille pour enfin essayer de me repérer dans cette foutue école. Je profitai d'ailleurs de cette attente pour observer, et saisir quelques brides de conversation par ci par là.« T'as vu ma nouvelle voiture ? C'est mon père qui me l'a acheté... » Conasse. Je fusillai du regard cette fille qui passait devant moi et que je ne connaissais même pas. Typiquement le genre de nana que je ne voulais pas fréquenter ici. Et pourtant, j'allais en bouffer de la fille à papa à Harvard ! L'université était en effet connue pour être très sélective dans le choix de ses élèves; il fallait soit avoir un très bon dossier, soit un bon carnet de chèque pour y entrer. J'avais eu bien de la chance d'avoir réussi à pénétrer la prestigieuse école. Je n'avais en effet ni l'un, ni l'autre. Mon QI et mes excellentes moyennes m'avaient sauvé la mise; j'avais en effet réussi à tenir un bon niveau scolaire, même si mon université en Italie n'était pas connu pour son prestige, bien loin de là d'ailleurs. Mais bon, depuis la petite section, mes bulletins avaient toujours étaient plus que correct...Du moins, au niveau notes. La case "comportement" avait failli me jouer des tours mais la doyenne d'Harvard avait finalement décidé de me laisser une chance. Elle avait bien fait. Je n'étais peut-être pas très bien éduquée, pas très polie, pas très riche ni très sociable, mais j'étais belle, intelligente et passionnée par tout ce que j'entreprenais. Et surtout, je savais sauver les apparences. J'allais devoir me faire violence, mais j'étais prête à faire mon hypocrite et à adresser des sourires à la ronde pour rentrer dans le groupe que je voulais; les Cabots, alias le groupe des filles populaires. Quitte à changer de vie, autant taper dans du lourd comme on dit.

Mes pensées s'interrompirent en entendant des pas s'approcher. «Bienvenue à Harvard, ma chère » Je me tournai vers la jeune femme qui s'adressait à moi et j'hochai la tête tout en la détaillant de bas en haut. Longs cheveux bruns, regard profond. Elle était jolie mais rien que le ton qu'elle avait employé pour me souhaiter la bienvenue m'agaçait. C'était qui cette pouffiasse ? « Je serai ton guide à travers ce fabuleux voyage à travers le campus et ses alentours. J'espère que tu t'y plaira et passera de fructueuses années d'études. » Et elle me fit une révérence. Ok d'où elle débarque celle-là avec ses manières ? Si c'était une façon de me mettre à l'aise, c'était loupé. « Tu pourrais parler normalement aussi. » répliquai-je d'un ton froid. Apparemment, un professeur m'avait envoyé un guide. L'idée même de m'en remettre à quelqu'un pour trouver les salles me soulevait le cœur, mais si j'avais en plus à faire à une nana qui se croyait au château de la duchesse glinglin, ça n'allait pas le faire du tout. « Ah... euh... Je suis Naomi » Je réalisai que je n'avais pas lâché une seule fois des yeux l'inconnu depuis le début de la rencontre. Mon regard avait tendance à déstabiliser les gens. A tous les coups, Naomi n'échappait pas à la règle. « Julia, enchanté. » répondis-je d'une voix que j'espérais un peu moins froide. Come on Julia, si tu veux t'intégrer, commence par essayer d'être cool avec les autres. Surtout qu'elle t'a rien fait cette pauvre fille ! Certes, elle n'a pas l'air d'une personne bien intéressante m'enfin... Je vis la jeune femme sortir un paquet de clopes de sa poche et m'en offrir une. C'est bien, tu te rattrapes ma belle. « Merci » Nous commençâmes à marcher dans le campus; je savais que j'étais obligée de faire cette foutue visite, mais tout ça ne m'emballait vraiment pas. Bordel, pourquoi fallait-il que cette université contienne trente mille salles ! « Alors, tu viens d'où, beauté? Calabresi, c'est étranger, non? Comment t'as atterrie à Harvard? » Je recrachai une bouffée de fumée. Oh pitié, épargnez-moi ces foutus convenances ! Comme si elle en avait quelque chose à battre de mes origines. Et surtout, comme si j'avais envie de parler avec une inconnue de ce qui m'avait amené ici ! C'était déjà assez difficile comme ça. Zaccaria. Zaccaria... « Et en quoi ça te regarde ? » lançais-je sèchement. Puis je me rappelai ma bonne résolution d'essayer d'être agréable avec le monde et rajoutai « Mais si tu veux tout savoir, je viens d'Italie. Je suis partie pour commencer une nouvelle vie. Et toi, t'es là depuis combien de temps ? » J'avais beau essayer de gommer toute trace de raillerie dans ma voix, j'étais sure que Naomi allait percevoir le ton je-m-'en-foutiste que j'avais employé pour lui poser cette question. A moins qu'elle soit totalement débile et sans sensibilité. Ce qui se pouvait après tout. En effet, je n'arrivais pas à cerner la personnalité de la jeune femme. Une chose était sure cependant, nous n'avions pas l'air d'être faites pour nous entendre...
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- En quoi ça te regarde? grommela l'étrangère.

