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Le Disney Store... Pour savoir comment Lysandre était atterri ici, il fallait remonter un peu le temps. Ce matin, il s’était longuement plaint sur les réseaux sociaux que sa vie était minable parce que personne n’avait de temps pour sortir s’amuser un peu. Jusque là, ça allait. Du Lysandre tout craché, après tout. Et il avait raison, mine de rien ! Tout le monde voulait bosser leurs cours. L’ennui le plus absolu. Sauf que forcément, une réponse était arrivée, positive celle-là. May, une amie qui se considérait comme sa grande soeur et qui oubliait parfois qu’il ne captait rien à la culture coréenne, avait décidé qu’ils feraient quelque chose. Sur le principe, ça bottait bien Lysandre. Il aimait bien May, même s’il se plaignait souvent. Mais après tout, il semblait être né pour les plaintes, alors mieux valait ne pas trop s’y arrêter quand on causait avec Lys. Sauf que May n’avait pas peur de lui et c’était bien là tout le dilemme ! Ainsi donc... Eh bien voilà, il s’était retrouvé les deux pieds dans cet immense boutique où décidément, il y avait toujours beaucoup trop à faire !
Le jeune homme pousse un petit soupir alors qu’une mascotte vient lui mettre des oreilles de Minnie Mouse sur la tête, fermant brièvement les yeux tout en essayant de garder son calme. Pas de doute possible : ça fera sûrement rire son enthousiaste amie, mais pour le moment, Lysandre avait surtout mal à sa fierté masculine ! Il se laisse tomber sur un siège alors qu’elle revient vers lui avec un sourire sur les lèvres. Il rôdait seul depuis une dizaine de minutes puisque May avait dût s’absenter pour aller aux toilettes des dames quelques minutes et... voilà. Forcément, les oreilles de Minnie allaient faire leur petit effet, quoi !
« Dis rien. », marmonne Lysandre tout en se laissant un peu glisser sur le banc pour finalement y être plus avachit qu’assit. « C’est un peu comme s’il m’avait mis la corde autour du cou. J’ai l’impression que si je les enlève, il va revenir me les visser au crâne. »
Il lance un petit regard dépité à son amie, se demandant pourquoi diable parmi tout ce qu’il y avait à faire à Cambridge, elle avait choisit de venir dans cette boutique pour les gamins ! Peut-être que finalement, pour une fois, il aurait dût se tenir la langue ! Ou les doigts, vu la façon dont il s’était plaint. Toutefois, il fallait admettre que c’était beau de la voir tout sourire. Et au final, ça fini quand même par lui amener un petit sourire en coin plein de cette attitude toute Lysandresque dont il était lui-même à peine conscient. Il pourrait pousser le vice à lui décocher un petit clin d’oeil... mais il avait bien trop peur qu’elle pense qu’il kiffait la boutique pour gosses, quoi !
« Va falloir m’expliquer pourquoi tu m’as traîné ici. », convient Lysandre tout en glissant une main dans la poche de son jeans. Ses doigts se referment sur son smartphone et il l’en sort tout en continuant : « Je dis pas si t’avais un gamin ou quoi, mais franchement, après tu dis que c’est moi qui devrait t’appeler je sais plus quoi parce que t’es plus âgée ! »
Il a un petit rire mi-amusé, mi-gentiment moqueur tout en ouvrant une application sur son téléphone pour surveiller les messages qu’il aurait potentiellement eu sur Instagram. D’ailleurs, tant qu’à y être, le jeune homme relève soudainement le petit appareil et clic ! Il prend une photo de la jolie May tout en lui faisant cette fois bel et bien le petit clin d’oeil qu’il lui réservait. Et parce qu’il fallait quand même marquer le coup, il tend un bras pour inviter la jeune femme à venir se poser deux secondes contre lui, histoire de prendre une photo à deux. Avec les oreilles de Minnie Mouse, oui ! Lysandre était encore capable de se moquer de lui-même, heureusement !
« Tu vas avoir un trophée, regarde. La seule qui ait réussi à me traîner dans cette boutique moisi ! », s’exclame Lysandre tout en ricanant. Il bouscule gentiment la jeune femme, n’oubliant quand même pas qu’il n’était pas avec un de ses potes de hockey. « C’est juste parce que tu es une belle dame, sûrement ! »
Eh, il savait apprécier leur charme malgré tout !
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