andreas & ariane ♥

Don't hurt me please, i really like you.

andreas ∞ ariane

INSTAGRAMLADYKENNEDY, #haveadate
Je pousse la porte d’un coup de coude, et les paquets se déversent sur le sol, glissant de mes doigts fins. Je soupire avant de refermer la porte de la chambre derrière moi et d’abandonner ma veste sur l’immense lit qui trône au milieu de la pièce. Je me retourne pour faire face à mes achats qui jonchent le sol. Walter critiquerait sans nul doute mon besoin compulsif d’achat, mais aujourd’hui, j’avais une raison, et une excellente raison même. Je m’empare d’un des sachets le vidant sur le lit. Une somptueuse robe blanche, longue et sans bretelle émerge sous mes yeux admiratifs. Si cette robe est splendide, elle l’est encore moins que lorsqu’elle dessine à la perfection les courbes généreuses de mon corps. Même si je suis capable de ce genre de compliment pour moi-même, cette fois-ci c’est le vendeur qui me l’a murmuré au creux de l’oreille alors que j’observais le résultat dans la glace. En d’autres circonstances j’aurai peut-être joué son petit jeu et je lui aurai sans doute rétorqué qu’il pouvait toujours m’inviter pour m’observer d’avantage dans cette tenue mais pas aujourd’hui. Pas ce soir, pas en ce moment. Depuis quelques temps et contre toute attente, je n’ai envie de me vêtir de la sorte pour une seule personne. Andreas et ses grands yeux clairs. Andreas et son charme indescriptible. Andreas et les efforts qu’il fait pour me séduire. Je crois qu’il a finalement réussi à éveiller mon intérêt et peut-être un peu trop à en juger par la façon dont je sursaute et j’espère à chaque fois que mon téléphone émet un petit son. ‘Pourvu que ce soit une nouvelle invitation de sa part’. Ce matin, mon souhait s’est réalisé, et quelques heures plus tard je me retrouve à m’engouffrer sous la douche, me glisser sous le jet d’eau afin d’évacuer le stress qu’engendre ce rendez-vous, me sécher quelques minutes seulement après pour ne pas être en retard. Enfiler des sous-vêtements clairement provocateurs et pourtant si délicats à la fois, et glisser dans une robe de grand couturier pour le séduire à mon tour. C’est fou ce que ce garçon provoque en moi, parce qu’il est différent des autres et sur ce point nous nous ressemblons. Sa manière de me faire la cour de façon distinguée, de me faire sous-entendre que je suis une princesse qu’il tente de contenter m’amuse et me plaît bien plus que ce ne devrait être le cas.

J’ajoute une dernière touche de maquillage sur mes lèvres avant de repousser les boucles brunes qui tombent sur mes épaules en arrière. Le résultat est presque satisfaisant dans le miroir, et heureusement puisque j’ai tout juste le temps d’enfiler mes escarpins avant de quitter la résidence des Eliot et monte dans ma voiture. Afin d’imposer mon besoin d’autonomie, j’ai insisté pour aller jusqu’au restaurant par mes propres moyens. En réalité, j’ai surtout peur que s’il vient me chercher à la résidence nous n’en partions jamais. Cela fait déjà plusieurs fois que nous nous adonnons à ces rendez-vous en grandes pompes et au fil de ceux-ci, j’ai commencé à nourrir un certain désir pour Andreas. Il me plaît, et c’est troublant de l’avouer. D’ailleurs, je ne compte nullement le laisser transparaître alors que je me faufile jusqu’au lieu de rendez-vous après avoir garé ma voiture. L’immense hôtel restaurant, dont les étoiles sont aussi nombreuses que les doigts de la main trône dans une rue peu fréquentée et je suis presque éblouie par la beauté de l’extérieur. Mais ce n’est rien comparé à l’effet que produit Andreas lorsque sa silhouette envahit mon champ de vision. Un sourire timide se dessine sur mes lèvres tandis qu’il s’approche gracieusement.

