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    - Sinon, tu fais quoi dans la vie ?

Trunks leva les yeux de son verre, depuis quand était-elle là, déjà ? Ah oui, il l'avait rencontré une heure auparavant et l'avait invité à boire un verre, histoire de. Son prénom était rentré par une oreille et sorti par l'autre dès qu'elle l'avait prononcé. Il n'en avait rien à foutre, de son nom.
    - Je fais des études en photographie, mais je dois avouer que mes modèles ne sont pas aussi jolies que toi.

Même pas subtile, mais il avait déjà remarqué que les phrases les plus lourdes étaient avec elle ce qui marchait le mieux. Un sourire niais de la part de la jeune femme, une longue gorgée bue par le brun et un « et toi ? » rajouté avant de reposer son verre. Ça non plus, il n'en avait rien à faire. Il avait beau se remémorer les évènements, il n'arrivait pas à comprendre pourquoi il l'avait ramené ici. Il jeta un coup d'œil derrière lui. Un couple assit à une table se jetaient des regards mielleux, main dans la main. Il esquissa un sourire moqueur, pas du tout envieux, alors que la blonde lui donnait une tape sur le bras.
    - Tu m'écoutes ?
    - Mmh...

Elle soupira, d'un geste de la main rejeta sa chevelure derrière son épaule et continua ses explications sur la faculté des sciences, son rêve de devenir archéologue mais que ses espoirs étaient vains et qu'elle finirait sans doute professeur d'une quelconque matière au nom trop compliqué pour lui. Trunks retint un bâillement au dernier moment et continuait d'hocher de temps en temps la tête. Comme quoi, même une fille canon peut être vraiment chiante, suffit pas d'avoir le physique.
    - Enfin bref, je recommande des sex on the beach ?

Ah, enfin quelque chose d'intéressant. Il lui adressa un sourire en coin tandis qu'elle lançait sa commande au barman. L'alcool à ce moment là l'intéressait bien plus qu'elle, elle avait réussi à le refroidir dès qu'elle avait ouvert la bouche. Trunks n'était pas vraiment un génie, alors lui parler de l'origine des hommes et de Lucy, un squelette retrouvé il ne savait où... Le brun attrapa son verre et le finit d'une gorgée alors qu'un homme déposait d'autres verres devant eux.
    - Alors, tu étudies où ?

Trunks évita de justesse de lever les yeux au ciel. Elle savait parler d'autres choses que de ses cours, sérieusement ? Il se demanda s'il devait aller trouver une autre fille plus intéressante ou l'embrasser pour la faire taire... Rejetant un coup d'œil à ce couple derrière eux, voir où ils en étaient par pure curiosité, son regard croisa quelqu'un d'autre qui venait d'entrer... Il la fixa quelques secondes, dévorant sa silhouette des yeux, avant de se rendre compte de que si il la voyait, elle le voyait aussi certainement. Il se retournât, prenant son nouveau verre pour le finir, le reposer et en commander un autre.
    - Prey ?

Il en aurait presque oublié qu'il était Prey, étudiant en photographie, pour le coup. Il inspira une grande bouffée d'air, essayant de faire partir cette boule qu'il avait au creux de l'estomac. Tout de suite, il n'avait tout simplement pas envie de la voir avec un autre mec. La voir tout court, pourquoi pas... Mais sans doute le pire connard du monde était avec elle, et ce n'était pas vraiment pour lui plaire. Il n'avait pas non plus envie de comprendre pourquoi il ne voulait pas la voir avec quelqu'un d'autre. Il avait finalement abandonné ce combat, par peur d'entendre ce qu'il, au final, ne savait que trop. Il jeta un regard à l'autre Lucy. Il lui proposait d'aller faire un sex on the beach pour de vrai maintenant ? Ça serait le moment opportun... Sauf que s'il faisait ça, il était possible qu'elle se vexe (n'étant pas assez mûre, ces choses là ça se sent !) et qu'elle le plante comme une merde. Et se retrouver seul à un bar, avec Orphée et un pauvre incapable qui l'accompagnait, ce n'était pas vraiment ce qui lui ferait le plus plaisir...
    - Ah, j'y pense ! Passer ta Saint Valentin avec moi ne t'enchante peut-être pas vraiment... Tu dois sans doute avoir une copine ?

Elle en avait d'autres, des questions connes ? Décidément, faire il ne savait quel institut de sciences ne voulait pas pour autant dire qu'elle était une lumière sous tous les points. D'une, s'il avait une copine, il n'aurait en effet surement pas été là à boire un verre avec elle, et de deux, est-ce qu'il avait une gueule à avoir une petite amie ? Pas le moins du monde, ça se lisait sur tous ses traits pourtant non ? Il n'y avait plus qu'une solution, emmener l'autre débile ailleurs. Il n'avait vraiment, vraiment pas envie de voir Orphée avec l'autre bouffon. Il fixa l'étudiante studieuse en il ne savait déjà plus quoi.
    - Non non, personne sauf, actuellement, toi... Mais je me disais juste que, enfin, ça serait mieux d'avoir un bar fumeur ? Ou si tu veux je t'invite au restaurant, tu dois avoir faim ?

