Secrets I have held in my heart are harder to keep [PV Olympe]

Eden revenait des vacances, ses amis et lui étaient plein d’images et d’anecdotes qu’ils n’ont de cesse de ressasser. Des railleries dont le futur avocat ne prenait guère part tant son esprit vaguait loin de ces préocupations futiles. Non Eden troublé, son esprit lui jouait un tour qu’il n’avait pas joué depuis longtemps, c’est comme si sa mémoire lui jouait des tours, tout ce dont se souvenait Eden s’était ce soir là, ou il rencontra une nouvelle fois Olympe, et la façon dont elle l’a jeté. Ce n’est pas le premier rateau que se prend le garçon, ce ne peut donc pas être sa fierté, la culpabilité de savoir qu’il a été un salaud et qu’elle n’a même pas écouté ses excuses? Peut être mais le garçon se sait manipulateur, des sales coups il en a fait, il ne se prend pas pour un ange, ni un démon d’ailleurs, alors la culpabilité n’est pas un sentiment qu’il ressent très souvent.

A peine de retour dans son appartement, Eden jeta son sac sur son lit alors que son coloc’ semblait continuer une conversation que l’étudiant ne semblait pas vouloir continuer tant il ferma la porte derrière lui sans même un échanger un mot. Allongé sur son lit le St-James se trouvait perturbé comme rarement, c’est alors que l’évidence s’offrit à lui tel un éléphant dans un studio, au fond de lui aurait-il une forme même infime d’attirance pour cette brunette qui persécute ses pensées de la sorte? Bordel t’es pas dans la merde mec! - pensa t’il avant de sombrer dans le sommeil le plus profond.

Le lendemain était le premier jour de cours, enfin le premier jour ce n’est jamais vraiment des cours mais plus des présentations globales et ennuyeuses qui avaient le mérite de se terminer tôt. Il était vétu d’une veste en cuir, un Tshirt à rayure marine, le tout acrémenté d’une écharpe fine. Eden était dans la dernière ligne droite de ses études, seulement deux années avant qu’il ne quitte l’université pour un premier stage qui clôturera ces longues années de labeur. En quittant l’amphithéatre, le blondinet enfila ses lunettes de soleil alors qu’il s’allumait une clôpe, ses yeux étaient rivés sur l’ensemble de la population qui se rassemblait devant l’université pour se raconter les vacances, enfin il y avait quelques hommes parmi elles évidemment, mais Eden les ignora. Oui Eden la chercha du regard, il n’était pas genre d’hommes à foutre en l’air sa vie pour une fille, mais la culpabilité était un sentiment suffisament rare chez lui qu’il fallait qu’il le fasse taire au plus tôt. Il tira donc sur sa clope reluquant brièvement les différentes filles qui s’offraient à lui.

Quelques regards et sourires plus tard, Eden trouva une fille qui ressemblait à Olympe, debout sur l’herbe autour de quelques autres filles. Lorsqu’il s’approcha d’elle, tapotant timidement l’épaule, le moment ou elle se retourna fut lent très lent, la fille lui arborait alors un large sourire voyant un Eden quelque peu déçu mais tout de même caché derrière ses lunettes. “Merde” soufflait-il très discrètement. Puis au loin marchait celle qu’il cherchait. “C’est une erreur excuse moi… Je t’ai prise pour… Laisse tomber… désolé” Il attrapa son sac et marcha rapidement vers Olympe.

“Olympe… Olympe…” Lorsqu’elle apperçue le gentleman, elle ne semblait pas emballer, ce qu’il ne rata pas de remarquer… “Accordes moi cinq minutes s’il te plait… J’aimerai t’expliquer ce qu’il s’est passé, et j’aimerai me faire pardonner… Crois moi je ne suis pas du genre à me battre pour une fille, et je ne l’ai peut être jamais fait… Mais laisse moi une chance de te prouver que je ne suis pas le salaud que tu crois”

Dit-il juste après avoir jeté sa clope, son coeur battait comme rarement, l’homme semblait exceptionnellement frébile pour un homme avec une telle réputation, lui le dragueur/Séducteur qui a une grande gueule.

