(Dunseniya) Hey, I missed you (a)

Aujourd'hui je devais voir Duncan, je lui avais demandé de me rejoindre dans ma chambre à la Dunster House. On avait une relation bien particulière lui et moi, que les gens regardaient du coin de l'oeil en essayant de comprendre ce qu'il se passait. Je me plaisais à dire que c'était un simple plan cul régulier même si c'était plus approfondi que ça... C'était un mec riche qui me résistait et j'aimais bien jouer. J'étais joueuse et de toute évidence, lui aussi était très joueur, tant mieux. Je trainassais dans ma chambre, ma colocataire n'était pas là avant un bon moment et bien heureusement d'ailleurs. Ajustant ma robe, je m'observai un moment dans le miroir en attendant d'entendre le jeune homme toquer à la porte. Je m'approchai près de la fenêtre pour regarder à l'extérieur, puis trifouillai mon téléphone en repensant aux Eliots que je fréquentais en récoltant les informations croustillantes, les petits secrets que je pourrais dévoiler à mon beau Duncan pour qu'il en fasse ce qu'il voulait... pour qu'il puisse les utiliser à des fins probablement pas pacifiques, sachant les rapports entre les mathers et les eliots. Mon verre à la fin, j'y trempai les lèvres jusqu'à enfin entendre mon invité, allant lui ouvrir la porte avec un sourire radieux. Duncan. Rentre, fais comme chez toi ! Du coin de l'oeil, je cherchais mes fleurs. Oui, je sais, j'étais aux Etats-Unis et chez eux il n'était pas courant d'offrir des fleurs à la femme à qui on rendait visite, mais j'avais du mal à me défaire de mes traditions russes. Faut dire que j'aimais ça, les fleurs.

Aujourd'hui j'avais rendez-vous avec la belle Ksyusha qui m'avait demandée, ou plutôt ordonnée de venir la voir dans sa chambre à la Dunster House. Elle n'était pas comme toutes les autres, elle n'était pas un plan cul comme un autre qui me sert seulement à prendre quelques minutes de plaisir, non c'était bien plus complexe que ça. La Russe aimait l'argent et ça se voyait dans son regard, une vraie croqueuse de diamant, mais avec moi elle pouvait toujours attendre pour obtenir ne serait-ce qu'un pauvre petit dollar. Elle aimait jouer, avec moi elle était amplement servie. Néanmoins grâce à elle j'obtenais des dossiers bien sympas contre les Eliots, souvent des petits détails utiles pour leur faire du chantage ou dans l'unique but de les rabaisser pour mon petit plaisir personnel. Me voilà à quelques pas de sa chambre, habillé d'un simple jean et d'un t-shirt blanc, de toute façon je finirai sans dans quelques minutes avec ma chère Ksyusha dans les parages. Je frappai donc à sa porte attendant quelques secondes pour qu'elle m'ouvre, il suffisait seulement de jeter un coup d’œil sur la belle pour comprendre comment ces eliots se faisaient plumer comme des pigeons, elle était terriblement sexy. Un léger sourire ravageur sur mon visage d'écossais avant d'entrer dans sa chambre les mains dans les poches, cependant je voyais bien qu'elle attendait quelqu'un ou quelque chose d'autre. Je m'étais alors arrêté devant elle en fronçant les sourcils, sans oublier de la reluquer quelques secondes. Tu attends quelqu'un d'autre ? Puis je reculais doucement afin de m'asseoir au pied de son lit, sans lâcher la Russe du regard. Alors tu as quoi pour moi aujourd'hui ? La curiosité est un vilain défaut, je n'étais pas super patient généralement, mais je me doutais bien que je n'allais pas obtenir ses informations gratuitement, le jeu allait bientôt commencer et j'étais fin prêt.

Pas de fleurs en vue, de toute évidence, ce n'était pas aujourd'hui que j'allais remplir le vase vide dans ma chambre qui me servait de pauvre et faible décoration, quand bien même il avait coûté un bras. Un jolie cadeau qu'un homme m'avait offert et qui répondait parfaitement à mes aspirations de luxe, beauté et confort. Le regard de Duncan ne s'arrêta pas à mes yeux, ce qui me fit sourire alors que je refermais la porte derrière nous pour nous couper du monde extérieur. Juste lui, moi, et nos petits secrets, quel délicieux cocktail. Je levai le menton quand il me demanda si j'attendais quelqu'un d'autre, haussant les sourcils. Pas quelqu'un. Quelque chose. J'espérais des fleurs, mais tu t'en tiens vraiment à ne pas débourser un seul centime à ce que je vois, répondis-je avant de sourire. Pourquoi mentir ? De toute manière, je n'étais pas plus surprise que ça, et je ne lui en voulais pas. C'était simplement un challenge que je m'étais lancé ; un jour, j'aurai mes fleurs. Je laissai mon regard parcourir son corps, m'approchant de lui en venant doucement m'asseoir sur ses cuisses face à lui. Mais n'allons pas trop vite, sinon ce n'est pas drôle, n'est-ce pas ? Je fis mine de réfléchir un moment, me mordant la lèvre. Ah, zut... je ne m'en rappelle pas. Arborant un air innocent, je passai mes mains dans sa nuque pour me tenir à lui. J'allais quand même pas lui cracher le morceau si facilement... Je voulais jouer, et si je lui donnais ce qu'il voulait, il aurait tôt fait de partir. Pas question.

L'argent ne me manquait pas, je serais même incapable de dire le nombre exact de zéro affiché sur mon compte en banque, mais il était totalement hors de question que je dépense un seul centime pour cette sublime créature. Le refus était une chose qu'elle ne connaissait que très peu, je lui en offrais la définition en refusant de lui donner ne serait-ce qu'un simple bouquet de fleurs. Elle allait donc fermer la porte pendant que mon regard se perdait en bas de son dos jusqu'à ce qu'elle lève mon menton en m'avouant ce qu'elle attendait. Je lui souriais avant d'approcher mon visage du sien pour comme lui faire la bise ou lui déposer un baiser, mais rapidement je détournai ma bouche vers son oreille. Et oui pas un seul centime ma belle. lui disais-je en reculant doucement vers son lit. Tu n'obtiens peut-être pas assez de présent de la part de tous ces fils à papa que tu plumes ? Son addiction pour le luxe me faisait bien rire, mais pas autant qu'imaginer tous ces petits eliots débourser une fortune pour nourrir la faim de cette russe aussi sexy soit-elle. Je lui ai alors demandé ce qu'elle avait pour moi, j'obtenais comme réponse l'excuse qu'elle ne s'en rappelait plus. Je me doutais bien qu'elle ne lâcherait pas si facilement le morceau. Elle est d'ailleurs venue s'asseoir sur mes genoux en prenant appui grâce à ma nuque. Mon regard c'est une nouvelle fois perdu sur son corps, se baladant comme bon lui semble jusqu'à tomber sur son visage, elle se mordillait les lèvres de telle façon qu'aucun homme ne résiste. Et que dois-je faire pour que la mémoire te revient ? Lui lançais-je sourire aux lèvres en passant doucement ma main sur sa jambe, la passant délicatement sous sa robe jusqu'à ce qu'elle se dépose sur sa cuisse.