Code by Silver Lungs

Spoiler:

Spoiler:

Depuis que je l'avais rencontré, je voyais les choses différemment. Bon, je n'irai pas jusqu'à dire que j'étais fou amoureux, loin de là, mais elle éveillait en moi quelque chose de nouveau. Elle lui ressemblait.. tellement. Ses yeux étaient d'une couleur indescriptible, à la fois bleus mais suivant la lumière ils devenaient verts. Son sourire si envoûtant que j'aurai voulu l'embrasser à chaque instant de ma foutue vie. C'était le portrait craché de Faith, et pourtant ce n'était pas vraiment elle. Au fond de moi, je le savais mais il m'était impossible de rompre tout lien avec Ariane pour autant. Le même physique, ça c'est clair. Bien entendu, je me rendais compte de la différence au niveau caractériel, ça n'avait absolument plus rien à voir. Tout d'abord, j'avais mis un temps fou à la courtiser, Ariane, et elle m'échappait encore. Malgré ses airs prétentieux, je l'aimais bien et je voulais apprendre à la connaître encore plus. Je ne lui avais pas dit qu'elle ressemblait à Faith - ma Faith - ça jamais. Je distinguais très bien les deux personnes à présent, et je voyais bien une magnifique femme brune nommée Ariane, et non Faith. Ce soir, j'étais sur le point de lui donner un autre rendez vous, encore. Comme je l'ai dit, il m'a fallu énormément de temps pour espérer obtenir son numéro de téléphone, vous imaginez ? Une femme comme elle, c'est compréhensible après tout. En début d'après midi, je lui avais envoyé les coordonnées d'un fabuleux restaurant que j'appréciais particulièrement et lui avais demander de me rejoindre là-bas. J'avais déjà tout réservé, je voulais que la soirée soit parfaite. Pour l'occasion, j'avais acheté un costume noir ainsi que des mocassins assortis. J'avais de l'argent à dépenser, autant en profiter. Mes cheveux étaient, comme d'habitude, coiffés à la perfection et ma barbe était naissante. Fin prêt, j'avais pris ma somptueuse Mercedes et était parti pour dîner avec la petite fille Kennedy. Il fallait juste que je passe chez le fleuriste pour acheter un bouquet. Je pris des roses, blanches, et il se trouve qu'elles s'alliaient parfaitement avec la robe de celle-ci. Elle était à couper le souffle, je lui aurais bien fait l'amour sur place mais il faisait un peu froid et du monde nous regardait. Nous devions être sans hésiter les plus chics de la soirée. Je m'avance alors vers elle, le bouquet dans une main, un sourire accroché aux lèvres. « Tu es époustouflante, j'en perd mes mots. » Sur ces belles paroles, je pose ma main de libre sur sa hanche et lui fait une rapide bise - même si j'aimerai sans nul doute faire autre chose. Je me recule enfin, un air serein sur mon visage, tout en lui tendant le bouquet de fleurs. « Tiens, c'est pour toi. » Je lui fais un petit clin d'oeil et lui tend mon bras pour l'inviter à me suivre. Il est temps de rentrer dans cet endroit radieux. « Mademoiselle ? » dis-je, d'un ton enjôleur.

« Tu n’es pas mal non plus. » Et c’est un euphémisme. Cependant, je garde cette partie de la réflexion pour moi tandis que mes yeux glissent avec délice sur sa silhouette élancée et musclée. Andreas a ce petit quelque chose qui ne me laisse pas insensible. Parfois je me demande ce qu’il m’a pris de me laisser aller à ce petit jeu de séduction, en acceptant le premier rendez-vous après diverses stratégies de sa part pour m’approcher, je n’aurai pu imaginer que quelques semaines plus tard nous apprécierions encore de nous voir, régulièrement.  Ce n’est pas moi. Je ne suis pas cette fille-là, je n’ai pas cette petite excitation au creux de l’estomac avant un rendez-vous. Normalement. Car il a fait voler tous mes principes en l’espace de quelques entrevues. Je suis happée dans ma contemplation par sa main qui se pose avec délicatesse sur ma hanche. Ses lèvres effleurent ma joue, quand mon corps réclame bien plus qu’un simple baiser chaste. Son parfum envoûte mon esprit, ce contact créer un frisson le long de ma colonne vertébrale, pourtant je me contente de sourire, lorsqu’il me tend un bouquet de roses blanches. « Elles sont magnifiques, merci beaucoup. » Dis-je en acceptant l’énorme bouquet à l’odeur fleurie. Combien d’hommes sur cette planète continue d’offrir des fleurs ? Si peu. Ou alors, uniquement dans le but de se faire pardonner pour une chose ou une autre. Andreas n’a rien à se faire pardonner, si ce n’est cette façon si subtile qu’il a de provoquer en moi frémissement et envie. Je meurs d’envie de me jeter à son cou, d’oublier bonnes manières et jeu de séduction pour m’adonner à d’autres plaisirs, plus charnels. Pourtant, je me contente de m’emparer du bras qu’il me tend et de me glisser à ses côtés dans l’immense palace. L’endroit est somptueux, sobre, et chaleureux. Nous sommes rapidement escortés jusqu’à une petite table isolée, blottie contre une baie vitrée nous offrant une vue incroyable sur une des nuits les plus étoilées qu’il m’ait été donné d’observer dans cette ville. Je suis subjuguée par la beauté de l’endroit et ce malgré mon habitude des endroits paradisiaques. Pourtant, Andreas n’a aucun mal à capter mon attention, alors qu’il se stoppe près de la table et entreprend de m’aider à prendre place à table. « Je dois dire qu’une fois de plus, tu me surprends. Cet endroit est splendide. » Dis-je en plantant mes prunelles dans les siennes. Ses yeux clairs me déstabilisent, pourtant je tente de ne pas vaciller même si intérieurement, je ne suis plus qu’une petite fille émerveillée par la situation. Je dépose l’énorme bouquet de fleur sur la table, près de la vaisselle en porcelaine qui orne la table. Je suis dans mon élément, non pas parce que cet endroit est si proche de ceux que j’ai eu l’habitude de fréquenter jusqu’à présent mais parce qu’Andreas me met à l’aise. Sa façon d’être, son charme fou, sa délicatesse, il est si différent et même si je tente par tous les moyens de ne pas me laisser déstabiliser, je le suis déjà dans le fond. Il fait s’effondrer ma carapace, il fait fondre ma résistance, et après tant de semaines à tenter de lui résister, il se pourrait que je me laisse approcher, réellement cette fois-ci. Ma main glisse sur la table, à la recherche de la sienne. Nos doigts entrent en contact, et je souris niaisement. Ce n’est pas moi. Mais il me rend différente, malgré moi.

