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Les cours avaient repris depuis quelques jours et j'avais franchement du mal à me remettre dans les révisions. Depuis que j'avais quitté Londres, j'essayais de reprendre mon petit « train-train » mais c'était plus facile à dire qu'à faire. J'avais passé beaucoup de temps à la boutique et à finir mes dernières créations pour les vendre. Je savais que j'allais devoir faire un choix concernant mes boulots extra scolaire mais pour l'instant j'en étais incapable. Madame Prescott avait besoin de moi à la librairie. Et Julia, vendait très bien mes créations. Je ne voulais abandonner ni l'une, ni l'autre. Il fallait juste que je réussisse à prendre un rythme normal. Et je devais le faire avant que je sois trop accaparée par les cours. Ce matin, j'avais travaillé à la librairie. Une nouvelle livraison était arrivée et j'avais passé mon temps dans le local à déballer tout ça. J'avais mal aux mains. Une fois tout cela fait, j'avais retrouvé Sofia pour déjeuner avec elle. Elle avait quitté Harvard quelques temps pour suivre son petit-ami à New York. Et elle me manquait. Cela faisait plaisir de la voir et surtout, s'assurer qu'elle allait bien. Mais le déjeuner était passé trop vite. J'avais deux trois heures de cours cet après midi. Mais avant cela, je devais récupérer des photographies que j'avais fait développer. Je n'avais rien pour le faire moi même à la Quincy house alors je devais aller en ville à chaque fois que mes cartes mémoires ou mes pellicules étaient remplies. Ce qui me coutait beaucoup d'énergie. Et j'enviais alors à ces moments-là, ceux qui pouvaient se permettre de vivre hors du campus. J'avais donc pris le bus pour aller jusqu'en ville. Là j'avais récupérer plusieurs photographies que Brian, le photographe et propriétaire, avait rangé dans une grande pochette en carton. Après avoir payé, j'avais regardé le contenu. Il y avait plus de cinquante clichés. Avec tout ce qui s'était passé depuis mon arrivée à Harvard, j'avais mis la photographie au second plan de mes préoccupations. Maintenant que j'allais mieux, je voulais retrouver ma passion. D'ailleurs j'avais fais une folie en acheter un nouvel appareil, un Nikon reflex numérique de couleur bordeaux. Je l'adorais mais j'avais aussi une trouille bleue de le faire tomber ou de l'endommager. Alors pour l'instant, je me contentais de l'ancien, que je prenais toujours avec moi, peu importe où je pouvais aller. Une fois fait, je regagnais à pieds, l'université. Il faisait encore bon même si un vent frais était présent depuis quelques jours. Je portais un slim noir avec un pull en fine maille de couleur rose clair. Et j'avais mit mon manteau officier, accordé à mes bottes qui avaient une petite boucle en doré vieilli sur le côté. Quant à mes cheveux, ils étaient attachés en chignon un peu négligé, d'où quelques mèches folles tombaient sur ma nuque. Je n'avais pas eu le temps de passer à la Quincy house pour me changer.
J'arrivais dans le hall, quelques minutes avant le début de mon premier cours. Je me dirigeais vers mon casier pour y récupérer mes affaires quand je remarquais Terence un peu plus loin, fouillant dans son casier. Je l'observais. Je ne savais pas ce qu'il lui prenait ces derniers temps. A chaque fois que je lui proposais une sortie ou juste de prendre un café, il était indisponible. J'avais vraiment l'impression qu'il me fuyait comme la peste. Alors qu'on s'entendait bien. Enfin c'était ce que je croyais. Maintenant je n'en étais plus vraiment sûre... Il me donnait des excuses foireuses en rapport avec son colocataire. Mais Charlie m'avait dit qu'il n'avait pas de colocataire... Je ne comprenais pas. J'ouvrais mon casier, piochant mes affaires à l'intérieur tout en jetant à nouveau un œil au Dunster. Je refermais mon casier et je me décidais à aller à sa rencontre. Je le laissais fouiller dans son casier tandis que je me posais à côté. Il n'avait pas encore remarqué ma présence. Quand il posa ses yeux sur moi, je prenais la parole.
« Salut. Comment vas-tu? »
C'était peut-être une bonne façon de voir s'il se fichait encore de moi. Je décidais donc d'aborder le sujet du colocataire, de façon très innocente.
« Ton chien va mieux? J'espère que ton colocataire ne laisse plus rien trainer. »
Je l'observais, gardant un fin sourire sur mes lèvres. J'espérais qu'il allait me dire qu'il avait trouver cette excuse bidon parce qu'il ne pouvait pas sortir à ce moment là, et non pas s'enfoncer encore plus dans le mensonge...
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