Une sombre décharge traversa la colonne de la Dunster. En un réflexe incontrôlable, ses sourcils s'élevèrent singulièrement en une moue surprise, contrastant allègrement avec le regard froid qu'elle lui lança avec calme. Un subtile mélange de «Vraiment?» et de «Pardon?» ajouté d'une pincée de «Non, mais... Tu te moques de moi?». Naomi avait tenté la sympathie, lui avait offert une cigarette (en ces temps difficiles, guère un présent à prendre à la légère) et voilà qu'elle se faisait rembarrée, tout simplement et sans équivoque. À ses yeux, Julia était involontairement déplaisante ou délibérément provocante et désagréable et donc, assez stupide pour se faire une ennemie dès sa première journée. Et oui, vous l'aurez deviné, elle opta pour la seconde option...

Julia exécuta toutefois une tentative de rattrapage et répondit finalement à sa question. Malheureusement, son sort était désormais scellé. Naomi ne changerait pas d'idée d'ici tôt. La Dunster n'écouta donc que très vaguement la réponse de l'italienne et cilla à peine lorsqu'elle lui retourna la question. Cette fameuse cérémonie d'introduction polie et terriblement hypocrite n'aurait pu ennuyer davantage la New-Yorkaise. Elle prit donc un temps infini à prendre une bouffée de sa cigarette, à l'inspirer assidûment, sentir le tout envahir ses poumons et lui intoxiquer le corps. La cigarette: encore une bêtise lui collant à la peau. Elles étaient nombreuses celles-là... Enfin, après cette respiration délicieusement corrompue, Naomi répondit à l'étrangère.

- Quelques mois, dit-elle d'un ton neutre et dénué d'intérêt.

Naomi était gamine, immature et agissait parfois de manière puérile. Toutefois, rien ne pouvait dissimuler son désintérêt, son indifférence et son apathie envers un individu qui lui déplaisait. D'un autre côté, la riposte amère ou l'attaque personnelle et soudaine n'étaient pas dans ses habitudes, à quelques exceptions près, du moins. Malgré tout, Julia ne pourrait s'en sortir sans un soupir ou deux, car Naomi restait du genre rancunier. La visite de l'université et du campus fut donc beaucoup plus longue que prévu. La Dunster traîna la jeune adulte aux emplacements les plus impertinents et déserts, évitant soigneusement les pubs et tout autre lieu à l'aspect plus invitant, s'éternisant sur les milles-et-unes histoires de telle statue, de tel immeuble et n'oubliant pas la moindre information la plus ennuyante soit-elle. Puis, jugeant n'avoir rien de plus embêtant à présenter, Naomi jeta son dévolu, non sur Campbridge, mais plutôt sur les quartiers les moins engageants de Boston. Possédant des moyens limités, Naomi connaissait les environs mieux que le dos de sa main. Il s'agissait du lieu tout indiqué pour se procurer les vivres essentiels à sa survie à un prix et une qualité, évidemment, plus modeste.

Après une longue et très pénible visite dont Naomi profita sincèrement, elles s'arrêtèrent devant un petit théâtre miteux et quasi abandonné.

- Et voilà la dernière étape de notre visite, dit-elle en lui présentant l'endroit tel un palace à grands gestes de bras et de mains. Ce charmant théâtre n'a que cent sièges, favorisant une atmosphère fort convivial et intime. Les tickets y sont vendus à un prix tout à fait abordable. Il fut fondé en 1926 par...

Et blablablablabla. Naomi étala ainsi ses connaissances durant de longues minutes, sans une once d'ennui. Bien qu'embêter Julia fusse le but visé, elle y prit bien du plaisir au passage, ne pouvant se soustraire à son insatiable appétit de connaissances. En digne Dunster étudiant en archéologie qu'elle était, exposer tous ces faits divers sur l'histoire et l'architecture du coin lui plaisait réellement. Elle finit toutefois à venir à court d'informations et se tut. Ramenant son attention vers l'étudiante italienne, la Dunster jeta le vestige de sa énième cigarette.

- Des questions? lui demanda-t-elle, réalisant à l'instant l'enthousiasme qu'elle avait pris pour exécuter sa visite.
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