Un papillon dans les yeux ♥ Reanow

Le jeune couple avait très rapidement franchi le pas. S'installer ensemble, vivre ensemble tous les jours et dormir l'un enlacé avec l'autre chaque nuit. Les événements se déroulaient un peu vite, c'était vrai, mais en même temps, c'était cela que de vivre un rêve éveillé : enchaîner le bonheur, enchaîner les plaisirs simples de la vie au côté de l'être aimé. Tout était parfait. Read avait dû se retrouver à l'hôpital et y rester plusieurs jours suite à sa fragilité et une hémorragie interne, mais les choses semblaient aller mieux. Cependant, le médecin avait ordonné qu'il ne pouvait pas vivre seul, question de sécurité, si jamais un incident de ce type avait à se reproduire. Il aurait pu rejoindre la maison familiale, ou continuer de vivre à la Quincy House, avec son partenaire de chambre, mais le prétexte était parfait pour entamer une vie commune avec Snow. Les deux jeunes gens en rêvaient depuis le premier baiser échangé. Read était un peu anxieux à l'idée qu'il n'ait pas de quoi payer le loyer, mais il songeait que dès que sa situation physique serait meilleure, il reprendrait un boulot. Peut-être pas secouriste pro, mais au moins serveur ou n'importe quoi. Il ne voulait pas vivre aux dépends de sa chère et tendre, au contraire ! Enfin, il pensait à cela, à un petit job, mais sa belle lui avait menti au sujet du vrai prix du loyer. Il aurait dû s'en douter d'ailleurs vu comment le quartier était chic.
L'appartement choisi n'était pas très grand, mais fort sympathique. Ils y seraient au calme. Et ce n'était pas si loin de la faculté de Harvard que cela. Read avait encore une fois emprunté la voiture de sa sœur pour déménager ses affaires et celles de Snow. Un travail de fourmis qui leur avait pris deux jours entiers. Le dernier trajet effectué, il restait un meuble à monter.
Le tournevis en main et l'air concentré, Read put sentir Snow l'enlacer par derrière, comme par surprise. « Oh, toi t'as envie de planter des clous, je le sens ! » s'exclama-t-il en riant, avant de se tourner légèrement pour l'embrasser délicatement.

Snow lui renvoya la pareille, alors qu'il avait fièrement levé le tournevis pour lui montrer qu'elle aussi avait le droit de mettre la main à la pâte. Evidemment, c'était davantage pour la taquiner qu'autre chose, mais tout de même, c'était une expérience que de monter un meuble ensemble. Tout le monde ne faisait pas cela. Mais eux, ils étaient originaux. C'était les plus mignons, point barre. Read se rendait bien évidemment compte à quel point leur relation allait vite et à quel point cela devait étonner leurs proches, mais c'était pour leur bien. Ils s'aimaient, ils avaient sans cesse envie de se voir et là, ils se donnaient simplement le moyen de se voir tout le temps. C'était la logique la plus absolue et personne n'avait rien à y redire. D'ailleurs, notre jeune homme était sûr et certain que la cohabitation allait se passer de manière excellente. Il fallait avouer qu'il était du genre à veiller à une bonne vie quotidienne. Ce ne serait pas lui que Snow risquerait d'engueuler parce qu'il a mal rangé la chambre ou parce qu'il n'a pas fait la vaisselle. Read était le parfait majordome, comme on le dit si bien.

Alors que les deux amoureux venaient d'échanger un baiser, Snow s'empara du tournevis pour le poser plus loin. « Oh c'est pas du jeu ça ! » déclara Read alors qu'elle venait de le tirer par la main vers le canapé. Elle avait raison, la bibliothèque n'allait pas fuir, ils auraient tout le loisir de la terminer plus tard. « Oui, on est chez nous. Chez toi et moi. » répéta le secouriste pour faire perroquet face à la phrase qu'elle venait de dire. « Moi aussi j'ai du mal à y croire et pourtant, c'est la vérité ! » continua-t-il. « Je vais me réveiller à tes côtés tous les matins maintenant...J'aurais jamais pu rêver quelque chose de meilleur que de voir ton sourire chaque matin... » continua-t-il en ancrant son regard dans celui de la belle blonde, assise à présent à califourchon sur lui. Il l'embrassa encore. Ces deux-là passaient le plus clair de leur temps à se faire des câlins et à s'embrasser. C'était presque maladif. « Et cet appart est juste génial ! T'as juste assuré pour le trouver ! Je le savais que t'étais la meilleure en toutes choses ! » s'exclama-t-il jovialement par la suite en serrant la demoiselle davantage contre lui et en riant. Il lui ébouriffa les cheveux avant de la plaquer sur le côté pour la chatouiller un peu partout. Il savait qu'elle craignait les chatouilles, alors ce petit jeu, il ne se faisait pas prier pour s'y mettre ! La meilleure façon de la taquiner. Sans doute qu'après elle allait le poursuivre dans tout l'appartement avec un coussin comme arme pour se venger.