Si parmi toutes ces propositions elle arrivait à toutes les refuser... De toute façon, il n'allait surement pas lui payer un restaurant, ou encore le McDo, mais ça serait tout. Sur le chemin il lui dirait au dernier moment qu'il avait dû faire tomber son porte-feuille et qu'ils pourraient aller chez lui chercher son autre carte bancaire... Ou si elle lui prenait trop la tête, ou qu'il pensait trop à Orphée et ce mec qui, vraiment, avait l'air d'un bel enculé, il la planterait au milieu d'un trottoir et irait se coucher. Mais tout sauf rester là avec Norridge à côté qui était bien de trop belle quoi qu'elle puisse faire. Il pouvait l'avouer, ça, c'était une vérité générale.
    - J'aime bien moi ici, j'aime beaucoup ce bar ! Je n'ai pas très faim, et puis fumer tu sais...

Elle fit la moue et, pour faire passer la pilule, posa sa main sur celle de Lloyed, avec un sourire qui se voulait attendrissant... La seule chose à laquelle il pensa, c'était que de nos jours, il y a vraiment des baffes qui se perdent... Mais comme frapper une femme ne faisait pas parti de ses cordes, aussi con soit-il, il soupira et détourna le regard vers une fenêtre non loin, cherchant une autre alternative et évitant de regarder Orphée et son paumé...
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(l'image arrive quand j'en aurai une de bien)

    - Très sympa, ce dîner.

Orphée se retenait de soupirer, face à la naïveté de ce mec. Non parce que ce dîner avait été tout sauf sympa. Du moins, pour elle. Elle acquiesça, pour ne pas paraître plus froide que nécessaire. La blonde n’était clairement pas intéressée par ce qu’il pouvait lui raconter et ses silences avaient été plus que significatifs. Mais fallait croire qu’il était trop stupide pour comprendre et que parler pour deux lui allait très bien. Grand bien lui fasse, elle n’avait aucune intention de se montrer enthousiaste au sujet de ce rencard. Rencard ringard au possible. Qui donnait encore rendez-vous à une fille pour la première pour la Saint-Valentin ? La réponse était devant ses yeux.

    - Je n’aurai jamais cru qu’une fille comme toi aurait pu s’intéresser à moi.

Elle faillit éclater de rire. Mais ne le fit pas. Ils se connaissaient depuis quoi ? Quelques semaines ? Et encore. Orphée ne lui avait adressé la parole que quelques fois et c’était pour rejeter toute ses propositions de sorties. D’ailleurs, pourquoi avait-elle acceptée cette fois-ci ? Ah oui, Maxim. Qui l’avait poussé à ne pas être seule ce soir-là en particulier. Et à défaut d’avoir autre chose à faire de mieux, elle avait accepté.

    - On va boire un verre avant que je te ramène chez toi ?
    - Ça marche.

Au moins, il n’avait pas prévu de passer la nuit avec elle. Ou du moins, c’était ce qu’il voulait lui faire croire. Qu’importe. Elle, elle avait décidé de rentrer sans lui. Et maintenant qu’ils avaient fini de manger et qu’il avait payé l’addition, tout les deux se dirigèrent vers la sortie. A la recherche d’un bar. Il lui avait tenu la porte et elle aurait pu trouver ça charmant, mais non. Non parce qu’elle détestait ce genre d’attentions. Comme les roses et les chocolats qu’il avait absolument tenu à lui offrir. Elle détestait les roses et les avaient sciemment oublié au restaurant.

    - Je connais un bar sympa, il est au bout de l’avenue.

Orphée le suivit donc vers ce fameux bar avant de se rendre compte où il allait l’amener. Et elle se dit qu’au moins, ils allaient terminer la soirée dans un endroit beaucoup moins « romantique » que le restaurant duquel ils sortaient. Peut-être qu’elle pourrait se saouler assez rapidement pour feindre d’avoir envie de rentrer chez elle. Ou pas, d’ailleurs. Elle n’allait pas lui donner un prétexte pour finir la soirée dans son lit. Perdue dans ses plans de sabotage, elle ne se rendit pas compte qu’ils étaient enfin arrivés. Une nouvelle fois, il lui tenait la porte et elle entra la première dans les lieux. La blonde balada la pièce de ses yeux bleus et elle croisa le regard de la seule personne qu’elle n’aurait pas aimé trouvé ici. Qu’est-ce qu’il faisait ici et avec qui était-il ? Orphée s’était arrêtée sur le devant de la porte et n’avait même pas remarqué qu’aussitôt qu’il l’avait vu il avait détourné les yeux. Quand enfin elle revint parmi les vivants, elle se dirigea vers une table libre. Son rencard sur ses pas. Une table assez éloignée de l’endroit où se trouvait Trunks mais où il restait dans son champ de vision.

