What goes around ...

« Mmm .. Tentant, mais non merci. C’est rabaissant de savoir que je ne suis qu’un maillon d’une longue chaine de piètres conquêtes. » Le truc, c'est qu'Eleanor me faisait énormément rire dans ces situations. J'avais accroché avec cette fille, parce qu'elle était elle-même, peu importe qui se trouvait en face. Et même si ces mots ne me touchaient réellement pas, elle arrivait à choisir proprement chacun d'entre eux pour on ne peut mieux décrire la considération que je portais à la gente féminine. « Oh mais tu sais bien qu’il ne s’agit pas de ça, mon cher Walter. Je ne t’ai pas demandé de partir, non, tes beaux yeux accompagnent élégamment mes lectures, seulement tu peux discuter de tes exploits sexuels plus tard, ici on n’est pas dans un vulgaire bar à biere, chéri. ». Son sourire qu'elle essayait de me cacher m'amusait encore plus. Mais m'amusait dans le sens où je savais que me rapprocher d'Eleanor restait comme un fantasme inavoué. Je ne craque habituellement jamais sur les bosseuses. Mais contrairement aux autres, cette fille à un je ne sais quoi qui me rappelle les filles sur lesquelles je fantasmais lorsque j'étais adolescents. Les filles qui j'aimais secrètement alors que j'étais persuadé de ne pas être assez bien pour elle. A présent, tout ça était révolu et notre relation s'annonçait plus comme un challenge de mon côté. Je voulais que cette fille pense à moi, nuit et jour. « Si tu veux on peut terminer cette conversation dans ma chambre ma puce, vu que tu as tellement l'air de tenir à ma compagnie. » lui dis-je en la dévorant du regard. J'avais presque envie de me mordre la lèvre mais ça allait définitivement faire trop cliché.

J'ai toujours cet air suffisant quand je parle à la plupart des filles, mais avec Eleanor, c'est un peu différent. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et loin de là, elle a un caractère à toutes épreuves et c'est très attirant. J'avais déjà remarqué ses courbes magnifiques et ses jambes à n'en plus finir au milieu du campus une fois et décidément, c'est le genre de fille que je repère en premier lorsque j'entre dans une pièce. « Pour l'instant je préfère me contenter de ta compagnie silencieuse dans la bibliothèque. On verra le reste plus tard ... ». Je la regarde s'éloigner, aussi silencieusement et gracieusement qu'elle était apparu. Je me retourne vers mon ami et soupire. Le campus manque décidément pas de belles femmes. Je me retourne vers elle et vois qu'elle me regarde du coin de l'oeil. C'est un appel ça, y a pas d'autres mots. Mon pote me dit qu'il me laisse et je me lève en même temps que lui pour lui dire au revoir. J'attrape mon sac à dos qui était posé au pied de la table et je m'approche de la table de Lea. Evidemment, elle me voit arriver mais ça ne semble lui faire ni chaud ni froid. Sans attendre son approbation, je tire la chaise à côté d'elle, pose mon sac sur la table et m'asseois. J'approche ma tête de la sienne, faussement intéressé par ses bouquins. « Alors tu bosses quoi madame je sais tout ? » demandais-je d'un air amusé. Parce que pour moi son 'plus tard' signifiait 'open bar'.