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I'm here for you ⊰twins.
J'en avais marre. Les journées de cours étaient longues et les vacances approchant, je parvenais difficilement à rester concentré. Hier, j'avais récolté une sale note, ce qui ne m'était pas arrivé depuis des années. Je l'avais caché à mes parents, Gaïa elle la connaissait, forcément, mais elle ne dirait rien. Je n'étais pas d'humeur à me disputer. J'avais simplement envie d'éviter d'avoir une conversation avec maman sur quoi que ce soit et de me reposer. Ouais, j'étais bizarre en ce moment. Même si j'avais encore le temps, je ne parvenais pas à me sortir de la tête que je ne vivrais pas toujours à Cambridge et l'idée me nouait l'estomac. C'était stupide de me stresser comme ça, mais voilà, je n'y pouvais pas grand chose. J'allais peut-être me décider à en parler à papa. Il était peut-être déjà passé par là. Comme un malheur n'arrive jamais seul, ma petite amie avait rompu la semaine dernière vu qu'elle me trouvait trop la tête ailleurs, pas assez affectueux. Non, je n'étais pas d'humeur à couvrir une fille de bisous et si mon ex n'était pas fichue de le comprendre, tant pis pour elle. J'essayais de le prendre à la légère, mais ça me gonflait quand même. Quand j'avais raconté cette histoire à maman dans un moment de faiblesse, elle m'avait regardé d'un air inquiet, comme si elle s'attendait à me voir fondre en larmes. Non. J'étais plus fort que ça et il y avait franchement plus grave à gérer en ce moment. Des reniflements me firent froncer les sourcils alors que je traversais le couloir de la maison pour rejoindre ma chambre. Je ne pouvais entendre que ça : maman n'était pas à la maison et dans celle-ci régnait un silence de mort franchement bizarre, seulement troublé par ses petits bruits. Je poussa la porte de la chambre de ma soeur dont ils semblaient provenir. Gaïa ? Qu'est-ce qu'il y a ? Lançais-je en passant ma tête dans l'ouverture. La vue de ma soeur me serra l'estomac. Elle était roulée en boule sur son lit, en larmes. Comme toujours dans ce moment, la fille de dix-sept ans qu'elle était aujourd'hui laissa place à l'image de la gamine de six ans triste d'avoir perdue sa poupée. Bon, le repos serait pas pour tout de suite. Je fis un pas de plus dans la pièce, puis un autre et un autre et je vins la rejoindre sur son lit, m'asseyant sur un coin du matelas, n'osant pas trop la toucher pour ne pas la brusquer. Elle pouvait se refermer comme une huître. Tu veux me parler de ce qui te mets dans cet état ? Je tournais la tête vers elle, dans l'attente d'une réponse.
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