J'te suis puisque tu insiste [ feat Cappie]

Adossé contre un mur, Raphaël attendait impatiemment Lulllaby. Il n'aimait pas attendre, il avait toujours détesté ça. Attendre quelqu'un, quelque chose, ça signifiait dépendre, envie. Et Raphaël, ça l'avait toujours énervé. Il n'avait besoin de rien ni de personne, mais il était quand même là devant le People's Republik, attendant comme un lion en cage qu'on lui amène sa nourriture. En réalité, il était beaucoup moins effrayant qu'un lion, il changea d'ailleurs en un doux et bel agneau, il tirait sur ce joint, borde, qu'est-ce que ça lui faisait du bien. Il repensait à sa journée, elle était plutôt mauvaise en soi. Des cours longs et fatiguant, la motivation l'avait quitté et s'était faite la mal. Pour se détendre, il avait proposé à Lulla de sortir, il avait besoin d'aider quelqu'un, étrangement, il avait besoin de la booster, peut-être qu'il voulait s'énerver sur elle. Mais elle devait sortir, elle devait se changer les idées, rencontrer des gens, s'affirmer. Et lui Cappie, il était là pour l'aider. Puis en ce moment même, il était défoncé, alors le monde semblait s'apaiser. Il avait même fait attention à lui pour l'occasion, traquant ses éternels t-shirt pour une chemise noire, il avait essayé d'être classe. Peut-être qu'il irait voir Capucine par la suite, sa petite blonde. Peut-être que ça lui plairait. Puis il avait enfilé un jean, il ne fallait pas trop en demander à l'allemand. Et il la vit arriver de loin, elle était enfin là. Lullaby, cette fille qu'il voulait à tout prix protéger, mais bordel, qu'est-ce qu'elle l'énervait quand elle s'y mettait. Ce n'était qu'une gamine fragile, mais il lui portait de l'intérêt, beaucoup d'intérêt. Elle le salua d'un baiser sur la joue lorsqu'il jeta au loin la fin de son pet'. « Ça va bien, et toi ? » Puis Raphaël la détailla un peu plus, Lulla avait mis une robe. Elle faisait plus femme, on aurait dit une femme, une jolie femme. Peut-être trop jolie, mais elle avait sûrement fait un effort, tout comme lui. Alors Raphi, il se contenta de la regarder de haut en bas, la détaillant elle et ses jolies courbes. C'était indécent ce regard, mais Raphaël et la politesse, même après 5 années, il avait toujours des difficultés. Puis il entoura ses épaules de son bras, se dirigeant vers l'entrée de la boîte « Bon viens, on rentre, il est temps de s'amuser » Il y avait une longue queue, Raphaël s'en fichait, il passait devant tout le monde. A la hauteur du videur, il le salua d'une poignée de main et entra, toujours en tenant la belle blonde. Lorsque le son commençait à se faire assourdissant, Raphaël sourit à Lullaby et lui dit dans l'oreille ces quelques mots « Tu t'es fait jolie ce soir, j'ai bien remarqué. Fais attention, je t'ai à l'oeil, personne te fera de mal » Cappie était protecteur, et c'était difficile à avouer pour un indépendant comme lui.