Ancienne fiche de Dixie, pour cette première image.Les pleurs d’un bébé se font entendre à l’orphelinat. De plus en plus fort. Ce sont des supplications. L’enfant a faim, l’enfant se sent seul, l’enfant veut une maman et un papa : une famille. L’enfant, une petite fille de quelques mois à peine, est à l’orphelinat depuis sa naissance. Comment un couple qui vient d’enfanter peut-il abandonner son propre enfant? C’est ignoble. Pourtant, un an plus tard, les pleurs du bébé se sont fait entendre, et un autre couple accompagné de deux petits garçons arrive à l’orphelinat. Leur regard se porte immédiatement sur la petite fille, qui cesse subitement de pleurer. Le lien se fait en une fraction de seconde, sans aucune parole. La mère se met à pleurer. On saura plus tard que c’est parce que leur fille, qui venait tout juste de naître, est morte à la naissance, à peine sortie du ventre de sa mère. La petite famille adopte sans hésitation la jolie jeune fille, qu’ils prénomment Dixie Pearl Hawson.
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Je suis née dans une famille de classe moyenne. En fait, je peux quasiment dire que je suis dans une famille de classe quand même assez aisée, puisque nous vivons sans problèmes financiers, alors que les trois enfants de la maison, moi et mes deux frères, avons souvent ce que nous voulons. Toute mon enfance s’est déroulée parfaitement bien. Bon, il est vrai que j’ai eu quelques accrocs avec mes frères ainés. L’un a deux ans de plus que moi, l’autre trois. Nous nous taquinons énormément, et parfois, cela créé des tensions qui se règlent très rapidement. Nous nous aimons tellement tous les trois. Mes parents, c’est la même chose. Je suis leur seule fille, qui est la cadette en plus, et souvent, ils nous regardent jouer moi et mes frères, et je vois dans leur regard qu’ils sont vraiment heureux. Tout comme moi. Pourtant, lorsque cela ne va pas pour moi, ce qui est normal j’imagine, je me réfugie dans mes cahiers, équipée d’un simple crayon et je gribouille toutes sortes de choses. Autant réelles qu’inimaginables. Mon cerveau déborde d’idées pour des dessins, mais je réussis à les mettre a exécution seulement lorsqu’il se passe un évènement important, que ce soit de la peur ou que mes émotions soient trop fortes pour me taire complètement...
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Pourquoi ?! Pourquoi fallait-il que ça lui arrive ça à lui?! À moi? À nous? Un corps git par terre, inerte, tout en sang. Je n’entends plus rien autour de moi. Je sais que je ne suis même pas moi-même présentement. Si je regarde autour de moi, je peux voir ma mère, qui n’est même pas ma vraie mère, et mon père, qui n’est pas mon vrai père : j’ai appris que j’ai été adoptée en cachette, en répondant à un coup de téléphone de l’orphelinat qui souhaitait obtenir quelques renseignements à propos de moi. J’ai été en crise, lorsque j’ai appris ça, et ai refoulé ma peine de ce lourd secret que ma famille me cachait dans mes cahiers à dessin. Bref, là n’est plus le problème, puisque cela fait depuis un an déjà que je suis au courant : j’avais 16 ans. Maintenant, j’ai 17 ans, et j’approche de mes 18, et je suis devant un corps sans vie, étalé sur le ventre au sol, en plein milieu de la rue, devant une voiture où le chauffeur est également décédé. Le corps au sol, c’est celui de mon frère de deux ans mon aîné. Pas le plus vieux, mais l’autre. J’ai envie de pleurer, de crier, de tomber comme le font ma mère et mon père, mais je suis figée, déstabilisée. Tout le mal à l’intérieur de moi me dévaste et me dévore petit à petit. En jetant un coup d’œil à mon frère aîné à côté de moi, qui me tient fermement dans ses bras, je sais qu’il ressent la même chose que moi. Les ambulanciers viennent chercher le corps, les corps. Et c’est là que je me mets à pleurer dans les bras de mon autre frère encore vivant qui me serre contre lui. Je sais que dès maintenant, ma vie a changé, va changer. Et je me prépare au pire.
