J’avais éclaté de rire, en lisant le sms de Billie. Surtout en voyant la photo, je ne me rappelait même pas avoir été déguisé de cette manière, et surtout pas qu’elle m’ait pris en photo. Mais bon, de toute façon, tout le monde savait que je faisais la fête, et plus d’une personne m’avait déjà vu dans un état beaucoup plus pitoyable que déguisé comme sur sa photo. Pourtant, c’était un moyen de pouvoir passer du temps avec la jeune femme : Billie m’était d’une aide précieuse, surtout ces temps-ci…Je ne me rappelais pas exactement où nous nous étions connus, mais je ne regrettais pas de l’avoir laisser entrer dans ma vie. La jeune femme, avait elle aussi dû se battre contre son addiction contre la drogue, et aujourd’hui, elle avait l’air de s’en sortir à merveille. J’espérais vraiment qu’un jour, je serais comme elle. Elle m’avait confiée, que c’était comme une libération, lorsqu’on arrive enfin à s’en débarrasser. Pour l’instant, je ne sentais pas trop les effets d’une quelconque libération, c’était plutôt le contraire en fait : aujourd’hui, j’étais beaucoup plus nerveux que d’habitude, je m’énervais pour un rien et dès que je me mettais en colère ou que je repensais trop à toutes les merdes qui m’était arrivé, mes mains commençaient à trembler, et j’avais la gorge sèche.
Mais cette idée de m’acheter un punching-ball, était une idée totalement brillante et que je m’étais empressé de faire, avant de partir à Cancun. J’étais en train de boire un verre de jus d’orange quand on décida avec Billie d’aller manger dehors. Roxanna était partie je ne sais où, et je n’étais pas contre de passer une soirée avec Billie, en général, nous rigolions bien lorsque nous étions ensemble et au feu de camps, l’histoire du rouge à lèvres me l’avait bien prouvé. J’allais chercher mon portefeuille, vérifiant que mon passeport était bien à l’intérieur, au cas où puisque comme nous étions dans un pays étranger, je préférais quand même avoir mon passeport avec moi, au cas où. Après quelques minutes à attendre, déjà prêt à sortir, quelqu’un toqua à la porte. J’ouvrais, découvrant Billie et j’affichais un grand sourire. « Hola ! », lançais-je en riant avant de me pencher pour prendre la jeune femme dans mes bras. « Bon…si ça te dérange pas, j’ai quand même mis mon gilet par balles, juste au cas où, bien sûr », lançais-je en lui adressant un petit sourire mesquin.
(Jude Montgomery)