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C’était trop. Tout ça, tout ce qui arrivait, c’était la goutte qui faisait déborder le vase. Me montrer en public avec Charlie et tomber tout droit sur son ex. Aidan qui avait intégré les Lowell et par-dessus tout, Willow qui allait chez les Eliots… parce qu’elle allait mourir. Cette foutu maladie qui ne l’avait jamais quitté revenait maintenant pour me la prendre. Elle allait mourir et ce serait terminé. D’ici un an, j’aurai perdu mon ex, mais surtout ma meilleure amie. La seule femme sur cette terre en qui j’ai encore confiance en dehors de ma mère. La seule qui avait su rester à mes côtés toujours… Assit par terre dans ma chambre, je regardai ces lignes de coke sur ma table et je sentais que ce ne serait pas suffisant. J’avais besoin de plus. Oui, je savais exactement de quoi j’avais besoin. Je me penchai tout de même sur cette table pour la énième fois ce soir et inspirai un bon coup pour faire tout  entrer. Une semaine seulement avait passée depuis le début des cours et je n’avais qu’une idée en tête : tout lâcher. Tout abandonné parce que de toute manière, il n’y avait plus rien à faire. Je me levai d’un pas lent et me rendit dans cette petite salle de bain. M’asseyant sur le sol, j’ouvris le tiroir du bas et en sortit tout le nécessaire. Seringue, garrot… Je fermai les yeux quelques secondes, j’avais la tête qui tournait. Allez, plus rien ne sert d’hésiter Castiel. Quelques minutes plus tard l’injection était faite. Voir même plus d’une. Mon corps glissa lentement sur le sol et je fermai les yeux, sombrant dans l’inconscience au moment même où j’entendis cogner à ma porte. Tant pis…
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T'avais tout dis a Castiel pour ta maladie, tu lui avais dis que c'etait la fin, que tu lui avais dis que ta maladie n'etait jamais partie et que maintenant, elle allait etre fini a jamais. Tu l'avais blessé, tu le savais. Il ne te repondit plus depuis votre appel. Ca te faisait mal de savoir que vous vous etiez disputée a cause de cela. Mais tu le comprenais, tu lui avais menti sur ton changement de maison, sur ton etat de santé, sur ce qu'il en etait de ta maladie. Tu lui aurais dis tout normalement, des que tu l'avais su. Mais comment on disait a son meilleur ami qu'on allait mourir dans un an? Qu'on allait quitter ce monde parce qu'il n'y avait plus aucune solution pour te guerir? C'etait pas si facile a dire. Cependant, t'en avais marre de cette situation, tu devais aller le voir. Tu te rendais a la residence des Mather, en faisant en sorte qu'on te voit pas trop. T'avais pas envie qu'on demande ce qu'une bizut eliot faisait chez les Mather. Tu te rendais directement a la chambre de Castiel. Tu toquais, personne ne repondait. C'etait pas possible. Putain de merde quoi. Tu savais qu'il devait etre la. On etait samedi. Tu continuais de frapper a la porte. Pas de reponse. La porte etait ouverte. la piece principale etait vide. Mais merde. Tu regardais autour de toi. Tu vis le mirroir et avec des restes de poudre blanche. Non non non, c'etait un cauchemar. Putain de merde, que foutait Castiel? La salle de bain, c'etait le seul endroit ou il pouvait etre. Et c'est la que tu le vis, par terre, inerte. C'etait vraiment un cauchemar. Tu te precipitais vers lui. Tu l'appelais, mais rien, il repondait plus. Fallait pas que tu paniques. T'appelais les urgences directement leur expliquant la situation. Ils etaient la quelques minutes apres, vous embarquant a l'hopital de Cambridge.

Tu sais pas combien de temps tu etais la. Castiel etait encore endormi. T'etais assise sur la chaise a cote de lui, attendant le moment qu'il ouvre les yeux. Le con, pourquoi il avait fait ca? Pourquoi il etait obligé de prendre cette connerie et de mettre sa vie en danger? Tu comprenais pas. Tes yeux etaient encore embués de larmes. Tu t'inquietais tellement pour lui. Tu voulais juste qu'il se reveille. Pitie Castiel, ouvre les yeux. Ca faisait mal de le voir comme ca sur ce lit d'hopital. C'etait toi qui etait sensée etre la dedans et pas lui. C'etait pas sensé etre lui a avoir ete dans ce lit. Tu crois que t'avais fini par t'endormir. T'etais crevee, mais tu ne voulais pas quitter son chevet. Tu pouvais pas.