Spoiler:

Je souris au compliment qu'elle m'adresse, ça me fait très plaisir. Je suis comme ça, j'adore qu'on me flatte. Ariane doit avoir l'habitude de ça, vu sa beauté rayonnante. C'est aussi la petite fille de l'ancien président, et ce n'est pas rien. Même si au fond c'est une petite fille gâtée, je l'aime bien. Elle a des bons côtés qu'elle dévoile quand elle est avec moi, et j'adore ça. J'essaie d'apprendre à la connaître de jour en jour et je n'ai eu aucune déception jusque là. « Il fallait des roses aussi sublimes que ta beauté. » dis-je en souriant, un petit clin d'oeil en prime. Je voulais lui plaire à tout prix, et mon caractère enjôleur revenait au galop. J'avais toujours su y faire avec les femmes, sauf avec la seule qui m'ait échappé il y a plusieurs années maintenant. Je m'en étais plus ou moins remis, mais contempler le même visage que Faith en ce moment me faisait doucement replonger. Bien entendu, je ne montrais rien de tout ça à Ariane, que j'emmenais à l'intérieur du restaurant. Bras dessus bras dessous, nous arrivons vers une table dans une alcôve, écartés des autres clients. J'installe la demoiselle en lui tirant sa chaise et m'assieds à mon tour. Je suis très heureux de passer la soirée en sa compagnie, et je ressens une tension inhabituelle entre nous - c'est très excitant. « J'adore venir y manger, la viande y est particulièrement bonne. » Oui, j'ai des goûts de luxe au niveau gastronomique ce n'est pas nouveau. Je suis certain que la jeune femme aime également ce genre d'endroit, et c'était tout à fait normal de l'inviter dans ce lieu paradisiaque. A peine installés, un serveur habillé sur son trente et un nous apporte la carte des menus ainsi que la carte des vins. Je prend le soin de choisir la bouteille en prenant la carte que le serveur me tend. « Tu préfères le rouge ou le blanc ? » demandais-je à Ariane en levant les yeux vers son regard bleuté. Elle me fait fondre, ça crève les yeux, mais je me retiens de lui sauter dessus au milieu du restaurant. Tout en cherchant quel vin choisir, je reprend, cherchant le regard d'Ariane. « Comment ça va en ce moment ? » J'engage la conversation, essayant de masquer cette tension électrique entre nous.