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Pour faire court sur le reste de ma vie après cet accident qui a causé la mort de l’un de mes frères, je dois dire que ma vie a été profondément troublée. J’ai commencé à boire, à fumer, et pas juste des cigarettes. J’ai arrêté de dessiner, mais je me suis mise au chant, en cachette, afin de me défouler quand j’en avais besoin. J’ai également commencé à sortir très tard le soir, n’écoutant plus mes parents qui commençaient à dépérir sur la mort de l'un de enfant. De leur vrai fils. Oui, j’ai commencé à sortir jusqu’aux petites heures du matin, couchant parfois avec des garçons pour enfouir cette souffrance toujours présente. Je n’arrivait plus à m’en sortir, mais pas du tout. Quelques mois à peine après le mort de mon frère, j'ai fui la maison, mes parents, avec mon grand frère qui ne m'a jamais lâchée, même s’il savait que j’avais beaucoup trop changé et que j'étais capable des pires conneries. Je n'ai pas seulement quitté mes parents. J'ai quitté le premier amour de ma vie : Jay. Enfin...nous ne sortions pas ensemble ; nous étions meilleurs amis. La mort de mon frère l'a beacoup affecté puisqu'il était très proche de lui. Et je n'ai pas aidé en disparaissant sans aucun avertissement : il est rapidement tombé comme moi. Je ne savais pas qu'il était amoureux de moi depuis longtemps, à ce moment là. Mais lui ne savait pas non plus ce que j'éprouvais pas lui...
Mon frère m'ayant suivie jusqu'à Cambridge, on peut dire qu'on se complétait très bien. Lui gardait les deux pieds sur terre, alors que moi, je planais. Heureusement - je réalise qu'aujourd'hui, il a fait ça pour mon bien, et non pas pour me faire chier, comme je croyais dans le temps -, avec ses valeurs et sa bonne volonté de m'aider à m'en sortir, il m'a forcée à continuer mes études ici, aux États-Unis. Ayant toujours eu de la facilité à l'école (autrefois je me donnais à cent pour cent, pour rendre fier mes parents, principalement), je n'ai pas trop eu de difficulté à réussir haut la main ici aussi, malgré toutes les conneries que je pouvais faire. Il est vrai que même si j'avais beaucoup changé en peu de temps, les études étaient pour moi quelque chose d'important, puisque je me disais que SI j'arrivais à m'en sortir un jour, de ce gouffre dans lequel j'étais tombée, j'aurais un avenir bien plus facile à atteindre que si je me laissais complètement aller. Enfin bref, lorsque j'ai eu l'âge «légal», vers 18 ans, je suis rapidement devenue stripteaseuse, en prenant une pause des études, au Nirvana, à Cambridge. Je suis devenue une garce, une vraie conne. Je n’arrivais plus à m’en sortir. J’ai recommencé à dessiner il y a peu, après que j'aie décidé de cesser d’être strip' : mon frère a réussi à me convaincre, une seconde fois. Contre toute attente, j’ai décidé d’aller à Harvard et d'étudier la criminologie. Pourquoi? Sur un coup de tête, je crois.
Et comme je l'avais prédit deux ans plus tôt, le fait que mon frère m'ait poussée à poursuivre mes études, même si ce n'était pas ma réelle volonté, m'a beaucoup aidée à entrer à Harvard. Je continue toujours d’être la folle furieuse qui fume, se drogue et boit sans arrêt, qui pète des crises de panique ou de colère à n'importe quel moment. Je reste également en contact avec mon frère que j’aime plus que tout au monde, mais qui a décidé de prendre un peu de recul avant de retourner aux études. Il est la seule partie de moi qui me reste afin que je ne perde pas complètement pied, et qui me tient par la main pour ne pas me laisser tomber dans le gouffre de la dépression... La petite fille heureuse et joyeuse que j'étais se retrouve enfouie au plus profond de moi-même : ma partie noire fait surface, et plus rien ne m'atteint, dès à présent...
