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Alors c'était ça ? La dernière grosse blague d'Harvard ? Créer un programme de parrainage pour favoriser les relations inter promo ? Et forcément, c'est pas comme si on avait le choix d'y participer. Je devais donc me coltiner une troisième année, choisie au hasard parmi sa classe, pour faire un devoir sur "La chasse aux sorcières en Europe de l'Est au XXIIème siècle". Passionnant. Et pour couronner le tout, c'est pas comme si ce devoir comptais pour 25% de la moyenne de ce semestre.
J'avais donc rencontré cette jeune fille l'espace de cinq minutes à la répartition des parrains-filleuls. Elle était belle, on ne pouvait pas lui enlever ça, et elle avait l'air d'en avoir dans la cervelle. Etrange pour une cabot, c'était généralement le genre de fille que j'arrivais facilement à avoir dans mon lit et que j'éjectais dès le lendemain, la tête bourdonnant de leurs piapiaillements ridicules sur la façon dont se vêtir le samedi soir, où le dernier sac Chanel à la mode. Ça me rappelais trop les soirées mondaines où je trainais quand je n'étais pas à Harvard.
Nous avions rendez-vous cet après midi dans la salle commune de la Lowell House. J'avais aucune envie d'emmener cette inconnue chez moi, au centre de Cambridge. Je m'étais installé sur le grand piano attendant la jeune fille, jouant quelques notes d'un vieux Vivaldi. J'avais prit en haine ce compositeur. Les heures passées à jouer "l'Hiver" en avait eu raison de mon amour pour la musique classique, surtout avec mon ancien professeur.
© Lion-garou from ILH
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