Jusqu’à présent, je dois l’avouer, Andreas a tout bon. Ses compliments me font presque rougir, son attention constante à mon égard me plaît énormément et les endroits dans lesquels il m’amène à chaque fois ravissent mes sens. Il ne cherche pas à précipiter les choses et dans son regard j’ai l’impression de lire un réel désir, une envie sacrément intense qu’il refoule cependant pour apprendre à me connaître. Andreas est l’amant idéal, sa beauté, son charme, son corps est un appel aux plaisirs charnels, et il pourrait aisément me faire succomber, mais il a choisi de me séduire autrement, d’user son esprit affuté, de faire des pieds et des mains pour me contenter et j’apprécie, réellement. Si bien, que je n’ai pas envie de simplement passer une nuit à ses côtés. Il éveille mon envie, ma curiosité. Nous prenons place à une petite table et un serveur nous apporte les menus. L’endroit est splendide et j’ai du mal à me concentrer sur la décoration cependant, tant Andrea est attirant ce soir. Le premier jour où je l’ai croisé, je n’ai pas fait attention à lui. Je crois que Xaver a laissé en moi une blessure pendant un temps, et je ne voyais plus les hommes. Pourtant, depuis, je dois dire qu’Andreas s’est bien rattrapé inconsciemment. Il m’arrive même parfois de rêver de son corps parfait, tout contre le mien, et ces rêves me donnent à coup sûr des bouffées de chaleur. Et cela semble se produire de nouveau à l’évocation de ces souvenirs dans mon esprit. « Tu préfères le rouge ou le blanc ? » De l’eau, glacée pour arrêter la température de mon corps de grimper en flèche. J’aimerai lui dire cela, avant de l’embrasser langoureusement pour goûter à ses lèvres. Mais sur un ton très réservé je me contente de quelques mots plus adaptés. « J’ai une préférence pour le vin blanc… » La tension sexuelle entre nous est clairement palpable, le nier serait stupide. J’aimerai couper court au diner et l’entraîner dans la partie hôtel de ce palace mais ne serait-ce pas inapproprié ? Ce serait ruiner l’image que j’aime donner. « Comment ça va en ce moment ? » Des banalités, n’y a-t-il pas mieux pour tenter de garder le contrôle. Le serveur dépose devant nous des amuses bouches et je me racle la gorge. « Et bien les cours me prennent beaucoup de temps et puis il y a aussi toutes ces rencontres avec la presse. Ma mère tente une entrée en politiques alors j’ai dû répondre à quelques interviews pour la soutenir en quelques sortes… Mais j’avais hâte d’être ce soir et de te revoir… » C’est tout ce qu’il y a de plus sincère. « Et toi, comment s’est passé ta semaine ? »

Nous discutions du choix du vin, comme deux inconnus ayant peur de faire le premier pas l'un vers l'autre. Je dois l'avouer, Ariane m'a toujours intimidé en quelque sorte, c'est comme ça. Le surplus de ressemblance avec cette fille dont j'avais été amoureux, c'était difficile à gérer parfois, mais je le cachais toujours aussi bien au fil des semaines et c'était mieux ainsi. Disposé à choisir la bouteille de vin de la soirée, je me penchai vers un blanc - tout en suivant les choix de madame - et refermai la carte après avoir fait mon choix. Je lui souris légèrement et ouvris l'autre carte, pour commander ce que j'allais manger. Bon, même si Ariane était la seule chose que je voulais dévorer en ce moment, il fallait que bien que je mange quelque chose de concret. Quand les amuses bouches arrivent, je remercie le serveur d'un signe de tête et commande juste le vin pour commencer - mon choix n'était encore pas fixé sur la nourriture. Je m'assieds plus confortablement sur ma chaise et écoute les nouvelles que me donne la magnifique brune devant moi. Son regard bleu clair me ronge jusqu'à la moelle, mais je l'écoute, sans ciller. En fait, sa dernière phrase pourrait m'achever mais je garde mon self-control, tout de même. « Oh pas facile, personnellement j'aime pas trop la politique alors à ta place.. ça m'emballerait pas trop tout ça. » dis-je en haussant les épaules, avant de reprendre. Je me rapproche de la table et pique un amuse bouche situé dans un petit plat tout en fixant Ariane d'un regard enflammé.  « Alors comme ça t'en pouvais plus d'attendre ce soir ? » Je hausse un sourcil et lui adresse un petit clin d'oeil avant de me reculer, avalant le petit croustillant au fromage. Je n'ai pas grand chose à dire sur ma semaine, mais il faut bien que je lui donne des nouvelles moi aussi.  « Pour tout te dire, j'ai pas une vie très passionnante en ce moment, les cours commencent vraiment à me donner du fil à retordre en psycho, et même si je parle français couramment maintenant, j'ai encore un peu de mal avec l'écrit. » En général, dire aux filles que l'on parle couramment trois langues, ça les fait toujours craquer. Et honnêtement, ça ne me dérangerait pas de faire craquer cette perle en face de moi.