    - Et sinon, Orphée, tu fais quoi dans la vie ? Non parce qu’on a beaucoup parlé de moi mais pas vraiment de toi.

Le mot beaucoup dans cette phrase était à lui seul un euphémisme. Il n’avait que parlé de lui. En fait, si elle avait écouté la moitié de ce qu’il lui avait raconté, elle aurait pu dire qu’en une seule soirée elle connaissait beaucoup plus de choses sur sa vie que sur celle de beaucoup de gens qu’elle connaissait. Ce mec adorait parler de lui. Certes, elle n’avait pas vraiment participé à la conversation, balançant quelques informations très insignifiantes par ci par là. Mais quand même. Elle avait certainement affaire au mec le plus égocentrique qu’elle n’avait jamais rencontré auparavant. Le moindre mot, la moindre phrase le relançait sur quelque chose qu’il connaissait, qu’il avait fait et vu ou qu’il aimerait faire ou voir. C’était clairement chiant d’être accompagné d’une encyclopédie sur patte.

    - Je suis en troisième année d’économie. Mais ce n’est pas le truc qui me passionne le plus dans la vie. J’aimerai faire du mannequinat. Enfin.. retrouver ma carrière quoi. Pour l’instant ce n’est pas trop ça.

Orphée retourna à son verre, faisant mine d’écouter ce qu’il avait à surenchérir sur là-dessus. Il commença à lui parler d’une certaine cousine ou parente plus éloignée, qui avait percé dans le mannequinat. Dont beaucoup de gens s’arrachaient et qui depuis faisait la couverture de nombreux magazines. Cool pour elle. La blonde tourna les yeux pour pouvoir observer Lloyed. Elle se détestait d’avoir voulu savoir ce qu’il faisait ici dès qu’elle avait aperçu. Fallait vraiment qu’elle arrête d’avoir ce genre de réactions envers lui. Oui.. un jour, peut-être. De toute façon, ce n’est pas comme si elle n’en avait pas l’habitude. Elle le connaissait et savait très bien que cette fille, devant lui, n’était qu’une parmi tant d’autre. Comme elle ? Elle secoua la tête pour effacer cette question de ses pensées et se concentra à nouveau sur le garçon, qui lui faisait face.

    - Et sinon, tu as quelqu’un dans ta vie ?

Elle bloqua sur la question, un moment. Pourquoi avait-il fallu qu’il la pose. S’ils étaient ici, c’est que non, elle n’avait personne dans sa vie. Ou même dans son lit, pour le moment. Alors pourquoi avait-elle bloqué comme ça et pourquoi elle avait l’estomac noué maintenant ? Des questions dont elle connaissait les débuts de réponses et auxquelles elle avait peur de voir ce qu’elle pensait vraiment se confirmer. Elle déplaça son regard une nouvelle fois vers Trunks. Oui, elle n’avait pas vraiment quelqu’un dans sa vie. C’était beaucoup plus compliqué ou alors, elle s’imaginait ça beaucoup compliqué que cela ne paraissait. Elle aurait pu se lever là, planter le mec et arracher le brun qu’elle dévorait des yeux à cette fille qui avait l’air d’une idiote. Pour aller ailleurs. Mais non. A la place, elle détourna une nouvelle fois les yeux et elle esquissa un faible sourire.

    - Je n’ai personne, non.
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Trunks dégagea la main de la jeune femme d'un geste, sous prétexte qu'il en avait besoin pour attraper son verre. Elle le fixa un instant. Puis remarquant qu'il ne la regardait plus, elle finit par détourner le regard pour observer la salle. Le brun prit deux gorgées de son verre. Il n'avait pas répondu, et il ne le ferait pas, elle l'avait énervé à faire échouer ses plans...
    « Oh, j'ai déjà vu cette fille quelque part... »

Trunks lui accordait finalement de nouveau sa précieuse attention. Elle tentait de détourner le sujet, voyant qu'il ne se réjouissait pas de la réponse qu'elle lui avait fourni. Le brun se décida à suivre le regard de celle qui lui tenait compagnie. Bien sûr, il allait forcément vers Orphée. Ce n'était pas la première fois qu'une personne lui disait que Norridge lui rappelait quelqu'un. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres, il avait au moins une bonne raison pour la détailler.
    « - En tout cas, elle est super jolie... Ah, mais attends, c'était une mannequin super connue, c'est ça ! »

Trunks leva les yeux au ciel, trouvant que le mot « jolie » était un peu faible. Il la détailla quelques secondes, non, définitivement, elle était bien plus que ça. Il la dévorait du coin de l'œil, jusqu'à ce que Lucy lui donne une tape sur l'épaule pour le faire revenir avec elle. Trunks soupira et essaya une nouvelle technique.
    « - Tu veux un autographe ? »

