29 septembre 1993, Memorial Hôpital de Liverpool.
C'est ce jour-ci que tout commençait, après des heures et des heures d'épuisement pour Anne-Charlotte Oak sa chère et tendre maman. Lorsque la petite eût poussé son premier cri, elle fût transportée de bras en bras plus petit les uns que les autres. En effet, madame Oak présentait son huitième et dernier enfant normalement la grande fratrie qui s'étendait. Sur les huit enfants seul deux étaient des filles, la première et la dernière évidemment. Le reste n'était qu'une bande de petites terreurs masculines portant des noms tout aussi horribles et catholiques que Marie-Adélaïde. En effet, la brunette venait de débarquer dans une famille qui n'admettais ni le préservatif, ni la pilule, qui respectait le nombre de prières à faire par jour, qui s'instruisait à la maison. Elle ne connaîtrait jamais la télévision, les téléphones portables voir-même le sexe, l'amour. Jazzlyn était destiné à finir dans un couvent comme sa grande soeur Marie-Camille qui y rentrera l'année d'après sa naissance.
2 février 2011, maison des Oak à Liverpool.
" Marie-Adélaïde tu ne me parles pas comme cela et tu me donnes ce téléphone mobile. " Le ton haussait dans la maison, la demoiselle venait de se faire prendre à la sortie du lycée catholique avec un portable à la main. Son père était furax et sa mère essayait d'atténuer les choses mais rien n'y faisait.
" Ta gueule maman! Je m'appelle Jazzlyn et non Marie-Adélaïde. Je ne suis pas catholique, de toute façon je ne suis même plus vierge! " Madame Oak manquait de s'évanouir un bon coup, alors que son mari venait la retenir par le bras.
" MARIE-ADELAÏDE QUITTE CETTE MAISON TOUT DE SUITE! TU ES LE DIABLE EN PERSONNE! " La demoiselle riait un instant, montant dans sa chambre elle ne prit que le strict minimum c'est-à-dire ses affaires de danse, son paquet de cigarette, son téléphone portable, quelques habits qu'elle s'était achetée elle-même et non les blouses horribles de sa grande soeur que sa mère lui donnait. Et voilà la jolie Jazzlyn sur la route, quittant Liverpool pour toujours. Elle se promit de ne plus jamais remettre les pieds dans cette ville tant qu'elle n'aurait pas conquis les Américains grâce à la danse. Son objectif était Harvard.
28 octobre 2011, club des Morgan.
" Bonjour, je viens pour l'annonce comme quoi vous cherchiez une danseuse. " Deux semaines qu'elle venait d'arriver à Cambridge et voilà qu'elle dégottait déjà un entretien d'embauche chez les Morgan. Le club de striptease le plus côté de Cambridge.
" Oui, va te changer et présente moi ton show. " Lui demandait Romane, le fils du patron. Sans bronché, elle s'exécutait et la voilà à se trémousser sur la scène malgré tes grandes qualités en danse, l'effeuillage n'est pas fait pour toi. Le visage des Morgan se refermaient au fur et à mesure qu'il te regardait.
" STOP! ARRETEZ TOUT! " Elle se stoppait et le regardais.
" C'est nul, même ma grand-mère est plus sensuel! " Sans mot, elle avait juste envie de pleurer. Repartant dans les coulisses elle pris ses affaires et se barrait se promettant de ne plus jamais retourné dans ce club.
25 août 2013, dans les rues de Cambridge.
Harvard n'avait toujours pas ouvert ses portes à la jolie brune. Elle avait bien grandie, car elle approchait les vingts ans. Il faisait chaud, le soleil tapait et Jazzlyn desséchait. Voilà un peu plus de deux ans, qu'elle supportait la chaleur, le froid, la pluie, la neige, le vent dehors. Jazzlyn était ce qu'on peut appeler une sdf. Elle galère tous les jours à se mettre rien qu'un morceau de pain dans son ventre. Les gens ne sont pas plus généreux que cela et les sdf eux-mêmes sont de vrais ermites. Jazzlyn faisait vraiment peine à voir mais, jamais en deux ans elle ne s'était dit qu'elle avait fait une connerie jamais. Elle savait que tôt ou tard elle finirait à Harvard.
Enfin bref, la voilà dehors à moitié débraillé à cause de cette chaleur du mois d'août qui devenait insupportable. Elle essayait de s'abreuvait comme elle le pouvait, lorsqu'un jeune homme vint s'accroupir devant elle pour lui proposer une bouteille d'eau fraîche et pleine. Tel un animal effrayé Jazzlyn s'était recroquevillé sur elle-même. Il était beau, il était propre sur lui mais, il était inconnu. Le beau brun insitait et éprise de soif Jazzlyn finit par céder. Elle lui prit la bouteille des mains en murmurant un petit merci avant d'en boire de grosses goulées.
" Ricardo enchanté. " Elle relevait doucement les yeux vers la tête brune avalant sa gorgée.
" Jazzlyn, merci. " Elle rebaissait les yeux pensant que le jeune homme allait partir mais, il ne semblait pas du tout décider.
" Tu as quel âge ? " Déglutissant légèrement, elle reposait ses yeux sur le jeune homme.
" vingt ans dans quelques mois. " Et puis, la conversation continua durant de longues heures avant que Ricardo invite Jazzlyn a venir dormir dans sa chambre de la mather house d'Harvard pour une nuit. Elle acceptait heureuse de pouvoir dormir dans un vrai lit et puis dans Harvard. Cette nuit se prolongea pour plusieurs, car Ricardo lui avait dit d'aller voir celui qui gérait les emplois de femme de ménage pour voir s'il n'avait rien à lui proposer et en effet un poste de femme de ménage venait de se libérer. La demoiselle fût donc difficilement engagée mais, engager tout de même pour être femme de ménage en contrepartie de ce travail tout ce qu'elle voulait c'était prendre des cours de danse dans Harvard elle n'en avait rien à foutre des sous, elle préférait crever de faim et danser plutôt que manger à sa fin sans danser. La jeune femme acceptait tellement heureuse de pouvoir réaliser ses rêves. Mais le problème de l'argent revenait bien vite sur le devant de la scène. C'est donc pourquoi, elle décidait de démarcher auprès des bars pour pouvoir trouver un emploi. Peu de temps lui fallut pour qu'elle soit engagé en tant que serveuse au Lord Hobo. Depuis, maintenant un mois la demoiselle gère entre ses cours la journée et son service au Lord Hobo le soir. C'est la seule façon qu'elle pour pouvoir payer ses frais de scolarité et de se mettre à manger dans le ventre. Jazzlyn n'étant pas quelqu'un d'inactive elle se garde son dimanche pour le passer dans des associations venant en aides aux SDF.