Le début de l'âge adulte est un moment bien pire que le milieu de l'adolescence. Les conneries, n'importe qui les a déjà toutes essayées, mais c'est à cet âge que l'on sait par nous-même si l'on décide d'arrêter, ou si l'on décide au contraire de continuer. Moi, j'ai opté pour le deuxième choix. Bien que j'avais arrêté de danser nue au Nirvana pour des pervers qui ne cessaient d'insulter mon corps, bien que c'est ce même corps qui réussissait à les exciter, c'est également là, dans cette boîte de danseuses que j'avais rencontré la première personne importante à mes yeux, à l'exception de mon frère. Gwen. Elle fut ma première expérience homosexuelle, bien que ce ne fut que pour une nuit ; cela me suffisait amplement pour me rendre compte que je pouvais également ressentir du plaisir en compagnie de d'autres filles et que j'étais attirée vers elle, autant que vers les hommes. Ce fut un moment marquant dans ma vie, bien que ce fut quelques mois par la suite que je quittai le Nirvana pour essayer de prendre un nouveau tournant dans ma vie, sans pour autant changer du tout au tout par rapport à mon comportement de folle et de conne. Harvard fut ma nouvelle maison. On m'accueillit presque à bras ouverts dans la Mather House, maison où je me sentais le plus à ma place et qui me permettait de ne pas cesser quelconque consommation illégale ou non. On le faisait tous, chez les verts, et personnellement, bien que je savais très bien au fond de moi que c'était loin d'être la meilleure chose à faire pour reprendre le contrôle de ma vie, je ne pouvais continuer et j'étais plus qu'heureuse comme ça. Dans les premières années qui ont suivies mon entrée à Harvard, il y a eu l'attentat. J'ai été gravement blessée, et j'ai rencontré ainsi que frôlé la mort, une nouvelle fois. J'aurai été dans le coma une dizaine de jours, risquant de perdre la vie à tout moment, mais je m'en suis sortie, et heureusement, ou malheureusement. Heureusement parce que je savais au fond de moi que j'avais encore des choses à vivre, mais malheureusement parce que je me suis toujours sentie coupable face à la mort de mon frère - où j'ai été totalement impuissante -, et que je me disais qu'il valait peut-être mieux que j'aille le rejoindre bien vite... Enfin, m'en étant sortie, comme plusieurs autres, je dois dire avoir eu la chance de rencontrer des gens extraordinaires, je ne me suis jamais empêchée de m'amuser, et à chaque année, je me suis développé de merveilleuses affinités avec tous ceux qui m'entouraient. J'ai continué à faire la conne, j'ai vécu de mauvaises passes, notamment l'époque avec Sören, un mafieux pour qui j'étais littéralement tombée amoureuse. Au bal, avec lui, tout était simplement parfait : jusqu'à ce qu'il disparaisse quelques jours après sans me donner de nouvelles, avant de m'envoyer un simple SMS d'adieux. Juste avant le Summer Camp... Le Summer Camp se passera au début très mal. Très, très mal : drogue et alcool à flot, je ne pouvais m'empêcher de me faire plus de mal que je n'en ressentais déjà. Puis, j'ai remonté petit à petit la pente, j'ai fait de nouvelles rencontres, j'ai approfondi quelques liens, je me suis attachées à des personnes à présent très importantes pour moi : Toujours Gwen, qui restera à jamais une bonne amie sur qui je peux compter et qui peut compter sur moi, ma cousine, Nevada, son copain, Alek, Jude et Alexander, deux anciens sex-friends avec qui je suis entre de bons termes, Konrad et Grace, sa petite amie, et bien d'autres, mais aussi Valentin. Sans m'étaler sur le sujet, cet ami qui a toujours été pour moi un simple ami, bien que je ne peux nier l'avoir toujours trouvé attirant, eh bien... m'attire maintenant bien plus que je ne me le serais imaginé, depuis l'une des dernières soirées passées au Summer Camp... Enfin bref, au retour du Summer Camp, il s'est passé un moment bien agréable dans son lit, mais bien que j'éprouve peut-être quelque chose de très ambiguë, jamais je n'oserais faire le premier pas, par simple peur. Eh oui, je suis une garce, je me défonce, mais mon coeur restera à jamais sensible. Alors...le retour à Harvard s'est très bien déroulé, débutant alors ma quatrième année en criminologie et en arts. Jamais je ne me serais doutée que le malheur me tomberait dessus une nouvelle fois.
