Pour moi l’enfance est le trou noir où l'on a été précipité par ses parents et d'où l'on doit agir sans pauser de questions. Mais la plupart des gens n'arrivent pas à sortir de ce trou qu'est l'enfance, toute leur vie ils y sont, n'en sortent pas et sont amers. C’est là qu’on a été bombardé de connaissances, qu’on nous a dit quoi faire, qu’on vit des choses qui font qu’on est devenu ce qu’on est aujourd’hui. Personnellement j’ai réussi à m’en sortir, et je suis plutôt fier de ce que j’ai fait. J’étais enfant unique donc mes parents n’avaient que moi à élever, à s’occuper. Mais bon, avant d’y aller plus en profondeur commençons par le début, mon enfance. Mon père, Stephen Everdeen, et ma mère, Elizabeth Lewis, étaient ensembles depuis 4 ans avant de ma naissance, le 12 septembre 1994. Ils étaient tous les deux nés à Boston et on eut un peu la même enfance que moi aujourd’hui. Je suis leur seul enfant donc j’ai toujours été le centre de leur intérêt. Mon père était médecin et ma mère également. En fait, ils se sont connus dans la faculté de médecine à l’université Harvard. Ceux-ci ont très bien fait leur devoir de parents, malgré leur travail très demandant. Ils m’ont élevé et donné de bonnes valeurs. J’ai grandi pendant toute mon enfance comme seul but d’être comme eux, de suivre leur pas. Nous étions une famille qui avions de l’argent et pourtant je n’avais pas pour cette raison tout ce que je désirais. Je devrais suivre leur ordre, puisqu’ils étaient très stricttes. Je devais les rendre fiers, être parfait. J’allais dans les meilleures écoles pour être certain d’avoir un avenir parfait, comme eux disaient-ils. J’ai toujours été très sociale, j’aimais ça parler avec des gens, en connaitre d’autres et me faire connaitre. Malgré ce côté de moi, je ne me laissais pas marché sur les pieds, je prenais mal place et parfois plus. Je n’étais pas le meilleur orateur, disons que je m’exprimais mieux par le physique que par la parole. J’ai d’ailleurs fais plusieurs sports pour me libérer et j’ai commencé assez jeune la dans, un bon moyen d’expression. J’étais bon à l’école et en plus je faisais du sport, même si mes parents n’étaient pas trop pour le fait que je fasse autre chose qu’étudier. Habituellement, j’écoutais tout ce qu’il disait mais le sport, principalement la danse, était le seul endroit où je pouvais être moi-même, me défouler. J’étais enfant unique, je devais donc avoir des amis pour ne pas être seul au monde, seul dans un monde d’adulte. Rendu à l’adolescence je n’avais pas changé. J’étais toujours le même ouvert et très sociale, sauf que j’étais bien plus mature qu’avant. Je suivais toujours les ordres de mes parents, enfin c’est ce qu’il croyait. Je commençais à désirer plus de liberté et j’avais hâte de partir. J’essayais de maintenir mes notes, pour qu’ils soient toujours contents de moi. J’étais plutôt sérieux et je commençais à avoir des buts également dans la vie, par moi-même, plus que quand j’étais jeune. Mais être un adolescent, c'est pire qu'être un enfant parce que tu es conscient de tout ce qui t'arrive, de ce que tu fais. Tu vis des choses qu’avant tu ne vivais pas, ou que tu ne te rendais pas compte. Les premiers amours, les nouveaux amis, ceux qui restent, ceux qui partent. Plusieurs changements dans cette période puisque c’est là qu’on rencontre les gens qu’on va côtoyer pour le reste de notre vie. Je n’ai donc pas eu une enfance et adolescence très marquante. J’attendais avec impatience tout simplement le jour où je quitterai le nid familial. Je n’avais encore rien vécut, et j’avais tant devant moi. Je n’étais peut-être pas le garçon le plus populaire de mon lycée, mais j’avais des amis, des vrais sur qui on peut toujours compter. Je suis d’ailleurs assez possessif envers les personnes que j’aime, parfois trop à ce qu’on me dit, mais malheureusement, je suis comme ça. Mes parents, qui avait tous les deux fait leur médecine, m’encourageaient grandement à me diriger vers ce programme, toutefois cela ne m’a jamais vraiment tenté. Ce n’était pas ce que je voulais devenir, mais est-ce que j’allais réussir à tenir tête à mes parents ? Cette faculté ne m’intéressait pas, en plus du fait que si j’allais à l’université à Boston, je devrais rester encore à la maison. J’avais besoin de liberté. Malgré cette carapace très solide de jeune homme dur, intelligent, studieux, j’étais un danseur dans l’âme. Ce que je ne pouvais pas dire ou faire, je profitais de ces moments de danser pour me défouler et oublier tout ça. Ça l’a toujours été une passion secrète pour moi. Mon petit côté féminin comme certains disent, mais sérieux je ne vois rien de cela dans le hip hop. Cette profession m’intéressait terriblement, toutefois mes parents ne trouvaient pas que c’était un «vrai» métier. Pour l’une des premières fois de ma vie, je leur ai tenu tête et je décidai de m’inscrire à l’université Harvard, non pas en médecine comme mes parents tenaient tant, mais plutôt en danse ce qui les dévasta assez il faut dire. Je réussi même à les convaincre que je devais aller habiter là-bas pour aider à mes études, ce qui n’était pas totalement vrai. Je savais bien qu’il y avait des fêtes géniales à l’université. J’allais enfin pouvoir profiter de la vie, mais surtout évoluer dans le chemin que je désirais. Je commençai ma première année en tant qu’élève modèle, toutefois, je me fis au fil du temps de nouveaux amis, et je changeai légèrement du petit garçon parfait dont ces parents étaient fiers. Déjà que je ne rentrerais jamais en médecine, ils n’étaient pas très contents, heureusement qu’ils ne savaient pas tout ce que je faisais là-bas, en plus qu’étudier. Enfin, je ne devins pas non plus le pire des cons, simplement que je profitais plus de la vie. La simplicité d’habiter sur le campus était vraiment géniale puisqu’on y retrouvait carrément tout. Je débute à présent ma deuxième, et je ne regrette vraiment pas mon choix. Quand je retourne voir mes parents à la maison, ils me disent que j’ai changé, et étonnement, cela me rend fier, même si ce n’est pas le cas pour eux. Aujourd’hui, je tiens tête à tous ceux qui veulent m’influencer ou m’écraser. J’ai mes rêves, mes buts et ce sont les raisons de toutes mes actions. J’ai bien hâte de finir mes études pour commencer la «vraie» vie. Celle du travail et tout, même si j’apprécie bien cette constante prise de connaissance sur la danse en cours. Mais bon, pour le moment, je suis jeune alors autant profiter simplement du présent, et de faire tout ce que j’ai envie.