On a tous une famille quelque part [Presley & Jeremiah]

On a tous une famille quelque part
Presley & Jeremiah

Et voilà, la vie reprend son cours à Cambridge, les cours redémarrent, la petit vie tranquille quoi. Je me sentais plutôt bien pour cette rentrée scolaire, j’entrais en troisième année, j’avais Lou-Ann avec moi et on s’entendait de mieux en mieux ensemble. Ma meilleure amie avait choisie de rejoindre ma maison, je me faisais de nouveaux potes, la vie de rêve quoi !
Et puis un soir, en rentrant du campus, j’avais écouté les messages laissés sur mon répondeur et les choses avaient pris une tournure bizarre. Une jeune femme, une certaine Presley se disait ma cousine. J’aurais pu en rire, pensant que c’était une blague ou une erreur, mais son récit semblait plutôt sincère. Son message ne racontait pas les détails, mais ma mère aurait eu un frère, le père de la jeune femme, pour une raison encore obscure ma mère aurait fait le choix de renier sa famille, d’où le fait que je n’en ai jamais entendu parler. Je ne m’étais en réalité jamais posé la question, mes parents n’étaient pas très bavard en ce qui concernait leur famille, mon père était un enfant de la rue, il a été abandonné très jeune et à passer la plupart de sa jeunesse entre foyer et famille d’accueil, sa famille c’était nous et c’est tout. Quant à ma mère, elle avait toujours dit que ces parents étaient morts et rien d’autres, elle ne s’est jamais étendue sur le sujet et je n’ai pas cherché plus loin. Avec le temps je m’étais construite ma propre famille avec mes amis et maintenant Lou, alors ce coup de fils me faisait me poser pleins de questions.
A la fin du message elle m’avait laissé son numéro et m’avait proposé qu’on se voie pour discuter. Au départ j’avais voulu ignorer ce coup de fil mais plus j’essayais d’oublier plus j’y pensais. Et afin d’en avoir le cœur net, afin de comprendre j’avais rappelé Presley pour lui proposer un rendez-vous à La Luna Caffe, un endroit neutre calme ou on pourrait causer calmement.
J’étais arrivé un peu en avance comme à mon habitude, j’étais très stressé, ce n’était pourtant pas un entretien ni rien de ce genre, mais si elle disait vrai, alors j’allais en apprendre plus sur ma famille, une famille que je pensais inexistante, et si ma mère ne m’avait pas parlé d’eux pour une raison ? Je me faisais des films tout seul. Je décidais de prendre un premier café, assis à une table en attendant l’arrivée de ma prétendue cousine …

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

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Pendant ces quelques mois, les mois d'avant, j'avais accumulé des recherches en fouillant, regardant les papiers de mon père et il y avait cette sœur inconnue, c'était si étrange ... J'avais tout cherché me renseignant car j'étais curieuse de nature. Il avait écrit des lettres apparemment certaines manquaient ... il avait du les envoyer mais celle-ci non. Dans ces lettres, on sentait le regret qu'il éprouvait que d"un coup, elle se soit éloignée de sa famille. J'avais cherché le tour, savoir si j'avais de la famille ; des cousins. Enfin, une cousine et un cousin, les Underwood. Ça m'avait frappé car j'avais déjà entendu ce nom ... Un vice-président Lowell au moment où j'avais tout compris, tout trouvé ... tout comprit comme si la découverte d'une jumelle n'avait pas suffit quoique je préférais un cousin. A ce moment-là, je n'avais rien dit ... à personne sur mes découvertes. Aujourd'hui, j'en ressentais le besoin. La nouvelle Presley était là et ne voulait rien se cacher, rien rater. Un rendez-vous ? Allait-il accepter ? Il avait dit oui, mais je l'avais senti hésitant enfin je pensais surtout qu'il avait hésité vu le temps de réponse. Luna Caffe : 11H. Je pénètre à l'heure pile dans le café cosy, un peu stressé. Après tout, on ne se connait pas et n'avait pas l'air trop enchanté. Au fond, je le reconnais, l'ayant quelques fois aperçu. Je tente un sourire en avançant vers lui. Il a la tete baissé, je vais donc devoir me manifester. Arrivée à sa table, je garde le sourire et lui dit, restant debout en attendant qu'il m'invite à m'assoir : Salut ... J'suis Presley, Presley Ravenswood ... Je suis fébrile et mes mains tremblent limite alors que je lui tends.