La jeune femme fronça des sourcils, il ne lui semblait pas avoir fait allusion à quelque chose dans ce genre là. Alors qu'elle ouvrait la bouche pour répondre par la négative, il ne prit même pas la peine d'écouter ce qu'elle avait à lui dire et descendait déjà de son tabouret. Il lança un « j'vais te chercher ça » et s'avança jusqu'à la table de la blonde et de l'autre imbécile. A chaque fois qu'il faisait un pas vers eux, il se répétait mentalement que c'était une connerie, qu'il pouvait faire demi-tour et se barrer. Sauf qu'il arriva plus rapidement que prévu face à eux. Il ne put alors s'empêcher de fixer l'autre incapable qui accompagnait la blonde, et la seule chose qui sortit de sa bouche fut dans ce genre là :
    « Et si tu dégageais pour voir ? »

Il avait sortit ça d'un air plutôt calme, comme s'il venait leur demander quel temps il faisait à Dubaï. La réaction d'Orphée lui importait peu, elle ne serait sans doute pas heureuse qu'il fasse partir son plan cul du soir, et bien tant pis ! Et puis pourquoi cette phrase et pas autre chose..? Il n'en avait pas la moindre idée.
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Au sourire qu’il lui adressait, Orphée comprit que sa réponse le satisfaisait. Et elle fit un effort pour ne pas soupirer, encore. Cette soirée était un fiasco. Et il semblait ne se douter de rien. Pensant sûrement qu’il avait de grande chance de finir dans son lit. Ne savant pas à quel point il serait déçu. Elle ne comptait sûrement pas passer plus de temps avec lui. Un deuxième verre, sûrement. Mais pas plus. Il allait la rendre folle. A force de lui raconter sa vie et de s’affairer à combler tout les blancs qu’elle provoquait.

    - J’arrive pas à le croire quand même. Comment ça se fait que personne ne se damne à tes pieds pour être avec toi ?

Quelle question débile.. Orphée aurait pu lui répondre qu’en réalité, la seule personne pour qui elle, elle se damnerait, était présente dans le bar. En ce moment même. Et qu’elle donnerait tout et n’importe quoi pour échanger sa place avec la fille qui l’accompagnait. Mais ça serait accepter ce qu’elle refusait de dire à voix haute ou même de croire. Alors, elle refoula cette réponse au fin fond de ses pensées. Et discrètement, elle détourna une nouvelle fois les yeux vers Trunks, pour le détailler. Mais elle changea vite d’avis quand elle remarqua qu’il l’a regardait aussi. Ainsi que la jeune femme qui était avec lui. Et tout un tas de questions traversèrent son esprit. Pourquoi donc la scrutaient-ils tout les deux ? Qu’avait-elle pu faire pour détourner leur attention ? Qu’est-ce qu’il se passait à la fin ?

    - Eh oh, mademoiselle la rêveuse. T’es avec moi ou t’es encore perchée dans les nuages ?

La voix du jeune homme qui lui faisait face la fit revenir à la réalité et elle tenta de se concentrer sur lui et d’arrêter de réfléchir au pourquoi du comment, Trunks et l’idiote qui l’accompagnait la regardaient tout les deux.

    - Oui, oui. Pardon.. Tu disais ?

Elle avait du être vite pardonnée puisqu’il enchaîna sur un autre sujet. Lui parlant du projet qu’il avait de faire le tour de l’Amérique pour observer de ses propres yeux la manière de vivre, les coutumes de tout ces gens qui lui semblaient intéressant et dont la blonde se foutait, royalement. Elle écouta son monologue, sans le couper, jouant avec son verre. Buvant quelque fois. Quand une voix l’a fit sursauter.

    - Et si tu dégageais pour voir ?

Sa voix. Celle qu’elle aurait pu reconnaître entre de milliers d’autres. Mais.. qu’est ce qui lui prenait tout à coup ? N’était-il pas déjà en charmante compagnie. Il s’était adressé au garçon qui faisait face à Orphée. Et qui ne semblait pas très content de se faire interrompre de cette manière. Par un mec qu’il ne connaissait même pas. Au moment où il allait se lever pour répliquer, la blonde passa sa main sur son bras, pour l’arrêter dans son élan.

    - Je crois que.. Tu ferai mieux de partir, ouais. De toute manière, ce fut un désastre. Et t’était tellement obnubilé par mon physique et par tout ce que t’avais à me raconter pour m’épater que t’as même pas remarqué que je me suis fais chier les trois quarts de la soirée. Donc, oui, dégage.