Assise à un bureau dans l'immense amphithéâtre, je n'avais pas du tout la tête à écouter ce que notre prof nous disait. De toute façon, chaque année dans les premiers temps c'était toujours la même chose, alors je ne culpabilisais pas du tout à rêvasser en fixant mon stylo, turquoise. Il me rappelait la couleur de l'eau à Miami, lors du Summer Camp, et donc logiquement les fêtes auxquelles j'étais allée. J'avais vraiment passé un bon été, même si j'avais eu quelques soucis avec mon banquier, qui me harcelait à cause de parcelles d'arbres en Amazonie qu'il fallait que je protège.. Je m'étais lâchée comme chaque été, alors que durant l'année j'étais habituellement une jeune fille travailleuse, studieuse, active sur le campus.. Pourtant, à cette rentrée, je n'arrivait pas à remettre dans l'optique des cours. Je sortais le soir assez régulièrement, je n'arrivais plus à me lever le matin, j'avais toujours envie de mettre des tongues et des maillots de bain. Seulement j'étais plus en été, je n'étais plus en vacances, il fallait que j'ouvre les yeux.

Et ce n'est pas la seule chose qui occupe mes pensées en cette journée malheureusement. J'arrivais pas à me sortir Eden de la tête. Comment ce type pouvait m'obséder à ce point? Il avait clairement avoué s'être foutu de moi un an auparavant, et j'avais compris pourquoi sa tête me disait quelque chose, alors je lui avais comprendre mon mécontentement en lui versant mon verre de vodka sur la tête, sans même prendre le temps de réfléchir au fait que je risquais d'abîmer ses vêtements - chose sacrée chez moi - ou qu'il pourrait carrément attirer tout pleins de filles en rut avec le torse humide. J'étais fâchée, vexée et blessée, c'était, j'en avais pleuré toute la nuit. Parce que je commençais enfin à me sentir bien avec lui, avec un homme après tout ce temps, et il fallait qu'il gâche tout. En regardant mon stylo, je soupirais longuement, avant de note quelque chose que le prof avait écrit, sans vraiment savoir ce que c'était pas automatisme, avant de replonger dans mes lamentations. Si seulement il n'avait rien dit.. mais là, mon honneur était bafoué je ne pouvais tout simplement pas faire comme je n'étais au courant de rien. Quand enfin la sonnerie retenti, je cru revivre en inspirant l'air frai de l’extérieur.

Mon sac à main sur l'épaule, je sortis de ma poche mon téléphone pour consulter mon emploi du temps, et avec un grand sourire je réalisais que j'avais déjà fini. Pour une fois que je ne finissais pas trop tard, c'était une grande victoire ! Souriante, heureuse à l'idée de pouvoir aller trainer sur le campus ou en ville, je m'adossais contre un mur, envoyant des sms à des amis cabots pour savoir où elles étaient, et si je pouvais les rejoindre quelque part. Après avoir reçu une réponse, mon sac sur l'épaule, mes lunettes de soleil sur la tête je me dirigeais vers ma chambre pour aller me changer et enlever mon jean, accompagné débardeur moulant noir avec un logo Armani sur le devant, pour enfiler quelque chose de plus léger pour flâner dans les boutiques, avant d'entendre mon prénom. Par habitude, je tournais la tête, et me stoppais, mais en voyant qui m'avait appelée, j'avais envie de courir en direction de ma chambre. Seulement mes jambes refusaient de m'obéir, et je restais plantée comme une idiote devant Eden, le visage fermé. Il avait des lunettes de soleil, je ne voyais donc pas ses yeux, mais je l'aurais reconnu entre mille hommes. Cette mâchoire, je n'arrivais pas à me la sortir de la tête depuis des semaines.. “Accordes moi cinq minutes s’il te plait… J’aimerai t’expliquer ce qu’il s’est passé, et j’aimerai me faire pardonner… Crois moi je ne suis pas du genre à me battre pour une fille, et je ne l’ai peut être jamais fait… Mais laisse moi une chance de te prouver que je ne suis pas le salaud que tu crois” Je croisais les bras sous ma poitrine, fronçant les sourcils. Il se foutait de moi ou quoi? Il s'était foutu de moi, m'avais draguée plus ou moins ouvertement, avant de m'avouer qu'il avait déjà couché avec moi, et il voulait une seconde chance? " Non mais je rêve. t'es pas sérieux là.. En plus y'a deux secondes tu parlais aux filles là-bas.. " Je soupirais, voulant prendre un air faché, hargneux, mais j'arrivais tout simplement pas. Après tout, si il voulait une seconde chance.. c'est bien qu'il tenait plus ou moins à moi. Et puis, avouer qu'il voulait se battre pour moi, c'était quand même mignon. Et puis, je l'avais vu arriver, il se redressait près d'un groupe de fille assisses..

" Une chance, une seule. Choisis bien St-James, parce que la prochaine fois si tu me redemande une chance je te tue. C'est clair? " Fichues hormones, je n'avais jamais voulu dire oui. Je l'avais pensé, mais c'est pas ce que j'étais lui dire.