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a good friend and a bad day
Une longue soirée venait de se terminer, la nuit avait été dure dans tous les sens du terme. Arrivé aux aurores, le jeune rouge n’avait pas la moindre envie de réfléchir. Il ne pouvait pas non plus. Son seul réflexe fut de se glisser dans ses draps. Il n’eut pas le temps de prendre une seule bouffée d’air que ses yeux se fermèrent sans le moindre effort. La nuit fut de courte durée, son cellulaire lui annonça la fin de cette dernière. Aujourd’hui était une journée chargée pour le jeune homme entre les cours et la fin de journée. Son premier réflexe fut de partir sous la douche, un long flot d’eau chaude coula sur son corps. La chaleur de cette dernière le colla à la peau, et s’incrusta sur les glaces de sa grande chambre. Une serviette autour de son bassin, il frotta la glace d’un coup d’un revers, baissant la tête, sa barbe de trois jours était installée sur l’extrémité de son visage. Cette barbe n’était pas une chose qu’il avait l’habitude de laisser sur son visage quand il rentrait chez lui. Sa famille trouvait cela négligé, dès qu’il avait eu ses premiers poils, il avait dû apprendre à se les raser. Cela était plus esthétique et plus respectueux. Cela ne lui donnait pas une mine d’homme sans sous. Il avait une certaine classe à respecter, sauf qu’à Harvard, il se fichait pas mal d’avoir un peu de barbe pour se rendre en cours. Il faisait moins jeune, ce qu’il aimait par-dessus tout. Habillé d’un tee-shirt noir avec un col en V et un jean lui serrant les jambes, il était fin prêt pour se rendre à son premier cours. Sa matière principale : la médecine. La matinée allait être longue. Sur cette chaise, les minutes passaient longuement. Il n’arrivait pas à s’intéresser à l’activité des cellules humaines. Il avait dû mal à prendre des notes et encore plus à retenir la moindre chose. Cette soirée avait duré trop longtemps, il n’aurait pas dû y aller ! L’élève studieux qu’il était se laisser distraire par des choses moins ennuyeuses, il passait un peu moins de temps sur ses cours, les rouges ne cessaient de le convaincre de les suivre. L’herbe était plus verte ailleurs, alors le jeune homme fermait ses cours et partait faire la bringue toute la nuit. Seulement, en ayant dormi à peine trois heures sans un brin de caféine dans le système de digestion, la matinée allait être plus longue que prévue. Son professeur de médecine, Dr Nangel ne cessait de l’examiner sous tous les angles, il avait compris que le jeune homme avait fait autre chose de sa nuit que de se reposer, ce qu’il trouvait inadmissible étant donné que le jeune homme était le meilleur élément de sa classe. En tant que major de promo, le jeune n’avait pas intérêt de faire un pas de travers. Tapotant son crayon jaune, il se mit à regarder par la fenêtre à se demander ce que pouvait faire son père –celui qui l’avait élevé jusqu’à ce que sa stupide mère ne dise tout-, il devait encore avoir une affaire importante, pour ne pas lui envoyer un message ou l’appeler. Le jeune homme essayait de se convaincre tant bien que mal que son père l’aimait, qu’il pensait à lui et qu’il ne souhaitait que sa réussite. Or, c’était difficile à croire, l’homme n’appelait jamais son fils. Il n’envoyait aucune nouvelle de lui. La cloche se mit à retentir, le jeune homme fut interpellé par son professeur tandis que les autres venaient de partir à pleine allure. « Vous avez passé une mauvaise nuit Monsieur Di Castellini ? »Le jeune garçon referma son manuel et se redressa droit comme un ‘’i’’. « J’ai eu du mal à dormir Docteur Nangel, je serai plus actif la prochaine fois, je vous prie de m’excuser! » Le jeune rouge se dirigea vers le vieil homme avant de se diriger vers l’entrée de l’amphithéâtre. Il ne lui laissa pas le temps de répondre, l’appel de la nicotine et de la caféine était plus fort. Il avait besoin d’évacuer, de déstresser. La cafétéria de Harvard n’était pas si loin. Il commanda un café serré, cela allait lui permettre de se rendre chez les rouges sans risquer de s’endormir sur place. Une fois la commande effectuée, le jeune homme décida de rentrer à sa résidence. De nombreux rouges montèrent et descendirent les marches à tout allure, certains rentraient de soirée, d’autres se hâtaient d’aller en cours et enfin d’autres se préparaient à exécuter leurs exercices physiques. Ulisse resta devant l’entrée de la résidence, son café était déjà terminé. Il attrapa une cigarette qu’il glissa sur ses lèvres légèrement rosées. Tirant une latte sur cette dernière, il aperçut une tête blonde qu’il n’avait pas vu depuis un long moment. Un ancien rouge Tyler, maintenant devenu professeur de sport pour les premières années. Un garçon avec qui traîne souvent le jeune homme. Ce dernier avait l’air pressé, il traversa à toute allure le pas de la porte. « Tyler ! Cela fait une éternité qu’on t’a pas vu ! »
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