Qu’elle prenne le parti de ce qui pour lui était un inconnu, ne semblait pas lui faire plaisir. Mais c’était le dernier des soucis d’Orphée. Elle insista en faisant une légère pression sur son bras alors qu’il était occupé à fixer Trunks d’un air mauvais. Il se dégagea de sa poigne dans un léger mouvement, balança quelque dollars sur la table et parti sans demander son reste. Orphée soupira, enfin. Longuement. Comme elle en rêvait depuis le début de la soirée. Et puis, elle détourna les yeux vers Trunks. Qui venait de faire fuir son rencart et qu’elle avait aidé, pour elle ne savait quelles raisons – ou plutôt pour des raisons qui lui semblait complétement stupides. Elle le fixa longuement avant de lui adresser la parole.

    - A quoi est-ce que tu joue à la fin, Askins ? Tu te faisais trop chier avec ton rencart alors t’as décidé de faire fuir le mien ? Ou alors t’as un truc tellement important à me dire que ça ne pouvait pas attendre plus tard, genre demain ?

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Le débile qui accompagnait Orphée montrait des signes d'énervement suite à sa phrase jetée sans réflexion. Alors qu'il allait se lever, la blonde le retint avec sa main et un sourire amusé se dessina sur les lèvres de Trunks. Ça voulait dire quoi, qu'elle lui donnait raison ?
    - Je crois que.. Tu ferai mieux de partir, ouais. De toute manière, ce fut un désastre. Et t’était tellement obnubilé par mon physique et par tout ce que t’avais à me raconter pour m’épater que t’as même pas remarqué que je me suis fais chier les trois quarts de la soirée. Donc, oui, dégage.

Truks écarquilla les yeux, ah ouais, c'était comme ça ? Si c'était un désastre, tant mieux, si elle s'était faite chier, tant mieux, et si il devait dégager, encore tant mieux. Le regard que l'autre inutile lui jetait lui fit hausser les sourcils. C'était quoi son délire, à lui ? Orphée, c'était son terrain, c'était lui l'inopportun ici. Il finit, sans doute grâce à Orphée, par se lever, jeter des billets et quitter le bar. La blonde soupirait alors que Trunks avait toujours sur les lèvres son sourire amusé.
    - A quoi est-ce que tu joue à la fin, Askins ? Tu te faisais trop chier avec ton rencart alors t’as décidé de faire fuir le mien ? Ou alors t’as un truc tellement important à me dire que ça ne pouvait pas attendre plus tard, genre demain ?

Trunks fronça les sourcils. C'était trop de questions d'un coup. En s'approchant d'elle, il n'avait préparé aucune réponses, même en sachant pertinemment qu'elle allait lui demander pourquoi il avait fait ça. D'ailleurs, lui-même ne le savait pas trop... Ou plutôt, il en avait bien une idée, mais c'était trop irrationnel pour être pris en compte. Alors qu'il allait ouvrir la bouche et inventer quelque chose sur le tas, Lucy arriva derrière lui et attrapa son bras, reluquant Orphée. Il l'avait complètement oublié celle-là, mais au moins, elle lui sauvait la mise.
    - C'est bon Prey, tu peux revenir maintenant ?

Lloyed leva les yeux au ciel, parce qu'elle pensait vraiment qu'il avait l'intention de revenir la voir ? Quelle mignonne enfant, mais il fallait tout de même remettre les choses au clair.
    « Écoute Lucy, t'es pas méchante, mais t'es juste insupportable. Va t'acheter une vie, je sais pas, fais quelque chose... On se rappelle avec plaisir quand ça sera fait. »
    « Moi c'est Lissa... »
    « Sérieux, on s'en fout. »

L'autre blonde cligna plusieurs fois des yeux, cherchant à savoir si c'était une sorte de farce organisée. Remarquant finalement que non, ce n'était pas une blague, elle se mordit la lèvre, faisait sa moue et attendit une réaction qui n'arriva pas. Trunks était trop occupé à détailler le verre à moitié vide qu'avait laissé l'autre incapable. Peut-être les larmes aux bords des yeux, il ne la regardait pas donc n'en avait aucune idée, elle tourna les talons dans un mouvement de chevelure ridicule. Trunks soupira à son tour et baissa les yeux vers Orphée.
    « On est vraiment pas gâtés ce soir.  »

Constatation stupide. Quelle idée il avait eu de sortir le jour de la saint-Valentin, ça ne lui reprendrait en tout cas surement pas une deuxième fois...
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Contre toute attente, Orphée avait donné raison à Lloyed. Elle l’avait soutenu. Alors qu’il était en train de virer son rencard. Elle l’avait envoyé chier. Comme elle rêvait de le faire depuis le début de la soirée. Sous ses yeux. Sachant pertinemment que ça lui ferait plaisir. Et encore, le mot était faible. Pourquoi avait-elle fait ça ? Telle était la question. Au fond d’elle, elle savait très bien pourquoi. Mais elle préférait se voiler la face. En essayant de se convaincre qu’elle avait juste utilisé le fait que Trunks soit venu pour virer celui qui l’accompagnait. Parce que finalement, c’était ce qu’elle voulait non ? Qu’il la lâche. Une petite voix lui dit que ça allait bien plus loin que ça. Mais elle la fit taire. Ce n’était pas le moment.

