casey + brother & sister

Avec tous les récents événements, je n'avais pas pris la peine de recontacter Casey, mon demi-frère. J'étais beaucoup prise entre gérer la mather house, ma relation compliquée avec Jamie et m'occuper des histoires des mathers avec les eliots, bref ça me rendait complètement folle. Sans oublier mes études bien sur. Je lui avais donc donné rendez-vous dans le grand parc vers seize heures histoire qu'il ait le temps de terminer ses cours. Casey était gentil, voir même adorable et j'aimais sa présence, seulement j'étais désolé de l'avoir zappé pendant un moment. La famille était importante et je venais de m'en rendre compte. Je voulais créer des liens entre nous, pour prouver à notre père tout là-haut qu'il peut être fier de ses deux enfants. Je fumais une cigarette, assise sur le banc et je regardais les gens passer. Tout à coup, je vis mon demi-frère au loin me faire signe et je lui offris un sourire. Une fois qu'il arriva vers moi, je reculai un peu pour lui faire de la place sur le banc « Tu vas bien? » lui demandai-je tout bêtement A vrai dire, je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Je soupirais et pris quelque chose que je cachais derrière mon dos pour lui donner. « J'ai pensé à toi, j'ai retrouvé quelques lettres, tu sais... » dis-je en esquissant un faible sourire en coin. Des lettres de notre père et sa maîtresse qui était la maman de Casey.

J’avais reçu ce matin, de bonne heure, un sms d’Emma, ma demi-sœur ; sans nouvelles d’elle depuis le road-trip de cet été où nous avions malheureusement peu parlé de nos différents, et peu profité l’un de l’autre. Après cela, silence radio, c’est donc avec enthousiasme que j’ai accepté de la rejoindre après les cours. Tout au long de la journée, j’ai listé les choses dont j’avais explicitement besoin de lui parler : de notre père, des grands moments de ma vie, et surtout de ma leucémie. Ce nom, si commun soit-il pour moi maintenant, va être un sujet délicat à aborder avec elle, d’une part pour le fait que je ne suis pas destiné à vivre une longue vie, et d’une autre part parce que génétiquement parlant, elle est concerné par le cancer et que je préférais qu’elle fasse avant tout es tests. J’hésite à lui en parler, je me demande si je dois lui en parler le plus tôt possible ou si je dois attendre qu’une (peut-étre) vraie relation fraternelle se créer entre nous, pour ne pas lui faire de mal. A vrai dire, la seconde option me tente plus tout simplement parce qu’elle consiste à reporter à plus tard les faits. A la fin de la journée, vers 16h, je la rejoins au parc, lieu paisible que j’affectionne tout particulièrement pour y avoir passé d’excellents moments. D’un geste de la main, je suis signal ma présence et m’assois à côté d’elle. « Tu vas bien? » je souris et lui retourne la question : « bien et toi ? » ; mais comme les questions fonctionnelles sont peu intéressantes, elle me tend quelque chose et ajoute : « J'ai pensé à toi, j'ai retrouvé quelques lettres, tu sais... » Délicatement, je les prends et les observes quelques secondes avant de les ranger dans mon sac. Voir ces lettres me fait toujours une sensation de plus étranges : « Je les lirais plus tard, merci beaucoup… » Sur ce, je pose mon sac au sol et lui demande par curiosité et intérêt : « J’ai appris ta nomination au poste de présidente des Mathers, félicitation ! Mais sinon dit moi, il t’est arrivé quoi depuis ? »