brain damage. (walter)

Il s'avait où toucher la corde sensible et aimait bien user. Idiot, crétin, sale mioche, encore et encore des mots qui pouvaient décrire cet énergumène. Dans le même état d'esprit, une tension malsaine plainait entre eux. Pourquoi autant d'animosité l'un envers l'autre ? Pour quelle raison ils ont passé au stade petit/e ami/e à ennemi/e ? Qui en était le fautif ? On répondrait les deux, l'une était trop naïve de croire en lui et l'autre de profiter de son aveuglement pour fureter avec d'autre. Mais chaque vilain secret se découvre un jour et les conséquences s'en suivent. Extrêmement rancunière, la jeune marocaine n'avait pu le laisser s'en sortir sans se venger. Elle n'avait pas encore trouvé d'idée alléchante, mais elle savait, d'une manière ou d'une autre, elle lui fera payer cette humiliation. Foutu américain de pacotille ! Elle se repentit encore de sa stupidité, elle ne se fera pas reprendre une deuxième fois, c'est certain. « Ah oui ? Et pourquoi je te donnerais le plaisir de le faire ? » Dit-elle d'une douce voix dédaigneuse. « Tout un gentleman que tu es, d'une politesse élégante pour les femmes. Mais que dis-je ! Tu es tout le contraire d'un gentleman. Quel adjectif on dit encore pour des mecs de ton genre ? » Elle fit semblant d'y réfléchir en pinçant son menton « Ah oui j'ai trouvé ! Connard. Ça te colle bien à la peau tu ne trouves pas ? » Faux sourire éphémère se dessina sur ses lèvres, mais le regard rempli de dégout.

Riche, beau, arrogant, quel horrible mélange pour créer un humain. Air moqueur, rien de ce qu'elle pouvait dire ne pouvait l'atteindre. Drôlement puissant, elle ne pouvait l'effleurer par ces insultes. Erreur monumental, comment avait-elle pu tomber aussi bas ? Elle en payait le prit aujourd'hui. Malgré son apparence infranchissable, à l'intérieur elle ressentie un léger pincement à chaque mot blessant sortit de la bouche du jeune homme. « Une fois que j'ai eu une femme et que j'en ai assez, à quoi ça sert que je sois poli avec elle ? Pour être gentil ? » Toi gentil ? C'est croire au Père Noël à 25 ans ! « T'as l'impression que j'ai un air à être gentil, moi ? » Ah ? Mais c'est qui l'est pas bête le toutou, il veut un biscuit comme récompense peut-être ? Pas cette image imaginaire qu'elle se faisait de Walter en tant que chien, provoqua un lègé rire chez elle qu'elle laissa échapper par inadvertance. Et bien sûre, Walter lui jeta un de ces regards se demandant surement pour quelle raison rigolait-elle comme ça. « Tu sais quoi Walter ? Tu as raison, quelle règle formelle te demande d'avoir l'amabilité d'être serviable ? » poursuivi-t-elle « Je suis complètement d'accord sur cette théorie. Il n'y a aucun problème à ce que je fasse ça alors. » Une gifle sonore suivi ses paroles. La main brulante, elle ignora tout de même la douleur et regarda le visage endolorie du Reynolds. Sur impulsion, elle lui avait foutu une gifle, méritée ou pas, cela lui avait soulagé. Adapte au sadisme ? Bien sûre que non. Elle avait, depuis le moment où elle a découvert son infidélité, cette rageuse envie de lui faire avaler cet air arrogant qu'il affichait en permanence. Malheureusement, à chaque occasion que Chloé agissait de manière impulsive, de tragiques conséquences s'en suivent.

« Ca soulage hein ? » Oui ça soulage mon grand invertébré. Oh que oui ça soulage. Ça me soulage à un point dont j'ai envie de recommencer une deuxième fois. Tend ton autre joue pour voir, j'ai l'impression que la droite est jalouse de la gauche après un tel châtiment. Jamais autant de ma vie, quelque m'avait fait rager par le simple biais de mots. J'étais de nature très calme et posée, mais Walter, je ne sais pas comment n'y le pourquoi, arrivait à me faire sortir de mes gonds. De plus, par ce léger écart d'attitude, on avait attiré l'oeil de curieux qui nous observait du coin, attendant la prochaine attaque sanglante. Mais encore cette fois, il ne transparait aucune émotion, toujours cet air blasé, indifférent. Un air menaçant pouvait tout de même se lire dans ses yeux, quelque chose de mauvais se présageait dans ses yeux troubles. « Je te dois au moins ça pour : t'avoir pris pour une conne, t'avoir trompé avec tout ce qui passe, m'être foutu de ta gueule avec mes amis et ... des gens qui n'étaient même pas mes amis, avoir pris des photos de tes sous vêtements oubliés chez moi et les avoir placardés dans la salle commune de la Eliot House. Tout ça quoi. » Comment ?! Je serais des points tellement fort que mes ongles s'insérait dans ma peau, provoquant une douleur sourde. Je lui aurais craché au visage pour toute l'amertume ressentit à ce moment. Il avait se sacré don de pouvoir rabaisser les gens, de les rendre plus humilier qu'ils ne le sont. « Petite créature exécrable que tu es, je t'écraserais un jour » lui sifflais-je au visage en arabe. Mon pied me démangeait violemment pour lui foutre un bon coup là où il le méritait. Mais je ne m'énerverais pas plus que je ne le suis déjà, à quoi bon faire cela, il sera toujours fidèlement à lui-même, peu importe. Je fermais donc les yeux et repris contenance. « Tu penses que c'est tout ? Qu'une simple gifle me suffira ? Oh non mon choux, ce n'est que le début d'une très longue et pénible vengeance. » Rectifiais-je d'un tout ton calme et calculé. « J'en ai pas fini avec toi Reynolds, tu sais comment j'ai la dent dure en rancune. Je vais te rendre la monnaie de ta pièce. Mais pour l'instant je ne peux pas perdre plus de temps que je le fais en ta compagnie. On se reverra plus vite que tu ne le crois » terminais-je en réajustant la bandoulière de mon sac. Je le bousculais pour le faire dégager de mon chemin et marchais quelques centimètres avant de me retourner « Ah oui, un conseil, vaut mieux que tu dors avec l'œil ouvert, tu ne sais jamais ce qui peut se produire la nuit » dis-je d'un sourire énigmatique avant de me retourner pour continuer mon chemin.