Pour sauver les apparences, Orphée s’était énervée contre Trunks. Lui posant plusieurs questions à la suite. Questions auxquelles il n’eut pas le temps de répondre. Parce que sa pouf venait d’arriver. Les interrompant.

    - C'est bon Prey, tu peux revenir maintenant ?

Prey ? Orphée se retint d’éclater de rire. Il était encore en train de mentir. De se faire passer pour quelqu’un d’autre. D’un autre côté.. tant mieux. Cette fille ne retrouverait jamais Prey. Ou Trunks de son vrai prénom. S’en suivit un petit échange entre les deux, qu’elle observa de ses yeux. Elle prenait un malin plaisir à le voir jeter une de ces filles. Une de ses conquêtes. Elle attarda son regard sur la dénommée Lucy ou Lissa, on s’en fout après tout, qu’elle détailla. Sourire en coin sur les lèvres. Jusqu’à ce qu’elle parte. Sans demander son reste. Elle aussi. Les deux premiers pions venaient d’être éjectés, la partie commençait.

    - On est vraiment pas gâtés ce soir.

Ses yeux étaient baissés vers elle. Et elle ne tarda pas à relever les siens. Pour plonger son regard dans celui de Lloyed. Quelques secondes ou quelques minutes, elle ne savait plus trop. Et puis, elle souffla. Comme pour donner raison à sa petite constatation. Pour ensuite désigner la chaise vide, qui lui faisait face.

    - Tu devrai t’asseoir. Avant de passer pour un con, à rester debout comme ça.

Orphée se dit que la suite pourrait être intéressante. Elle devait l’être. Sinon pourquoi jeter leurs deux conquêtes, le soir de la Saint-Valentin. Foutue soirée, d’ailleurs.

    - Et maintenant.. ?

Bonne question. Elle se sentait un peu bizarre, gênée. De se retrouver assise en face de lui, surtout ce soir là. Mais elle ne devait pas lui montrer. Orphée porta son verre à ses lèvres, le terminant d’un trait. Attendant la suite.
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Confrontation visuelle. Il détestait quand elle faisait ça parce qu'il se sentait totalement impuissant. Et Lloyed Trunks Askins détestait se sentir impuissant, surtout à cause d'une fille. C'était pas ça, son caractère, ce n'était pas assez... "lui". Il soutint tout de même son regard, se disant qu'elle avait vraiment des yeux magnifiques. Toujours simple constatation, n'y voyez rien de niais ou quoi que ce soit. Elle désigna la chaise vide et l'invita à s'y assoir. « Avant de passer pour un con, à rester debout comme ça » pour citer. Il laissa échapper un rire. Ok, ils avaient déjà bu des verres ensemble. Mais moins souvent en « tête à tête » et encore moins le soir de la Saint-Valentin. C'était juste trop étrange pour eux... Mais il ne chercha pas à contester, plusieurs personnes du bar s'étaient déjà retournées pour voir le spectacle et attendaient de voir si la blonde allait finalement virer le brun, telle une feuilleton digne des Feux de l'Amour. Il ne leur donnerait pas se plaisir et s'assit en face d'elle. Il écarta le verre de l'autre bouffon alors qu'il entendit d'une oreille un :
    - Et maintenant.. ?

Qui ne lui plaisait pas trop. Qui ne lui plaisait pas trop parce qu'il n'avait aucune idée de la réponse, en fait. Il lui disait quoi ? Qu'il allait lui offrir un verre, qu'ils coucheraient ensemble et qu'elle repartirait le lendemain, peut-être après le petit-déjeuner, comme d'habitude ? Honnêtement, il n'avait même pas envie de lui dire ça. La raison qu'il se répétait était que ça faisait tellement vieille routine que ça en était ridicule. Mais au fond... Il n'avait même pas envie de s'arrêter sur cette pensée qui lui traversa l'esprit et la chassa immédiatement. Alors il choisit l'option de la facilité. Il détestait que les gens fassent ça, mais tant pis. Répondre à une question par une question, c'était le meilleur moyen d'échapper au dilemme.
    - Tu voudrais que je te réponde quoi Orphée ?

