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« On se revoit demain à la même heure ? » j'acquiesçais à la question et lui fit la bise avant de partir de mon côté. Un léger vent fit voler mes cheveux sur mon visage que je replaçais vite et puis refermait les pans de mon manteau pour contrer le froid qui venait de tomber sur Cambridge. Affreusement frileuse, un seul souffle glacial est prêt à me faire grelotter des dents. J'en faisais rire plus d'un par ce côté occidental que j'avais gardé malgré mon emménagement dans le continent nord-américain, il faut dire qu'à cette période de l'année, à Rabat, je profiterais toujours du soleil et du délicieux sable chaud sous mes pieds. Mais me voilà, chaussé de mes bottines de printemps et armé de ma veste en cuir, sous cette terrible température, à me diriger vers un autre bâtiment pour la pratique de danse du club qui avait lieu aujourd'hui. Il fallait dire aussi que je n'étais pas d'humeur joyeuse cet après-midi. À peine avant-hier, je m'étais prise la tête avec Idylle pour la millième fois, et ça me trottait l'esprit. D'habitude nos querelles ne duraient guère longtemps, mais cette fois-ci une corde sensible a été touchée et depuis là deux jours se sont écoulés sans que rien ne soit réglé. Levant les yeux de mon portable, je la remarquais au coin de l'oeil, tien quand on parle du loup il point son museau, sans réfléchir plus longtemps, je marchais d'un pas vite en sa direction « Idylle ! », par l'appel de son nom elle se retourna dans ma direction, mais en me voyant, son regard changea vite pour de l'amertume. Tu t'es mis dans un sale pétrin ma belle ! Je roulais des yeux à ma conscience, comme si j'avais besoin qu'elle en rajoute plus.
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