BENEDIKT EDWARDSON ► arthur darvill

Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle holy britain et j'ai 22 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à Bazzart.  Le forum est parfait alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Arthur Darvill comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par moregifhunts.tumblr.com. Je fais environ 200 à 400 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

Mot de la fin ? ▲  Désolé pour le retard pris dans l'écriture de ma fiche.
Je souhaite ▲
être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
participer à la roulette RP (?) participer au Monkey & Peanut (?)

« Je n’ai jamais eu à me plaindre de la vie et, pour être tout à fait sincère, me plaindre aurait même été malvenu. »

Je suis né le jour de Aðfangadagur jóla, jour de la veillée de Noël. Mais à quelques minutes près, j'aurais pu naitre le même jour - soit disant - que Jésus, Jóladagur, le jour de Noël. L'Islande est un pays magnifique mais un peu trop méconnu à mon goût. On me pose souvent les mêmes questions, en boucle : on parle l'islandais en Islande ? il fait froid en Islande ? il fait jour en Islande ? est-ce que vous vivez dans des maisons normales en Islande ? Oui, ma langue maternelle est l'islandais, mais je parle aussi couramment l'anglais et le danois qui sont utilisés par les administrations. Les températures varient entre -2° et 14°, il pleut quasiment un jour sur deux toute l'année et nous bénéficions de nuits de vingt heures en janvier et de journées équivalentes en juin. Pour ce qui est de nos maisons, elles tiennent debout comme par magie et ressemblent étrangement aux vôtres. Une dernière chose, je reçoie des cadeaux pour mon anniversaire ET pour Jóladagur. Je suis le fils d'Edward Nielson et Helga Jónsdóttir et oui, je n'ai ni le nom de famille de mon père, ni celui de ma mère, c'est habituel là d'où je viens. Je suis né à Akureyri, un port du nord du pays, j'y ai grandi et ne l'ai quitté que pour partir faire mes études supérieurs dans la capitale, Reykjavik. Depuis ma plus tendre enfance, je voyage avec mes parents aux quatre coins du globe, tel un explorateur pour lequel je me suis toujours pris. J'ai eu la véritable chance de ne pas avoir des parents casaniers. Ce goût pour l'aventure doit être héréditaire. Ma passion pour la musique est elle aussi héréditaire mais ce sont mes longs séjours chez ma grand-mère et les soirées sans fin autours du piano qui ont eu raison de mon impatience. L'enfant turbulent que j'étais s'est un jour arrêter devant des touches noires et blanches, assis sur les genoux de mon oncle : le début d'une grande histoire d'amour. La guitare suivit le piano, puis la composition, pas un virtuose mais assez doué pour être fier de moi.

Après ces banalités sur l'Islande et ma vie qui nous éviterons des déconvenues plus tard, passons aux raisons de ma présence à Harvard en cette rentrée. Rien ne me destinait à arriver aux États-Unis et encore moins à Cambridge. Je suis plutôt du genre à avoir le bougeotte, à prendre la route pour une destination indéfinie, à m’arrêter là où mon esprit se sent bien, c'est la vie que j'ai commencé à avoir il y a trois ans. Ma licence d'anthropologie et ethnologie en poche, j'ai pris la décision d'aller mettre en pratique ce que j'avais étudié avant de retourner - peut-être - aux bouquins. Au départ, le voyage ne devait être que d'une année, une année sabbatique. J'imagine que je me suis perdu en chemin, perdu quelque part en Asie Centrale. Lorsque j'ai retrouvé mon chemin, j'étais en Inde, au milieu d'un village qui ne devait probablement pas être répertorié sur aucune carte. J'y ai trouvé plus que ma route, j'y ai trouvé une culture enrichissante et belle dans sa simplicité. Loin de ce qui m'avait été proposé de voir en Suède ou en France, une vie sans artifice. J'y ai passé six merveilleux mois. J'ai vécu de cette façon deux années et demi supplémentaire, me baladant avec un sac à dos et ma guitare, dépendant de la gentillesse des personnes que je rencontrais. Je crois pouvoir dire, avec chance, que j'ai vécu une expérience unique, digne d'un roman de voyage.
Mon arrivée à Harvard est dû à une rencontre, une rencontre à l’italienne. Lors de l’été 2012, il y a donc un an de cela, j’ai fait la connaissance de Charlie, au détours d’une ruelle de la ville de Bologne. Pour dire la vérité, j’étais paumé, plus paumé que dans une forêt indienne. C’est alors que j’ai demandé mon chemin, dans un italien approximatif, plus proche de l’anglo-espagnol qu’autre chose, à une jeune demoiselle qui passait par là. La chance, le karma, voulut qu’elle parle un anglais parfait, qu’elle soit irlando-italienne pour être plus précis, et sans vraiment m’en rendre compte, j’étais au milieu de sa famille, autour d’un repas comme seule une femme italienne sait le préparer. J’étais au début de ma période italienne. Dans la pure tradition hospitalière latine, j’ai pu grâce à eux trouver le travail qui me nourrirait, le toit qui m’abriterait. Je posais ma guitare et mon sac à dos à Bologne pour les trois mois d’été. Charlie, c’est elle qui me parla d’Harvard, où elle étudiait. Elle avait elle aussi voyager à travers le monde, avec son père, mais s’était depuis installée à Cambridge et suivait un cursus de théâtre et musique. Elle me vanta les mérites de l’université aux multiples consécrations et il était vrai que poursuivre mes études auprès de grands professeurs seraient sans doute une expérience aussi enthousiasmante que celle de voyager. Et rien ne m'empêchais de repartir quand bon me semblerait. C’est ainsi que je me laissais tenter par l’aventure et même si il m’étais trop tard pour intégrer l’Université pour cette rentrée, je promettais, à la fin de l’été, à Charlie de la retrouver un an plus tard à la grille d’Harvard.
Ce fut une courte année qui me sépara des Etats-Unis. Les trajets, les mois, tout me semblait bien plus court car j’avais un but, je ne partais en aucun cas vers l’inconnu, j’avais une date buttoir, un calendrier à respecter. Il était assez étonnant et troublant de voir avec d’autres yeux que ceux que j’avais pu me forger durant mes années de errance.
C’est avec une certaine anxiété que je passais la grille d’Harvard en ce mois de septembre, ivre de tout ce savoir que j'allais acquérir après une année d’attente.

PS : Ah oui aussi, c'est bien nous le volcan Eyjafjallajökull qui a bloqué le trafic aérien européen pendant une bonne semaine.