Il l'avait observé finir son verre, et fixait de nouveau ses pupilles bleues. D'accord, il n'aimait pas ces confrontations, mais pourtant il en redemandait. Il esquissa un sourire, si Norridge lui avait répondu ça, il aurait été dans la merde. Parce qu'au fond, il n'avait aucune idée de ce qu'il voulait avec elle. Elle ébranlait toutes ses certitudes, et ça l'énervait au plus au point. Orphée n'était pas comme l'autre Lucy qu'il venait de jeter. Quand l'autre blonde était partie après ses deux ou trois répliques, il ne lui avait même pas accordé un regard. Et il se rendait compte qu'avec Orphée, ça aurait été tout différent, et ce n'était pas pour lui plaire...
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Dès que la question lui a franchi les lèvres, Orphée la trouva stupide. Se sentant elle-même stupide, par cette occasion. Elle se gifla mentalement pour avoir prononcé ces quelques mots à voix haute. Parce qu’elle savait déjà à quoi s’attendre. Son estomac se noua et elle essaya tant bien que mal de faire taire cette douleur. De l’oublier. Cette douleur était beaucoup trop habituelle. Et elle ne la supportait plus. La blonde ne supportait plus de ressentir autant de choses quand c’était Trunks qui était en face d’elle. Pourquoi ne pouvait-elle pas juste faire semblant d’être ennuyée par leur échange, lui montrer qu’il l’indifférait autant qu’un autre ? Peut-être parce que justement, non. Le brun ne la laissait sûrement pas indifférente. Et ça, elle n’arrivait pas à se l’avouer. C’était peine perdue. Elle le croyait dur comme ferme. Pourquoi changerait-il pour elle ?

    - Tu voudrais que je te réponde quoi Orphée ?

Les yeux de Trunks vinrent à nouveau croiser les siens et elle soutint son regard, de ses yeux bleus. Un sourire s’esquissa sur les lèvres du brun. Mais absolument pas sur celles d’Orphée. Elle ne voulait vraiment pas sourire, à cet instant précis. Si son verra avait été plein, elle l’aurait volontiers balancé au visage de ce dernier. Bon.. peut-être pas. Mais le fait qu’il ait répondu à sa question par une autre question la froissa quelques secondes. Elle n’aimait pas quand quelqu’un faisait ça. Que ce soit lui ou un autre, d’ailleurs. Mais particulièrement quand c’était lui. Elle voulait des réponses. Pour une fois. C’était quand même ne pas trop lui demander non ? Il fallait croire que si.

    - J’en sais rien, Trunks.

Au fond, si. Elle savait ce qu’elle voulait entendre. Ce qu’elle rêvait d’entendre. Parce que oui, pour elle, ça ne pouvait qu’appartenir au domaine du rêve. Elle voulait l’entendre mais elle n’aurait certainement jamais la chance de pouvoir l’entendre. Et c’était ça, le plus dur à digérer. Toujours des années après, la voilà encore en train d’espérer. Elle se trouvait pathétique par moment. Orphée détestait son incapacité à renoncer à Trunks. Et son psy, qui lui disait qu’elle laissait trop traîner les choses. Et que le jour où cela s’estomperait, elle tombera de bien haut. Qu’est ce qu’il y avait de mal au fait de vouloir ralentir cette éventuelle chute ? Qu’est ce qu’il y avait de mal à trouver son intérêt dans un jeu qui finirait peut être par la briser ? L’auto-destruction, c’était bien ça le problème. Peut-être était-elle masochiste en fin de compte. Oui, peut-être.

    - On va faire quoi maintenant ? Faire comme d’habitude, une nouvelle fois. Je vois déjà d’ici le scénario et la fin de cette soirée. Et.. non. Je suis lassée de tout ça.

Des tas de questions lui brûlaient les lèvres mais elle se fit violence pour se taire. Avant de raconter n’importe quoi. C’était beaucoup trop déjà. Elle se mordilla la lèvre inférieure et fuya le regard de Trunks. Elle avait posé les pieds sur un terrain qu’ils évitaient depuis toujours. Et elle appréhendait déjà la réaction du brun.
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Orphée n'avait pas l'air d'apprécier sa réponse, et c'était légitime. Il se trouvait particulièrement con sur ce coup. En fait, il faisait juste tout pour retarder le moment où il devrait dire quelque chose qui le mettrait sans doute dans une position périlleuse. Les verres qu'il avait bu commençaient à lui monter à la tête et c'était toujours dans ces moments là qu'il réfléchissait encore moins que d'habitude (oui, c'est possible !). Il se décida à arrêter de soutenir son regard, ses yeux avaient quelque chose de trop hypnotisant pour lui. Du genre qui lui donnait un frisson le long de sa colonne vertébrale, et il détestait comme adorait ça à la fois.
    - J’en sais rien, Trunks.

Ça avait le mérite d'être clair. Mais après avoir détourné sa première question, il ne pouvait pas s'attendre à quelque chose de précis en retour. De toute façon, à quoi s'attendait-il, en fait ? Peut-être qu'il y avait certaines choses qu'il pensait, mais qu'au fond, il avait juste peur de sa réaction s'il en venait à lui balancer. Il attendait un signe, quelque chose dans ce genre là. Mais en premier lieu, il fallait aussi prendre en considération que ces choses qu'il pensait l'effrayaient tout aussi.
Avec les filles, c'était plutôt simple, il les draguait, les mettait dans son lit et les jetait le lendemain. Avec Orphée, tout était toujours plus compliqué. Il avait l'impression qu'une poigne de fer lui tordait les tripes dès qu'il la voyait, qu'une boule dans la gorge l'empêchait de sortir ses phrases bateaux et qu'une pompe accélérait considérablement les battements de son cœur.
    - On va faire quoi maintenant ? Faire comme d’habitude, une nouvelle fois. Je vois déjà d’ici le scénario et la fin de cette soirée. Et.. non. Je suis lassée de tout ça.