 « Alors comme ça t'en pouvais plus d'attendre ce soir ? » Je sourie lorsqu’il hausse un sourcil tout en me dévisageant. Une chaleur troublante envahit mon corps tout entier. Ce soir, mes sens mènent la danse et je n’ai pas mon mot à dire. Andreas me chamboule, me bouleverse et je ne parviens pas à rester de marbre face à lui, j’en perds presque mes moyens. Sur mes lèvres se dessinent un petit rictus timide. En effet, j’ai attendu cette soirée avec impatience, mais je me contente d’hausser les épaules en fuyant son regard. Il me déstabilise, totalement. Je fais semblant de détailler le menu avec intérêt, en réalité j’essaie seulement de ne pas lui succomber. Mais la tâche se révèle de plus en plus difficile. « Il se pourrait que je sois un peu impatiente… Quand quelqu’un me plaît. » Dis-je tout en relevant les yeux vers lui. Je ne fais pas attention au serveur qui dépose devant nous des amuses bouches, je contemple Andreas. Il dégage quelque chose de diaboliquement sexy et encore plus dans cette tenue. J’aimerai pouvoir échapper à cette immense salle pour m’évaporer à ses côtés dans l’une des chambres luxueuses de ce palace. Cependant, ce ne serait nullement le genre de choses que je fais habituellement et alors que l’envie me ronge de l’intérieur, je me contente de lui sourire, et de l’écouter me raconter les nouveautés de sa semaine. « Pour tout te dire, j'ai pas une vie très passionnante en ce moment, les cours commencent vraiment à me donner du fil à retordre en psycho, et même si je parle français couramment maintenant, j'ai encore un peu de mal avec l'écrit. » Je souris, j’aime les gens intelligents, ambitieux, et j’aime particulièrement les hommes talentueux, comme lui. Je ne tiens plus en place, il faut que je tâche de rester le plus naturelle possible quand mes joues s’empourprent à chaque regard qu’il me lance et que ses sourires créaient des frissons le long de ma colonne vertébrale. « Et bien il se trouve que j’ai justement un niveau de français excellent alors si tu as besoin de cours particulier… » Répondis-je d’un sourire espiègle avant de frôler avec mon pied sa jambe sous la table. En réalité, je n’ai pas fait exprès, mais ce contact a tout de même le don de ranimer ce désir électrique entre nous. Je n’ai pas faim, envoyons nous en l’air, ai-je envie de dire quand je me contente cependant de : « A moins que tu n’aies peur de te retrouver seul avec moi autre part que dans un lieu public… » Est-ce un défi ? Très certainement et une partie de moi aimerait même le voir le relever immédiatement.

Alors comme ça, je lui plaisais ? J'étais réellement flatté de plaire à une personne si magnifique, si intelligente et si séduisante. Je lui adresse un petit sourire en coin après avoir manger un deuxième feuilleté. Je commence à avoir carrément faim et être en présence d'une si délicieuse créature en face de moi n'arrange pas les choses. Ses yeux bleus croisant les miens me font frémir, j'essaie de garder mon sang froid. « Hmm.. Je vois très chère. » Pour l'instant, je préfère garder pour moi toutes les choses qui me traversent l'esprit, de peur qu'Ariane parte en courant par la suite. Le désir et la tentation sont tels que je suis comme un lion dans une cage. J'ai envie d'exploser et de lui sauter dessus mais ce serait trop incorrect pour ce lieu si somptueux. A priori, la belle brune ne faisait rien pour m'aider à échapper à la tentation. Non mais quelle idée de me proposer des cours particuliers ? Je m'imaginais déjà dans sa chambre, seul avec elle, la tension au maximum.. non non, ce n'était définitivement pas possible. J'allais craquer, surtout quand ses pieds touchent les miens. Je soupire silencieusement en cherchant son regard, et pour essayer de rentrer dans son jeu au maximum, je décide de changer de place et de m'installer à côté d'elle. A mon goût, nous étions bien trop loin l'un de l'autre en étant en face. Je lui fais un petit sourire charmeur et fixe son magnifique regard. « Ce serait une idée.. intéressante. » dis-je finalement en haussant un sourcil. Je veux la rendre dingue tout comme elle agit envers moi. A vrai dire, elle a tout à fait raison. Comment pourrais-je me retenir de lui faire l'amour si je venais chez elle pour soit disant apprendre mon français ? C'était inconcevable de travailler et de réviser avec Ariane alors qu'un désir électrique était présent entre nous. Comme si sa réplique ne m'atteignait pas, je pose mes deux mains dans ma nuque et rit légèrement. En le faisant exprès, je touche à mon tour ses pieds sous la table et lui lance un regard aguichant. « Qu'est-ce qui te fait penser ça ? » demandais-je en m'approchant d'elle, posant mes paumes sur la table, toujours sans détacher mes yeux des siens.

