LUX ✖ Rencontre nocturne

Je suis un véritable oiseau de nuit. Le jour je reste cloîtré dans ma chambre et je joue à mes jeux et la nuit je me réveille petit à peu et je sors de ma tanière. Cela me rappelle mon adolescence quand je courais les rues comme une aventurière peur de rien. Je fonce toujours les yeux baissé jusqu'à ce que le mur m’attrape de plein fouet. J'étais sortie avec ma guitare sur le dos ce qui est un geste très rare de ma part. Même si mes doigts ont un talent innée pour glisser sur les cordes d'une façon mélodieuse. Cela n'a jamais été vraiment ce qui m'attire le plus la musique et en plus à chaque fois que je la sortais ma mère s'enfermait dans sa chambre et versait des larmes en pensant à mon père. Elle était peut-être la femme la plus forte que je connaisse , mais pour ce point je ne pouvais pas la consoler. Par chance elle ne m'a pas transmis cette peine. Je ne l'ai jamais connu et c'est bien mieux comme ça. Je m'assoyais dans l'herbe contre un arbre. L'air frais balayais la place et faisait frissonner mes jambes découvertes. Puis comme je n'avais pas vraiment envie d'être seul en ce moment j'envoyais un message à Lux pour qu'elle me rejoigne. Je ne lui avais pas fait de sale coup ces temps si j'étais calme et j'avais envie de la voir. C'était quand une de mes très bonne amies alors elle me manquait d'une façon. Elle est magnifique cette femme en plus.

J'étais tranquille dans ma chambre, une feuille de papier sur la table et un crayon en main pour mon putain de projet annuel d'arts plastiques. Comment voulez vous que je laisse aller ma créativité sur un thème impressionniste ? J'suis une adepte du réalisme, bordel, pas de l'impressionnisme et du cubisme. Ta soeur Picasso, ta race Degas, j'vous emmerde. Une clope me fera le plus grand bien, au lieu d'me prendre la tête sur un sujet où j'vais me planter royalement. Mais à peine j'allumais ma clope que mon téléphone vibra comme un retour à la réalité pour m'annoncer un message, venant de Zelda. Etrange, elle voulait me voir. Depuis le temps qu'elle m'a pas fait de crasse et que j'lui en ai pas fait en retour, ca sonnait soit comme le clap de fin de la paix du moment, ou bien l'étrange continuité du calme. J'me préparais alors rapidement, parce que j'étais en mode relax, short de plage et t-shirt large, mais hors de question de sortir comme ca. T-shirt fendu, pantalon serré et...basket montantes ca fera l'affaire. J'quittais la Dunster House pour la rejoindre au Cambridge Common. Une fille sous un arbre avec une guitare en mode "je vous emmerde je suis un oiseau nocturne", ca pouvait être qu'elle. J'm'approchais, me plantant devant elle. Alors, on m'attend ? Un léger sourire sur les lèvres, je m'attendais vraiment à tout avec elle.