◣ we are family. ◥ ✖MARSHALL & JEREMIAH

we are family

 

L’été avait été pas mal au Summer camp, mais j’avoue que Cambridge m’avait un peu manqué. J’avais du prendre congé au garage pour pouvoir participer à tout ça, mais mon patron était flexible et j’avais toujours fait ça depuis que je travaillais ici alors c’était plus un problème pour lui. Les mains pleines d’huile et le visage couvert de sueur, j’avais un sourire niais étampé sur le visage alors que je réparais ce moteur depuis une bonne heure déjà. C’était bon de retomber dans nos bonnes vieilles habitudes. Et même si j’étais le fils d’un des hommes les plus puissants de Cambridge et que je venais ici à bord de ma Audi rs5, j’adorais travailler dans ce garage pour avoir mon propre fric. « Te surmène pas trop pour ta première journée Reilly, qui sait tu pourrais vouloir retourner à Key West! » Je ris doucement et me retournai vers mon patron qui me regardait depuis la porte grande ouverte du bâtiment, une serviette pratiquement noir d’huile entre les mains et un sourire farceur sur les lèvres. « T’as peur de quoi Jack? Le p’tit nouveau n’est pas aussi rapide que moi? » Le mec en question se retourna vers moi, l’air gêné et mal à l’aise. « T’en fais pas le bleu, il va pas te foutre à la porte parce que j’suis d’retour! » Il baissa rapidement la tête, rouge comme une pivoine. J’allais le charrier encore un peu quand mon portable vibra dans ma poche arrière. Je m’essuyai rapidement les mains et posai la serviette sur mon épaule avant de regarder le sms que j’avais reçu. Ce soir 20h, à la maison, on compte sur toi. Papa. Je serrai la mâchoire.

Comment avais-je pu oublier la fabuleuse réunion de famille qui précédait toujours la rentrée? Merde. Voilà qui gâchait ma journée vite fait, bien fait. Je terminai tout de même le boulot que j’avais à faire avant de rentrer à la maison. Garant ma voiture dans l’allée du manoir Reilly, je soupirai en gardant un moment les mains sur le volant. Je savais très bien comment la soirée allait se dérouler. D’abord, tout le monde ferait comme si de rien était, comme si nous étions la famille parfaite par excellence. Ensuite, papa trouverait le moyen de lâcher un commentaire qui me mettrait en colère et la guerre serait ouverte pour le reste de la soirée. Allez, pas le choix. Je me secouai un peu et sortit de la voiture. Ne m’arrêtant même pas pour cogner –après tout, c’était aussi chez moi non?- j’entrai direct. Personne en vue. Parfait. Je montai à l’étage et m’enfermai aussi rapidement et subtilement que possible dans mon ancienne chambre. Rien n’avait bougé, à croire qu’ils espéraient que je revienne. Peu importe, ce n’était pas près d’arrivé. Je me faufilai dans la salle de bain qui communiquait entre ma chambre et celle de Jeremiah et entrai dans la douche. Si j’étais en sueur et plein d’huile au diner, je doutais que mon père me retire mon assiette.