Hyun Jae Im ► YoSeob Yang

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle MyPandaa et j'ai 28 ans (c'est tout un concept après en avoir vu beaucoup se trouver vieux à 20-22 ans xD). Je suis française et j'ai connu le forum grâce à Lysandre.  Je suis un peu paumée mais bon, Lysandre n'arrête paaaaaaaaas de m'en parler alors après avoir lu un maximum de choses je me lance ! alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Yoseob Yang (le nom de famille est en second là, je l'ai peut être pas fait à chaque fois, question d'habitude é_è) comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Myuu.BANG ! pour mon avatar & Pyphillia dans cette fiche. Je fais environ 800 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲ J'espère que je n'ai commit aucune impaire. De même j'espère que lui donner un lien étroit avec le monde du cirque n'est pas un souci =)
Je souhaite ▲
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?) participer au Monkey & Peanut (?)

Hyun Jae s’observe dans le miroir. Un de ces vieux clichés du cirque avec ces grosses ampoules fixées tout autour du cadre. A ce détail près du moins qu’à cette heure de la journée les dites ampoules étaient éteinte. Le jeune homme reste silencieux, se détaillant comme s’il se voyait pour la première fois et pourtant, son regard n’est plus tellement porté sur ce qu’il est que sur ce qu’il a été.

Si aujourd’hui, Hyun Jae est, tout comme ce miroir, l’asiatique cliché sur quelques points, il l’est beaucoup moins sur d’autres. Pas grand sans être minuscule, il est vrai qu’il aurait bien aimé grappiller quelques centimètres. Ou même juste de quoi faire un mètre soixante-dix ! Cependant, entre les gênes, une activité sportive très intensive et une dislocation du squelette lorsqu’il était plus jeune, Hyun Jae a eu une croissance qui s’est interrompu assez tôt. Une tête petite, ronde, des cheveux d’encre en épis, un regard bridé… Une peau qui ne subissait plus les effets d’un quelconque blanchissement même si elle en gardait quelques stigmates…

Un soupire franchit ses lèvres… Mais toujours pas un mot. Paraît-il qu’il ressemblait à son père au même âge. A bien y réfléchir, « son âge » c’était précisément celui auquel son père l’avait eu. Sa naissance avait eu lieu au tout début de l’été. La grossesse de sa mère était de ces grossesses qui font grincer des dents les médecins car ils craignent que leur patiente n’en fasse beaucoup trop mais qui en même temps, recommandent l’activité. Bref. Il n’y avait finalement eu aucune complication. Il s’était présenté le jour annoncé par l’obstétricien, avait poussé ses premiers cris quand l’oxygène lui avait pour la première fois brûlé la gorge et avait reçu son premier câlin maternel.

De sa jeunesse, Hyun Jae n’a que quelques souvenirs un peu confus. Enfin… Il n’a pas plus oublié qu’un autre son enfance, ce n’est pas ça. Disons que celle-ci est simplement assez éloignée de ce que les autres enfants ont pu connaître. Son père tout comme sa mère étaient funambules, comme leurs parents avant eux et ainsi une génération toute entière de Im. Travailleurs itinérants, ils ne se sont pas posé à la naissance de Hyun Jae mais lui on plutôt enseigné ce mode de vie nomade, cette envie du voyage sans la peur de l’inconnue… Ils lui ont apprit les rudiments du funambulisme dès son plus jeune âge aussi. Une sorte de première piqûre qui n’est pas toujours très bien passé. L’école c’était les profs par correspondance, les bibliothèques… Et ça l’oblige rapidement à devoir se concentrer sur l’anglais en plus de son coréen natal afin de n’être pas démunit.

Sans être « brillant » à cet âge si jeune, Hyun Jae prouve néanmoins quelques prédispositions à une éducation « cérébrale ». Poursuivant ses activités familiales au cirque, il entame donc des études peut être un brin coûteuses mais que ses parents lui offre avec amour afin d’obtenir un diplôme.

Sa toute première chute, il l’avait fait à cinq ou six ans. Première chute avec incidence s’entend. Il en avait résulté un bras cassé et quelques grosses larmes. Par la suite, avec les années, les chutes s’étaient raréfiées mais avaient gagné en conséquence. Une épaule déboîtée, une cheville brisée, un poignet fêlé… Les bobos habituels des familles du cirque qui s’entraînent un minimum de quatre heures par jour pour que le spectacle soit parfait en sommes. Et de toute façon, rien ne dit que s’il avait préféré faire du foot ou de l’équitation, il s’en serait mieux sortit n’est-ce pas ?

