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« Il y a quelque chose de sacré même dans les amours les plus banales, les relations les moins bien assorties, les rencontres les plus brèves. L'instinct bouleverse tout. »
PAR LOUIS GAUTHIER
PAR LOUIS GAUTHIER
- Je venais de recevoir un sms de mon ex petit ami, celui qui m'avait trompé lorsque j'étais encore à l'université. Il était revenu, il y a deux ans, et le pire dans tout ça, il me pourrissait encore la vie. Pour ma part, j'étais passée à autre chose, je faisais ma vie comme je le pouvais. Mais ça m'avait mise de mauvaise humeur. J'avais envie de crier, ou de partir de l'hôpital pour le chopper et lui faire sa fête pour lui faire comprendre que je ne céderais jamais à ce pervers. Mine de rien, j'avais failli mettre une claque à un patient qui n'arrêtait de pas de pleurer car il était coincé « dans » sa maitresse pendant des ébats plutôt...bizarre à mon goût, moi qui ne pratiquait pas, je trouvais ça juste dégoutant. Et malheureusement pour lui, le numéro d'urgence était celui de sa femme. Pendant qu'on l'avait « décoincé »,elle n'arrêtait pas de crier partout, en insultant son mari, et lorsqu'une fois qu'on avait terminé, j'avais décidé de fuir cette furie, elle me rendait complètement dingue. Ce qui m'énervait au fond, c'était que j'avais l'impression de revivre la même chose, j'avais l'impression que mon passé s'amusait à refaire surface aujourd'hui, et c'était un passé que je souhaitais oublier. J'étais énervée, j'ai failli répliquer à cette femme qui avait été aussi idiote que moi mais une infirmière qui me connaissait bien, m'interrompit lorsque j'allais parler.
« Docteur, c'est l'heure de votre pause. Vous pouvez en profiter pour apporter ces dossiers au gynécologue pour les examens? Je dois finir de les soigner. »
Je lui souris, douce attention de sa part. Je pris les dossiers, et partit en direction du bureau de mon collègue. Mais je m'arrêtais dans l'espace détente pour prendre un café bien chaud, quelque chose qui me remonterait un peu le moral, et me faire oublier que je ne devais pas mélanger ma vie sentimentale, donc privée, à ma vie professionnelle. Je soupirais, reprenant alors ma route en direction du bureau de mon collègue jusqu'à ce que je me prennes dans quelque chose... ou quelqu'un. Je manquais de tomber, me renversant malencontreusement le café sur ma blouse, et aussi ma chemise. Je n'avais même pas remarquer que ça m'avait brûlé la peau, que c'était vraiment très chaud, mes yeux s'étaient arrêtés dans le bleu des yeux de la personne que javais percuté. Mon regard restait fixe, toujours vers lui, je ne sentais même pas mon cœur qui se mettaient à battre encore plus fort. Je me sentais rougir, j'étais gênée...
- ▬ . Un ang.. euh...
« Un ange? » J'étais sérieuse là? C'était ma première impression en le regardant, d'habitude, je me taisais mais sans le vouloir, mon cœur avait parlé pour moi. j'étais troublé, j'avais l'impression qu'on m'avait jeté la foudre en plein cœur. Pourtant je n'avais pas entendu dire qu'il allait y avoir un orage, au contraire, le soleil tapait sur les vitres et pourtant, j'avais comme pris un « coup de foudre ». Je ne pouvais me détacher de ce regard, c'était troublant...déroutant, et je mis quelques secondes à me rendre compte de la situation.
- ▬ . Oh ..; euh... Je suis désolée. Je ne vous ai pas vu. Hum... Pardonnez moi...
C'est alors que je sentis la douleur de la chaleur de mon café sur ma peau, mais celle-ci avait déjà diminué, je me sentais gênée, mais je ne savais plus quoi faire. C'était … étrange. J'essayais de positiver, et arrêter de le dévisager comme ça, je quittais son regard, cherchant un mouchoir dans mes poches, en faisant tomber le dossier de mon patient... Quelle gourde...
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