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On a tous une famille quelque part
Presley & Jeremiah

La jeune femme ne mit pas longtemps à arriver. Elle se planta devant moi et se présenta. En relevant les yeux sur elle, mon cœur se mit à battre très vite. Bien que je lui ai parlé au téléphone, je n’avais pas encore vraiment réalisé son existence mais là, elle était devant moi, en chair et en os. Je ne pouvais plus reculer …
Je lui fit signe de s’asseoir et je m’éclaircis la gorge avant de me présenter à mon tour.
« Je suis Jeremiah … Underwood, enfin tu t’en doute du coup. »
J’esquissais un semblant de sourire, plutôt un réflexe du au stress. Je laissais un petit silence, ne sachant pas quoi dire, ni par quoi commencer, bien sûr il y avait les questions, tant de questions, trop de questions. Tout ce que je n’avais jamais demandé à ma mère mais elle n’aurait peut-être pas les réponses non plus …
« J’ai été très surpris de ton appel. Je veux dire je … enfin … je savais pas qu’il me restait de la famille en vie, a part ma sœur bien sûr. » Lançais-je maladroitement.
Oui j’avais l’air idiot surement, mais la situation n’avait rien de totalement normale non plus …

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Je sentais une gêne palpable des deux cotés mais pourtant, de le voir, sachant qui il était pour moi, pour Lily, je ne pus m’empêcher de me dire que ça devait me réjouir et le baume au cœur commença à se ressentir en moi. Je souriais alors au jeune homme en me présentant voulant montrer ma meilleure face après tout il était ma famille. Jeremiah me fit signe de m'assoir ce que je fis avec grâce sans paraitre superficielle comme certaines filles et écoutait le jeune homme se présenter par la meme occasion : « Je suis Jeremiah … Underwood, enfin tu t’en doute du coup. » J'eus un petit rire assez nerveux lorsqu'il compléta sa simple présentation par un "tu t'en doute" et je posais mes mains légèrement tremblante de stresse sur la table attendant que l'un d'entre nous parle. Heureusement, il poursuivait la conversation ; « J’ai été très surpris de ton appel. Je veux dire je … enfin … je savais pas qu’il me restait de la famille en vie, a part ma sœur bien sûr. » Mon sourire s’effaça suite à ses paroles parce que je me sentais géné de venir boulverser sa vie au final comme ça d'un coup pourtant je me raclais la gorge comme pour reprendre un peu du poil de la bête et ne pas me laisser abattre à m'accabler ; il n'avait pas dit que ça lui déplaisait. Je reprenais donc à mon tour la parole : Oui, je me doute que tu as été surpris ... j'ai trouvé ceci dans les affaires de mon père dernièrement et je voulais pas faire comme si de rien n'était alors que ni toi ni moi on a de famille et que tu étais juste là, près de moi quoi ... Je sortais une liasse de lettre à l'attention de sa mère et lui tendait pour qu'il les lise. Je savais bien qu'il serait hésitant vu que ça ne lui appartenait pas alors je repris la parole : Tu peux lire, tu sais ... c'est pour ça que je te passe la liasse ... ça te concerne donc c'est normal, ne t'en fais pas ...

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On a tous une famille quelque part
Presley & Jeremiah

C’est bizarre mais je ne l’avais pas imaginé comme ça. Ou plutôt, je ne l’avais pas imaginé du tout, comme si jusqu’à cet instant elle n’était encore qu’un nom, je la regardais bizarrement, pas méchamment mais juste avec un regard interrogateur, après tout on ne se connaissait pas même si on était lié par le sang.
Elle me tendit une pile de lettre, m’expliquant qu’elle avait trouvé ça dans les affaires de son père, probablement mon oncle, j’avais donc eu un oncle … Encore une pensé totalement incroyable il y a encore quelques mois. Elle m’incita à les prendre et j’en saisi une pour commencer. Je dépliais la lettre et me mis à lire dans ma tête.
Elle était adressé à ma mère, je ne comprenais pas tout ce qui s’y disait mais je pus juste comprendre qu’il s’agissait d’un frère qui voulait renouer contact avec sa sœur. J’eus un pincement au cœur en réalisant qu’il parlait de ma mère, et que je ne la verrais plus non plus et que je ne pourrais jamais lui poser toutes les questions que j’avais en tête. Pourquoi m’avait-elle caché son frère, sa famille … ma famille au bout du compte. J’avais du mal à comprendre pour moi ça n’avait pas de sens.
Je reposais la lettre et décidais de ne pas en lire d’autre pour le moment, je n’étais pas sûr de pouvoir le supporter dans l’immédiat.

« Alors tu … tu ne savais pas non plus. Je veux dire … Ton père te l’avais pas dit non plus. » Lançais-je la voix cassée par l’émotion.