Hyun Jae étire la main, venant s’emparer d’un mouchoir avec lequel il vient nettoyer une imperfection dans le miroir, n’entendant pas son prénom être appelé par l’un des jongleurs qui l’appel derrière lui. Pour sa part, il est tout tourné vers ce passé qui n’était finalement pas si lointain.

Il se souvenait de l’euphorie communicative de ses parents lorsqu’à l’âge de quatorze ans, ils reçoivent la confirmation du fait qu’ils intégraient pour la prochaine tournée le Grand Cirque de Pékin. Une petite consécration même si le but avoué de la famille reste à ce moment le Cirque du Soleil. Ca devient alors difficile de concilier les études et les entraînements intensifs… Mais ça marche encore… Jusqu’à ce que finalement, le Cirque du Soleil et par la même l’Amérique leur ouvre effectivement les bras… Il a seize ans et quelques mois à ce moment là et si ce n’est pas le rêve de sa vie, c’est néanmoins un moment fort. Il est probable que Hyun Jae se souviendra toute sa vie de cette piste là.

C’est également à cet âge qu’il découvre les premiers balbutiements de sa sexualité, sa curiosité qu’il met sur le compte d’un univers où le déguisement et le maquillage sont des atours sans sexe. Il s’oriente également sur une voix scolaire plus artistique. Il aime décortiquer les œuvres qui figent le mouvement et s’éprend d’une densité plus théâtrale dans son jeu de funambule.

Pourtant, presque un an plus tard, ayant peut être un peu négligé l’entraînement au profit d’études qui demandent de plus en plus de temps, c’est la chute. Pas en plein spectacle non. Pendant un stupide entraînement. Hyun Jae perd l’équilibre, chute dans le filet… Mais une mauvaise réception dans celui-ci trop proche du bord le fait décoller et retomber à côté du filet. Il a encore quelques images de cet instant. Quelques sensations aussi. Le froid qui l’engourdissait, le son qui s’était coupé et les tâches noires devant son regard alors qu’étendu sur le dos, il ne pouvait qu’observer l’agitation. Et puis finalement, le néant.

Il y aura « seulement » six semaines de coma. Des vertèbres cervicales fracturées ainsi que le bassin, les genoux, une épaule… De multiples contusions, une hyper-sensibilité de l’oreille interne… Ca lui prend un an de se remettre de ses blessures et une immobilisation qui dure presque autant de temps. La rééducation est pénible, douloureuse et il réapprend à faire beaucoup de sport pour remuscler un peu afin de soutenir les zones les plus fragiles de son squelette. En revanche, l’effort est une douleur saine tant qu’elle n’est pas poussée à son maximum… Hyun Jae doit donc limiter son activité, apprendre à connaître les limites de son corps et éviter les sports dangereux. C’est qu’une nouvelle chute n’aurait probablement pas une fin aussi « heureuse ». Alors le funambulisme c’est terminé pour lui. Son corps ne pourrait pas tolérer l’entraînement obligatoire à une pratique de très haut niveau. Aujourd’hui, il travail dans un petit cirque modeste pour se faire un peu d’argent en tant que technicien funambule. Il conseil, prévient des chutes, ce genre de chose… Et lorsque la famille est de passage, ils se joignent à lui.

Pendant cette année de lutte contre son propre corps, Hyun Jae reprend néanmoins ses études avec d’autant plus d’assiduité qu’il lui faut un exutoire. Prisonnier durant toute cette période de son propre corps et d’armature en titane, Hyun Jae n’en redouble qu’à nouveau plus d’intérêt pour ces artistes qui ont étudié le corps humain, qu’ils soient peintre, photographe, danseur, acteur… Il obtient son diplôme avec félicitation du jury et lorsque quelques relations du Cirque du Soleil lui obtiennent de passer les SATs et de lui offrir un semblant de bourse, Hyun Jae saute sur l’occasion. Cela représente un investissement de temps et d’énergie colossal pour le petit artiste de cirque qui se savait pas bête mais peut être pas assez intelligent non plus… Et pourtant ça fonctionne ! Il obtient les résultats tant espéré et entre sur le banc de la fac.

C’était il y a quatre ans déjà. Depuis, il en a fait du chemin…

On l’appelle encore et cette fois, Hyun Jae relève les yeux pour croiser ceux du jongleur dans le miroir. Il a un mouvement de tête pour lui dire qu’il arrive… Et finalement il se relève, dépliant son ossature un peu nouée.

« The show must go on » comme on dit dans la famille…