Je connais les grandes lignes des conditions de ma naissance. Je sais que Gaïa et moi n'étions pas des enfants désirés. Maman ne nous voulait pas et papa non plus, il n'y avait rien de prémédité. Ca me fait vraiment bizarre quand même de penser que j'aurais très bien put ne jamais venir au monde. C'est étrange comme sentiment et j'essaie de ne pas y penser, notamment car je peine à imaginer ma mère, ne voulant pas de nous. Maman s'énerve parfois, souvent. Il faut dire que un enfant, c'est déjà pas simple à gérer, mais deux ça l'est encore moins. Avec Gaïa, on s'est toujours disputé pour un oui ou pour un non, le ton montait, on affichait tous les deux un air boudeur lorsque maman nous séparait et puis après quelques minutes, on était fatigué de se faire la tête. En grandissant, ma résistance à rester un peu fâché avec ma soeur s'est renforcée. Je peux être borné, même si en général, je fini toujours par craquer plutôt vite. Je n'aime pas les conflits et je fais en sorte de les éviter au mieux. Tous les ans, j'ai été passé quelques semaines en Italie, pour voir papa et puis toute sa famille. Aller voir mes grands parents, ça m'a toujours fait l'impression d'entrer dans un autre monde. Je me sens toujours très loin de ma mère et de tout ce qui me r'attache à Cambridge quand je suis avec mon père. C'est désagréable et ce sentiment ne m'a pas l'air d'être partagé. Gaïa a toujours l'air heureuse quand on est en Italie. Elle se réjouit des vêtements qu'on lui offre et de pouvoir agir comme la princesse qu'elle est. Ensuite, quand on rentre, maman à l'air un peu renfrognée, énervée. Je crois qu'elle n'apprécie pas beaucoup le côté de la famille de papa.
DIX-HUIT ANS. - Je suis amoureux d'elle, c'est pas plus compliqué que ça. Elle est pas toujours sympas, elle a parfois un véritable caractère de chien, mais je l'aime, en dépit de tout ça. Elle est différent et rien ne se compare à ce que je ressens en ce moment. Je ne veux pas en parler, à personne. A Gaïa ? Mouais. Ces temps-ci, elle me prend un peu la tête et je n'ai pas franchement de parler filles avec elle. C'est une fille, même si elle semble la personne la mieux placée pour parler de tout ça, j'ai la conviction qu'elle ne parviendrait pas à m'aider. Je l'adore, mais non. J'imagine qu'en parler à papa ne serais pas la chose à faire la plus stupide au monde. Il est passé par tout ça, mais je n'arrive pas à lui en parler. On est proches, on l'a toujours été, mais pas assez pour ça. J'ai parfois l'impression qu'il est vraiment loin de moi. Enfin, plus pour longtemps et ça me réjouit pas des masses. Dans 'la famille', il reste maman et je ne l'envisage même pas. Je suis à peu près sûr que quoi que je dise à propos des filles, sa réaction m'agacerait. Elle serait curieuse, trop sans doute et me demanderait de lui parler de choses dont je ne veux pas parler avec elle. Il y a des choses qui sont trop bizarres à dire à sa mère et tout. Je pense pouvoir affirmé que cela ne la ferait pas rire de savoir que l'on ne s'était pas protégé la première fois, qu'on a crut qu'elle était enceinte et qu'elle aurait très bien put l'être d'ailleurs. J'ai eu de la chance sur ce coup-là. Je ne sais pas comment j'aurais fait si Lily était tombé enceinte. Ca aurait été un cauchemar. Enfin bref, tout ça pour dire que je ne peux plus parler aussi librement que je le faisais avant avec maman. Elle essaie parfois de me soutirer des infos, c'est pas toujours très subtil et c'est de plus en plus fréquent. Plus je m'éloigne et plus elle s'accroche. C'est fatiguant. J'imagine que le problème sera réglé dans quelques années : je vais devoir aller vivre avec papa, pour de bon cette fois, pas juste pour les vacances. Je savais que cela allait finir par arriver : je l'ai toujours sut, papa me le rabâchait assez souvent. J'aurais simplement aimé ne pas avoir l'impression que ça arrive vraiment trop vite. Je ne veux pas y aller et c'est encore quelque chose que je ne peux dire à personne : papa serait vexé, en colère aussi sans doute, Gaïa ne comprendrait pas, après tout elle a toujours très bien vécu son statut de princesse, en même temps nos origines ne me posaient pas tellement de problème à moi non plus jusque-là. Il est vrais que je n'ai jamais eu la folie dépensière de ma soeur et son goût pour le luxe à tout les niveaux. J'aime bien avoir ce que je veux, quand je le veux, tout le monde aime ça, c'est la vie, mais je peux vivre sans et je ne suis pas du genre à faire des crises. Je laisse ça à ma frangine.