« Le meilleur des anges, oui... »souffla-t-il en caressant tendrement la joue de la demoiselle. Il ressentait un énorme désir vis-à-vis d'elle et il ne se sentait pas capable de résister longtemps. Leur amour était si net et si clair, qu'il ne pourrait jamais être platonique. Ils avaient besoin de bisous, de câlins et donc, de ce fait de câlins plus intimes.
Read adorait plus que tout la voir rire et sourire, c'était certainement la raison pour laquelle il la faisait tant souffrir en ce moment, avec ses chatouilles. Cela ne faisait pas de mal et c'était le meilleur moyen pour se détendre. Elle avait beau vouloir que cela cesse, au fond, il le savait, ce jeu l'amusait. Snow était vraiment très agile et elle n'eut pas grand mal à s'extirper des bras de Read et à le contourner. Aussitôt, il se leva pour la poursuivre à travers les pièces, toujours en riant autant. Ils coururent partout, se retrouvant finalement dans la chambre, chacun regardait l'autre en espérant qu'il fasse un mauvais pas pour obtenir son but. Finalement, après maints effort, Read parvint à saisir la belle Snow par la main et ils tombèrent à la renverse sur le lit. Sous le regard si mignon de sa chère et tendre, Read céda, et envoya un clin d'oeil à son interlocutrice. « Okay j'arrête... Par contre, tu restes quand même à ma merci... » affirma-t-il avec une sourire malicieux avant d'embrasser sa princesse contre les lèvres puis sur la joue, le menton, dans le cou, et partout partout partout à de très multiples reprises. C'était peut-être pire que les chatouilles. Mais étrangement, elle s'en défendait beaucoup moins. Il laissa vagabonder ses mains un peu partout sur le corps de la demoiselle. Le désir était monté en flèche, même s'il essayait de se contenir, comme ils en avaient convenu. Il rit ensuite, en rougissant comme une tomate.

Alors qu'il la regardait amoureusement en rougissant, il avait des pensées bien moins enfantines que les chatouilles lui venait à l'esprit. Il l'observait alors qu'il venait tout juste de s'emparer de ses lèvres puis de chercher à connaître un peu plus la périphéries de celles-ci. Puis il s'était écarté, question de calmer ses ardeurs, question de reprendre son souffle et de se dire qu'il fallait terminer de monter la bibliothèque. Oui, il avait eu envie de se poser sur cette idée, de se cacher avec cette idée afin de pouvoir fuir ce désir si ardent qui venait de le prendre. Un début d'excitation qui allait peut-être repousser un peu trop Snow. Ils s'étaient mis d'accord. Pourtant, la demoiselle ôta sa robe, juste devant le regard totalement décontenancé de Read qui rougit et pâli comme avant sa toute première fois. Une première fois qui avait eu lieu il y avait tout juste un peu plus d'un an, Read ayant su rester abstinent très longtemps. Mais là, avec Snow, c'était impossible d'attendre, bien qu'il ait pris de bonnes résolutions à ce sujet, d'autant plus qu'elle semblait vraiment prête pour le faire. Il la regarda longuement, ses lèvres se mouvèrent ;
« Tu es sûre ? » demanda-t-il timidement avant de s'approcher de nouveau, cherchant un acquiescement dans les yeux de sa belle. Puis, il s'installa à califourchon au dessus d'elle. Il se pencha pour l'embrasser tendrement et laissa glisser un doigt sur le ventre de la demoiselle. Elle était magnifique. De toute façon, tout ce que Snow était ou faisait était juste parfait aux yeux du secouriste. La caressant doucement, au niveau des épaules, il l'embrassa de nouveau, puis sur le menton, dans le cou, sur le torse, avant la poitrine et descendit dans une ligne de baisers jusqu'au ventre de la jeune femme.