Même si j’étais en colère contre ma mère de m’avoir caché tant de chose, je réalisais alors que la jeune femme en face de moi, ma cousine, était aussi dans la même situation. Et soudain, je me mis à imaginer ce qu’aurait pu être mon enfance si je n’avais pas grandis seul, si j’avais passé des après-midi à jouer chez ma cousine, est-ce que j’aurais dérapé aussi ? Est-ce que j’aurais fini en désintox et en centre de détention pour mineur, est-ce que les choses auraient été différentes ? Mais je chassais vite ces idées de ma tête, car on ne pouvait pas refaire l’histoire, et aujourd’hui j’étais étudiant dans la meilleure université du Pays et l’une des meilleures du monde, ça aurait pu être pire, même si certains drames auraient peut-être pu être évités …

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Je crois que j'étais totalement excitée qu'il soit mon cousin, qu'il soit ma famille pourtant j'étais tout aussi perturbée en repensant au jour où j'avais trouvé les lettres découvrant qu'un truc de plus m'avait été caché. J'avais cru que tout était rose et que le seul noir dans ma vie c'était la mort et les disparitions mais en fait, tout était noir, je l'avais pigé quoiqu'il avait surement fait ça pour me protéger. Apparemment, premièrement de ma mère, puis si il m'avait parlé de mon cousin, sa mère aurait-elle voulu notre rencontre ? aucunement d'après ce que j'en savais alors c'était surement mieux ainsi et je crois savoir que pour ma jumelle, il ne savait guère ... En fait, je ne savais rien, plus rien et je ne savais plus décrypter tellement tout était étonnement dans cette vie. Pourtant, j'étais beaucoup plus positive ayant travaillé sur moi mais j'aurais compris que Jeremiah me demande de le laisser après avoir commencer à lire une lettre pourtant ses yeux glissaient à travers les mots et je le sentais entrain de se décomposer mais quand il posa la liasse, ne se décidant pas à continuer, il ne s'énerva pas ; il était juste dans l'émotion et se contenta de me dire d'une voix tremblante : « Alors tu … tu ne savais pas non plus. Je veux dire … Ton père te l’avais pas dit non plus. » Il me regardait comme si il compatissait alors que moi, je n'avais plus mal. A présent, je savais plus trop quoi lui dire, j'avais plus envie d'y aller de la manière forte, très cruement, lui demandant ce qu'il voulait qu'il advienne de nous, qu'on apprenne à se connaitre ou non mais ça paraitrait surement débile, je ne savais pas trop comment dire alors je répondais simplement à mon cousin en premier lieu ; Oh tu sais, je commence à m'habituer t'sais ... j'ai appris qu'un proche avait tenté de se sucider et que tous le monde me la cacher, que j'avais une jumelle, mais que par chance notre père c'était le mien ... puis, maintenant ça ... mais je prends ça comme une bonne nouvelle, au moins une ! Je me tapais intérieurement de ne pas me réjouir plus de ma fraternité avec Lily mais c'était encore compliqué, je cherchais encore à accepter ce point-là qui était beaucoup plus compliqué. Je soupirais avant de reprendre ; Bon, je voulais te voir mais j'ai besoin de savoir si tu l'acceptes ... enfin je m'exprime mal mais je pourrais comprendre si ça t'intéressais pas qu'on se connaisse mieux vois tu ?

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On a tous une famille quelque part
Presley & Jeremiah

Elle semblait presque blasé dans un sens, comme si ce n’était pas un choc d’apprendre qu’on était liés sans le savoir. Elle m’expliqua alors en deux mots sa vie, qui de toute évidence était rempli de mensonges en tout genre. Ca expliquait sa réaction en tout cas. Pour ma part j’étais encore un peu sous le choc. Je ne savais pas encore si c’était une bonne ou une mauvaise chose.
Retrouver de la famille c’était plutôt positif, ce qui me faisait peur c’est que je ne savais rien de cette famille, je ne savais pas pourquoi ma mère m’avait caché toute sa vie, et ça m’intriguait aussi pas mal. J’étais perdu, l’esprit rempli de questions auxquelles je n’étais pas sûr d’avoir des réponses un jour …
« Honnêtement je sais pas. Je veux dire, j’ai rien contre toi mais toute cette histoire c’est beaucoup pour moi, sans parler de Lou, elle a tout juste 5 ans, elle vient de perdre ces parents, découvre qu’elle a un frère avec qui elle doit vivre sans le connaitre et maintenant elle va apprendre qu’elle a une cousine, et même deux si j’ai bien compris … Fin je sais pas si on est prêt pour ça … » Répondis-je.
Je ne voulais pas la blesser, de toute évidence elle n’avait pas l’air d’une folle mais j’avais déjà du mal à avoir une relation normal avec ma petite sœur alors maintenant la découverte de cousines me fait un peu flipper …
« Pour commencer, je veux bien qu’on discute, qu’on apprenne à se connaitre mais plutôt comme des amis, non pas que je ne veuille pas de famille mais je ne sais pas si j’ai envie de remuer le passé, je ne sais pas pourquoi ma mère est partie et je ne suis pas sûr de vouloir le savoir … » Avouais-je.
Il me faudrait surement du temps pour réussir à la considérer comme ma famille, ma famille maintenant c'était Lou et les amis que j'avais choisis et j'avais un peu de mal à accorder ma confiance au début ...

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