As-tu trouvé un bon professeur? Pv Luwana

Luwana
& Bojeslav

Les rencontres, on en fait tout les jours, des bonnes, des mauvaises, des anodines, des importantes. Quelques unes pourront changer votre vie du tout au tout, d'autres pourraient vous faire retrouver le sourire, d'autres … Cinq minutes plus tard il est fort possible que l'on n'y pense plus. D'autres encore, l'on en vient à remercier son ou ses Dieu(x) d'avoir mis telle ou telle personne sur son chemin. C'est une de ces rencontres qui finit par amener l'histoire qui nous intéresse. Bojeslav se promenait, ou plutôt errait sans but par une belle soirée, dans les rues de la ville, jusqu'à ce que des voix finirent par attirer son attention à l'angle d'une rue. Des voix d'hommes qui semblait-il avaient un peu forcé sur la bouteille, et de l'autre, une voix fragile et apeurée. Ce fut surtout cette voix-là qui le fit changer de route, sans doutes avaient-elles des problèmes, et, il est vrai qu'elle en avait. Le russe entra en action, et, après une tentative de diplomatie, l'orphelin dut user de ses capacités acquises durant de longues années dans la jungle urbaine. Un coup, ou une projection sur chacun, et tous finirent à terre, avant de s'enfuir. La demoiselle en détresse était sauvée, bien que toujours apeurée. Plus tard, l'idée de lui enseigner son savoir naquit dans son esprit, et, le russe approuva.

Voilà ce qui nous amène à notre fameuse histoire, le premier cours donné par le chevalier blanc. Il avait tout préparé, des boissons, des serviettes propres, une trousse de secours, au cas où, et des tatamis. La belle semblait effrayée à l'idée du contact humain, et, de se retrouver dans pareille situation. Bojeslav devait donc être fin, et user beaucoup de tact. Il ne lui restait qu'à arriver afin que le cours commence. Vêtu d'un simple t-shirt laissant dépasser nombre de ses tatouages et d'un jogging, le russe était installé sur le banc du gymnase, impatient.

Luwana
& Bojeslav

Elle était venue. Elle n'avait pas oubliée, elle était motivée, et ferait une bonne élève. Mais lui … Ferait-il un bon professeur ? Lui qui n'a agit toute sa vie qu'à l'instinct, surtout au combat. C'est d'ailleurs pour cet instinct-là que ce fameux entraîneur le prit sous son aille, lui donnant foyer et vraie vie. Cet instinct lui avait sauvé la vie de nombreuses fois, lui faisant gagner des affrontements que beaucoup auraient pensés perdus d'avance, mais lui, non. Son dernier père en date lui avait montré quelques mouvements, et lui avait expliqué les règles basiques de la lutte libre, il avait assimilé le reste tout seul, ressentant l'intérêt d'attraper tel endroit à tel moment pour mettre son adversaire au sol. Arriverait-il à être un bon professeur ? L'idée de ne pas pouvoir aider cette demoiselle l'effrayait quelques peu, un sentiment d'impuissance, et d'inutilité. Comme si, sa présence n'était pas essentielle au bon fonctionnement du Monde. Ce sentiment qu'il avait si longtemps connu lorsqu'il vivait dehors. Mais … Il espérait réussir, il espérait pouvoir l'aider. Cette jeune femme avait besoin d'aide, vraiment.

La belle était donc là, affublée d'un sac de sport qui avait l'air léger. Mais, ce qui attrapa le regard  de l'athlète ne fut pas son fameux sac, ce fut plutôt … Son accoutrement. Très court, et très transparent. Pour ne rien vous cacher le jeune russe resta quelques instants scotchés devant ce fabuleux spectacle avant de retrouver l'usage de ses mots.

« Je ne m'attendais pas à quelque chose de si … Léger. Tu cherches à me déconcentrer c'est ça ? »

Le jeune homme rit un bref instant, chaleureusement, avant de se mettre en place sur un des tatamis, et invita sa charmant élève à faire de même une fois ses cheveux attachés. Se mettant en position, il reprit la parole.

« Alors, pour commencer, tu vas me montrer ce que ton instinct te dicte. Essaie de me faire tomber, imagine une façon pour que je me retrouve au sol, je vais essayer de me défendre un peu, sans trop forcer. Sache juste qu'en lutte libre, tu as droit d'attraper à peu près toute les parties du corps pour faire tomber ton adversaire, avec tes jambes et tes bras. Tu n'as juste pas droit aux percussions. Cela, je te l'apprendrais plus tard. Allez, viens ! »