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Bojeslav & Dallas
J'avais beau avoir passé la nuit dernière à traîner de bars en bars, et à enchaîner verres sur verres, je m'étais réveillée sans le moindre mal de crâne. Il faut dire que mon organisme s'habituait fortement à ma consommation excessive d'alcool. Au saut du lit, j'avalais deux, trois antidépresseurs pour tenir la matinée. Cela devrait suffire, enfin j'ose espérer. De toute manière, cela dépend de comment ma journée se déroulera. On est jamais à l'abri de rien, et je sais de quoi je parle. Je n'avais pas de cours avant midi, alors je m'étais décidée à traîner dehors. Où ? Je n'en ai pas la moindre idée. Là où le vent m'emportera en fait. J'ai juste besoin d'air, ne penser à rien et laisser le temps s'écouler. La routine dans ma vie misérable et sans grand intérêt. Parfois je me demandais encore ce qui me retenait à la vie mais j'ai beau chercher, je ne trouve jamais. Une question qui restera sans doute sans réponses. Arrivée dans la grande salle des lowell, je sors une clope m'apprêtant à me diriger vers la porte quand mes yeux se posent sur des feuilles volantes sur une table. Attisée par la curiosité je m'en approche, découvrant un coup de crayon que je n'avais pas vu auparavant. Subjuguée par la beauté des dessins, j'attrape les quelques feuilles. Mes doigts dessinent le contour des lignes, tellement je suis fascinée par ce que je vois là. Je n'ai plus qu'une idée en tête, retrouver l'auteur de ce travail qui mérite d'être reconnue. La personne doit bien se trouver chez les lowells pour avoir laisser traîner ses œuvres ici. Me voilà donc à tambouriner à toutes les portes des chambres à une heure plus que matinale. Certains n'apprécient pas vraiment la chose mais je me moque de l'opinion qu'on peut avoir sur moi. Je suis face à la vingtaine et unième porte et je n'ai pas perdu de ma détermination même si son occupant ne semble pas pressé à m'ouvrir.
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