24 ans et détruite. La vie n'est pas toujours aussi belle que l'on aurait pu l'imaginer. C'était 1 mois à peine après a rentrée des cours. J'avais décidé de me promener dans Cambridge, et plus précisément d'aller voir un vieil ami à moi, à son petit restaurant. Bien entendu, il me considérait seulement comme sa sauveuse et en profita rapidement pour s'éclipser et aler rejoindre son dealer personnel, me demandant, ou m'obligeant presque plutôt, à fermer son restaurant le temps venu. Le quartier étant peu fréquenté et le taxi n'arrivant pas, je m'étais simplement décidée à envoyer quelques SMS, à écouter mes messages téléphoniques et à profiter du calme paisible de l'endroit vide en fermant les yeux quelques minutes afin de me reposer tout en mettant mes écouteurs pour écouter de la musique. Quelques minutes de trop qui n'auraient pas dû être, puisque je n'entendis pas l'espèce d'explosion qui survint en cuisine. Ce n'est qu'en sentant la fumée provenir jusqu'à mes narines et la chaleur de l'endroit augmenter que je rouvris les yeux pour constater qu'un...incendie avait pris naissance dans les cuisines du restaurant et que si je restais là, je ne serais pas mieux que morte. En toute logique, je me rendis immédiatement à la porte, en panique, puisque bien que je ne voyais pas le feu dans la salle de réception, la fumée, elle, s'approchait à grand pas dans un nuage gris foncé et qui rendrait bien vite l'air irrespirable. En poussant fortement contre la porte afin de sortir au plus vite, je réalisai avec horreur que la porte était en réalité bloquée. Par quoi? Je n'en savais rien car je n'arrivais pas à voir, malgré les vitres qui constituaient la porte. Dans la plus effroyable panique, je ne pensais pas à appeler les secours, pourtant je criais à m'en briser les poumons. Je criais à l'aide, je criais pour ma vie, en donnant des coups contre les vitres. J'avais tellement peur de mourir, de faire face à la mort pour une troisième fois, que je perdais tout moyen : j'aurais pu briser la porte avec une des chaises, j'aurais pu téléphoner les pompiers, j'aurais pu briser une fenêtre et sortir par là, mais non, je n'y arrivais pas. Et plus les secondes avançaient, plus ma vie était en danger. Justement, je sentais de plus en plus la fumée remplir mes poumons. Je toussais à maintes reprises, et me trouvant vaincue, je commençai à pleurer comme une vulnérable gamine en danger. C'était comme ça que je me sentais, en réalité. Une idée me vint cependant : aller voir si la trappe du plafond des toilettes pouvait m'aider à sortir. Je me promenais à genoux afin d'éviter le plus possible cette dangereuse fumée même si elle se dispersait de plus en plus dans le restaurant. Jamais je n'aurais dû me rendre à la salle de toilettes, parce qu'à peine quelques secondes plus tard, près de l'entrée des toilettes, je me rendis compte que le feu était pris là également, et soudainement, une explosion retentit. Je me bloquai les oreilles comme je pus, mais je me sentais de plus en plus faiblir. L'Explosion m'avait aveuglée, et je ne voyais plus rien : tout était flou, je ne savais plus où me rendre, ni où se trouvait la porte. Je pleurnichais, je criais toujours, mais je savais que c'était fini. Je le savais, et ça me faisait peur. Pour la première fois, je priais, je priais sans savoir comment prier, pour qu'on me sorte de là, pour qu'on me sauve et que quelqu'un me retrouve avant que cela ne soit encore plus fatal que ce ne l'était