Vous pensez que c'est méchant vis-à-vis de ma soeur ? Non, pas tellement, enfin à mon avis. Les frères et soeurs, ça se chamaille, ça se prend la tête, ça cri, ça pleurs, c'est comme ça. Gaïa peut être vraiment insupportable, mais que ce soit clair : je l'adore et je prendrais toujours sa défense quand cela s'avère nécessaire. Je sais que je peux me confier à Gaïa même si il y a bien des sujets que je ne veux pas aborder avec elle. Ce serait différent si elle était un garçon. Mais j'ai une soeur, pas un frère et on est trop différents pour qu'elle puisse me conseiller à propos de tout. Pour tout ce qui touche aux confidences, j'essaie de faire au mieux, en général en ce qui concerne la famille je fini par me confier à Hendrix ou Alex. Même s'ils sont susceptibles de parler avec ma mère ensuite, ils sont toujours un peu extérieur au cocon familial, tout en y étant malgré tout. C'est compliqué, je sais, mais je n'ai jamais lu nulle part que grandir c'était simple.
A PROPOS D'HERMES. - Il est toujours d'humeur détestable au réveil. Il déteste se faire réveiller, ça le met directement de mauvaise humeur et malheureusement, ça lui arrive quasiment tous les matins. Hermès est un gros dormeur et il lui est déjà arrivé de s'endormir debout et là, il faut y aller pour le réveiller. (+) Il n'est pas très fan de l'école, mais il a toujours eu de bonnes notes. Il faisait des efforts, notamment pour rendre fier son père qui a toujours été son modèle sur terre. (+) Depuis qu'il est en âge de le comprendre, son père lui a expliqué que dans ses veines coulait du sang royal et qu'un jour, il lui faudrait assumer de lourdes responsabilités. Son statut de prince, c'est un poids de plus en plus lourd sur les épaules d'Hermès. Il n'a pas franchement envie d'aller vivre en Italie avec son père et c'est quelque chose qu'il garde pour lui. Il a peur de vexer son père et de le mettre en colère. (+) Il fait parti de ces quelques enfants qui n'aiment pas beaucoup regarder la télévision. Garçon actif, Hermès déteste devoir rester immobile. Il déteste être malade, ça le met d'une humeur de chien, notamment car il doit alors rester coincé à la maison sous la couette et ça l'ennuie profondément. (+) A une préférence très marquée pour la nourriture salée. Il adore manger. Par chance, il a toujours apprécié le sport et pouvait donc se permettre de manger tout en gardant sa ligne. (+) Il a le vertige et sa peur du vide ne disparait absolument pas avec les années, ce serait même presque le contraire. Il déteste ne pas avoir les pieds sur terre et a toujours l'estomac qui se retourne lorsqu'il doit prendre l'avion. (+) Quand il était gamin, il avait un lapin en peluche qu'il traînait souvent partout. Naturellement, avec le temps, ce besoin de se trimballer son copain aux grandes oreilles lui est passé. Le doudou se trouve toujours sur son lit, chez sa mère. (+) Il déteste aller chez le dentiste et en avait une peur panique lorsqu'il était enfant. Il a ensuite commencer à vouloir jouer les grands garçons, mais il déteste toujours autant y aller. (+) Il serait prêt à frapper quiconque qui blesse sa petite soeur. Il protégera toujours Gaïa, y compris si en grandissant, elle lui reproche de plus en plus ses interventions dans sa vie. Il ne change pas d'attitude pour autant : en sa soeur, Hermès voit une enfant gâtée un peu trop naïve et capricieuse. Soit, il a toujours été tout aussi gâté qu'elle, mais Hermès a davantage la valeur de l'argent et n'est pas très matérialiste. (+) Il a perdu sa virginité avec son premier amour et a crut l'avoir mise enceinte. (ils ne s'étaient pas protégés) Depuis, il prend toujours bien ses précautions. (+) Il fume beaucoup et essaie de le faire en cachette, n'étant pas sûr que sa mère approuverait et ayant une sainte horreur des disputes. (+)