Son attention se posa un moment sur ses lèvres qu'elle mordillait, il avait envie de l'embrasser. Il en avait juste vraiment envie. L'emmener ailleurs que dans ce bar de merde et juste l'embrasser. Mais à la place de ça, il se concentra sur la conversation. Il aurait déjà fait taire une fille normale avec un baiser, juste pour lui faire arrêter de dire toutes ces conneries, sauf que vous le savez, Orphée était tout sauf une fille normale.
Quelques secondes avant, il était en train de penser la même chose. Les grands esprits se rencontrent oupas. Sauf que lui n'avait pas eu envie de le lui dire...
    - C'est tout ce qu'on sait faire non ? On est Orphée et Trunks, cette notre "routine"... Mais j'avoue que ça...

Il s'arrêta au milieu de sa phrase. Il devait le dire ? Il avait commencé à parler et ça l'étonnait déjà assez... Il jeta un regard à l'extérieur, étant près d'une fenêtre, il se mit à détailler la rue sombre sans plus regarder Orphée. Il n'avait pas envie de se trahir avec un regard ou une attitude en particulière, regarder la pluie commencer à tomber le ferait peut-être paraître moins "torturé" entre tous ces sentiments qui venaient remettre en cause tout un mode de vie.
    - ...Que ça commence à me souler.
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Plus la soirée s’avançait, plus elle devenait bizarre. C’est ce qu’Orphée se dit. Elle était bizarre dans le fait, où, elle se retrouvait face à un Trunks qu’elle avait appuyé pour envoyer chier son rencard et qui lui, en avait fait de même. Et ce n’était pas eux. Non, d’ordinaire, ils auraient continués leur rendez-vous, tout en se dévorant des yeux. Et surtout, ils auraient passés la soirée à se rendre jaloux l’un l’autre. Mais ça, non, ce n’était pas habituel. Et elle n’était pas du tout à l’aise là. Surtout quand elle se mit à poser les questions qu’il ne fallait pas. Du moins, qu’elle ne s’autorisait jamais à poser à voix haute. Parce que remettre en question ce qu’ils étaient, c’était plutôt un truc qu’elle faisait toute seule, dans sa tête. La blonde se torturait de ce genre de questions depuis un petit moment déjà. Et le faire à voix haute.. c’était risqué. Parce qu’elle ne savait pas du tout à quoi s’attendre.

Alors que les mots qu’elle ne se serait jamais cru prononcer devant lui était sorti, elle avait juste détourné les yeux. Par crainte. Crainte de ne pas lire ce qu’elle voulait lire dans le regard de Trunks. Voir ses traits lui signifier qu’elle était la seule à douter. Que pour lui, c’était clair. Il n’y avait rien de plus que le petit jeu auquel ils s’amusaient tout deux depuis des années.

    - C'est tout ce qu'on sait faire non ? On est Orphée et Trunks, cette notre "routine"... Mais j'avoue que ça...

Au son de sa voix, par instinct, elle avait retourné une nouvelle fois ses yeux vers lui. Malgré elle. Parce qu’elle ne pouvait rien y faire. Mais il avait fini par détourner les yeux à son tour, pour regarder la pluie qui commençait à tomber. Elle attendait la suite sans vraiment avoir envie de l’entendre. Surtout si ça devait lui faire mal. La blonde le détaillait, attendant qu’il poursuive.

    - ...Que ça commence à me souler.

Orphée était surprise par la fin de sa phrase. Mais maintenant, elle commençait à se poser des questions sur la véritable interprétation des mots qu’il venait de débiter. Qu’est-ce qu’il le soulait ? Le fait de jouer comme ça, encore et encore. Cela voulait dire quoi ? Est-ce qu’il était possible qu’ils aient les même doutes ou alors, c’était elle qui le soulait. Et il voulait tout stopper. Cette pensée lui fit peur. Parce qu’elle avait mis le doigt sur quelque chose sans vraiment avoir réfléchi à cette possibilité. Et que maintenant, elle commençait à penser qu’elle aurait mieux fait de se taire. Orphée n’était pas prête à ça. Pas prête du tout à renoncer à lui. Elle ne savait pas quoi trop lui répondre. Parce qu’elle ne savait pas du tout ce que lui voulait. Elle laissa le silence suivre quelques secondes sa phrase. Avant de reprendre la parole, les yeux toujours rivés sur sa silhouette.

    - Dis-moi ce que tu veux Trunks alors.. Parce que je suis plus sûre de rien. Je ne saurai jamais si toi tu ne le dis pas.
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