déjà... C'est quelques minutes plus tard, du moins je crois - ça aurait très bien pu être une quinzaine, voire une trentaine de minutes plus tard, ça ne faisait plus de différence, j'étais tellement dans les vappes, attendant la mort presque à bras ouverts, que je crus entendre un bruit dans le restaurant. Le feu se rapprochait dangereusement de moi, mais j'étais tout à fait incapable de bouger pour me sortir de là. Mes prières avaient dû être entendues, puisque je sentis des bras m'empoigner pour me soulever du sol et me sortir de là immédiatement. Je ne me souviens de rien après ce sauvetage, sinon que la voix masculine d'un jeune homme qui appelait les secours. Moi, je me réveillai quatre jours plus tard, à l'hôpital de Cambridge, après un profond coma. J'étais branchée de partout, j'avais des bandages qui recouvraient mes blessures, ou plutôt mes brûlures. Toutes les nuits, depuis mon réveil, je faisais des cauchemars : je me mettais à crier dans ma chambre d'hôpital. Toujours, pendant deux semaines, une infirmière accompagnée du médecin venaient pour me stabiliser en me donnant des médicaments. Je croyais être folle : j'entendais tout, mais je ne voyais rien. Comme si on m'avait mis un truc devant les yeux. Mais quand j'essayais d'enlever ce «truc» dérangeant de devant mon visage, je touchais simplement ma peau meurtrie. 14 jours après l'incendie, j'entendis le médecin discuter avec l'infirmière tout près de moi alors qu'ils pensaient que je dormais enfin. Le médecin affirmait avoir pu guérir mes brûlures, mais était certain qu'il ne pouvait rien faire pour le reste. Le reste? Qu'est-ce que j'avais? Il faut dire que je ne voyais toujours pas, et que je tremblais dès que j'avais trop chaud, repensant à la chaleur du feu, je m'étouffais littéralement lorsqu'un truc sentait la fumée ou le brûlé, et je paniquais et me débattais toutes les nuits comme si j'étais attaquée par quelqu'un ou quelque chose. On savait que j'avais les symptômes de traumatismes. Ça, on me l'avait dit. Mais ce qu'on ne pouvait me guérir ici, à Cambridge, on ne me disait rien à ce sujet. C'est donc le jour suivant que je me retrouvai dans un nouvel hôpital. C'était à New York, à ce que l'infirmière, qui restait près de moi tous les jours et toutes les nuits, m'avait dit. Je ne voyais toujours rien. À ce qu'on me dit, passé trois semaines, j'avais partiellement perdu la vue suite à la puissante explosion qui avait fait ravage dans les toilettes, lors de l'incendie. Je peux affirmer avoir paniqué, crié, pleuré, donné des coups, avoir repoussé les gens qui essayaient de m'empêcher de faire tout ça. Ce n'est qu'après, trop exténuée pour continuer, lorsque je m'endormis, qu'ils purent prendre repos... Ma vie était fichue. Pourrais-je retourner à Harvard? Pourrais-je vivre une vie normale? Est-ce que les gens m'apprécieraient autant? J'avais perdu partiellement la vue, merde! J'étais à demi-aveugle! Comment allais-je faire pour m'adapter à cette nouvelle façon de vivre, à 24 ans? Je ne pourrais continuer mes études de Criminologie. Avec mes traumatismes et mes crises de panique ou de colère, me fuirait-on? Mes amis viendraient-ils me voir, ici? Serais-je seule à jamais? C'est avec des questions comme celles-là plein la tête, que je m'endormis finalement, les yeux pleins de larmes roulant sur mes joues, alors que je me disais que j'aurais peut-être dû mourir, et non survivre, lors de cet incendie... Mon bonheur? Où serait-il, maintenant?