« Ce serait une idée… Intéressante. » Je souris, satisfaite de sa réaction alors qu’il contourne la table pour venir s’assoir à côté de moi, comme en réaction à mon rapprochement discret sous la table. Il est là, si près que son parfum me bouleverse de nouveau, que ses grands yeux me fixent. J’ai l’impression d’être vulnérable à ce moment-là, et pourtant, ce n’est pas vraiment désagréable. Bien au contraire. « Qu'est-ce qui te fait penser ça ? » Demande-t-il en se rapprochant de moi. Cette proximité entre nos deux corps, nos deux visages réveille en moi un désir que je parvenais il y a quelques instants encore à gérer. Tout à coup il devient nécessaire qu’il ne s’éloigne si je veux pouvoir être maître de mes réactions. Mais il ne semble pas en avoir envie et dans le fond, moi non plus. Je tente de ne rien laisser paraitre comme j’en ai tant l’habitude. « Le fait que nous nous voyons uniquement dans ce genre d’endroit peut-être… Bien que ce soit très agréable de dîner ici… » Rajoutais-je tout en plantant mes grands yeux bleus dans les siens. Le faire vaciller, le rendre dingue, c’est ce dont j’ai envie là, maintenant, et plus encore que de dîner. Du bout des doigts j’effleure son avant-bras sans le quitter des yeux. « L’intimité peut parfois être propices aux confidences, dans le but d’apprendre à mieux se connaître bien entendu… » Par cela, j’entends intérieurement goûter la saveur de tes lèvres, explorer la douceur de ta peau, mais je me retiens de le dire, ce serait simplement, un peu trop déplacé. Sa jambe retrouve la mienne sous la table et j’ai presque envie de lui voler un baiser, heureusement le serveur s’approche de nous pour prendre notre commande. Je ravale ma salive tout en détaillant le menu, en réalité, j’étais jusqu’à présent trop concentrée sur lui pour me permettre de le lire. « Que me conseilles-tu Andreas ? » Prononcer ce prénom déclenche une vague de chaleur en moi. Andreas.

Bien vite, je me rend compte que la tension entre nous est trop palpable, et j'essaie de garder au mieux mon sang-froid. Effectivement, je ne fais aucun effort pour remédier à cela mais je n'ai aucune raison de m'en vouloir. Ariane a l'air plutôt réceptive à mes petites approches et j'adore ça, elle m'attire tant. J'ai l'impression de revenir des années en arrière, comme si cette maladie n'était jamais arrivée, comme si Faith était toujours en vie. Je suis très heureux d'avoir appris à connaître Ariane pour ce qu'elle est vraiment, mais il y a toujours cette petite pincée d'amertume dans mon regard quand je la vois. C'était difficile au début, ça l'est moins à présent. « Je n'ai pas de colocataires, on peut très bien aller dîner chez moi si tu préfères. » Je ne m'impose aucune limite ce soir, elle m'attire et elle rentre dans mon jeu, comment s'arrêter en si bon chemin ? Pour couronner le tout, la belle brune effleure mon bras innocemment, je frémis. Elle a un tel effet sur moi que j'en deviendrai dingue à force.. D'ailleurs, quel homme ne serait pas extasié devant une si belle femme ? Je me le demande. J'esquisse un sourire en coin, tout en continuant de fixer ses grands yeux bleus. Elle cherche vraiment à m'attirer dans ses filets, et pour tout avouer, elle y arrive parfaitement bien. Heureusement que le serveur arrive, car je l'aurai bien embrassé l'instant d'après. Je n'ai même pas fait attention au menu mais je connais le lieu, alors je répond tout de suite à la question de la belle. « Le tournedos est un délice. » Me tournant cette fois-ci vers le serveur, j'essaie de paraître le plus normal possible. Ariane a complètement affecté ma conscience et mon esprit, c'est pour vous dire. « Je prendrai ça pour ma part. »