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Je ne sais pas exactement combien de temps passa alors que j’avais perdu conscience. Je ne compris pas tout de suite ce qui m’était arrivé d’ailleurs. J’avais vaguement ouvert les yeux sur le trajet vers l’hôpital, voyant mon environnement et ne comprenant pas où j’étais. C’est pas tous les jours qu’on visite l’intérieur d’une ambulance vous voyez. J’avais à nouveau quitté ce monde pour finalement le retrouvé plus tard, confortablement installé dans ce lit tout petit, des tas de fils branchés sur moi et une odeur de mort dans l’air. C’est l’odeur que j’associais aux hôpitaux du moins, ce qui me confirmait mes doutes. J’ouvris lentement les yeux et même avec l’effet de tamisage, la lumière me sembla beaucoup trop vive. Je les refermai aussi vite et prit un peu plus mon temps avant de les ouvrir à nouveau. Qui m’avait trouvé? Comment j’étais arrivé ici? Est-ce que je m’étais cogné la tête? Non, c’était à cause de l’héroïne… À tous les coups, j’avais fait une overdose. J’aurais du crever. Pourquoi j’étais pas mort? Je tournai lentement la tête et je la vis. Aussi blême que les draps et des cernes jusqu’aux oreilles. Son visage semblait creux, avait-elle mangé dernièrement? C’était sûrement l’effet de sa maladie… Elle attendait là depuis combien de temps? Quel jour on était? Putin, j’avais un mal de crâne carabiné. Trop de question et définitivement pas assez de salive. Je me mordillai l’intérieur de la joue et finis par voir correctement, mes yeux s’adaptant à la luminosité ambiante. J’ouvris lentement les lèvres et ma gorge brûla au contact de l’air. Ce ne serait pas facile de parler. « … L…Low.. »
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T'avais fini par t'endormir parce que tu te souviens plus de grand chose jusqu'a ce que tu entendes quelque chose bouger a cote et ton surnom. Instinctivement tu relevais la tete pour voir Castiel reveille. T'attrapais sa main. Tu voulais savoir qu'il etait encore en vie, sentir ce contact. Tu voulais plus jamais le laisser. T'avais cru que tu allais le perdre pour de bon. Tu voulais meme pas imaginer ce qui se serait passé si tu n'etais pas arrivée a temps. Putain mais qu'est-ce qu'il avait pensé en faisant cela? Tu comprenais pas. T'avais envie de lui gueuler dessus, de lui dire qu'il avait fait une putain de connerie, de lui demander ce qu'il avait pense en se droguant. Mais rien, rien ne sorti de ta bouche. Tu le regardais juste, les larmes qui coulaient a flot. T'etais soulagée qu'il soit en vie. "Cas…tu m'as fait tellement peur…" T'avais presque perdu ton meilleur ami, la personne qui comptait le plus pour toi, et ca te faisait comme un enorme trou dans la poitrine. Ouais ca faisait mal de croire qu'on pouvait perdre la personne a qui on tenait le plus. Y avait tellement de question qui se bousculaient dans ta tete? Si il allait mal, pourquoi est-ce qu'il ne t'en avait pas parle? Putain, mais t'avais toujours ete la pour lui. Tu oubliais tout autour de toi. Y avait plus que Castiel qui comptait. Ta maladie, non, tu t'en fichais. Si c'etait lui qui allait mal, c'etait lui dont tu prendrais soin et surement pas de toi.
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Dès que je vis l’expression sur le visage de Willow, j’eu l’impression que mon cœur s’arrachait de ma poitrine. La voir ainsi, complètement démoli par la connerie que j’avais fait, c’était dur. Très dur même. Les larmes coulaient à flots sur ses joues et je n’avais même pas la force nécessaire pour les essuyer. Putin, qu’est-ce que j’étais con! J’avais été vraiment égoïste sur ce coup-là…. "Cas…tu m'as fait tellement peur…" Je fermai les yeux quelques secondes, la lumière était encore très agressante pour ma rétine. Qu’est-ce que j’étais supposé lui dire? Je regrettais, bien sûr, mais j’avais du mal à articuler. J’optai pour la solution la plus simple et serrai fort sa main dans la mienne, sentant les larmes me piquer les yeux à moi aussi alors que je la regardais. Elle avait eu peur de me perdre… alors pouvait-elle imaginer la crainte que j’avais, moi, de la perdre dans la prochaine année? Tous les jours j’aurais cette foutue peur au ventre qui me tiraillerais…. Je n’savais pas si je serais capable de le supporter.
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Tu savais que Castiel avait un probleme avec la drogue et qu'il en prenait, mais tu ne pensais jamais qu'il serait capable d'en arriver a un point de mettre sa propre vie en danger. Tu continuais a laisser les larmes couler, t'avais pas la foi de les essuyer, tu savais qu'elles aillaient revenir en un rien de temps. Tu gardais la main de Castiel dans la tienne, tu ne voulais pas la lacher. Tu enviais ce contact avec ton meilleur ami, comme si ca pourrait etre un des derniers. Qui sait quand ca sera fini? Qui sait quand tu ne pourrais plus etre la pour lui, le reconforter, le prendre dans tes bras, delirer avec lui? Tu savais juste que dans l'année a venir, ca serait fini. Tu ne savais meme pas si tu finirais ton master. Tu ne savais rien, mais tu savais que tu ne voulais pas perdre ton meilleur ami avant de quitter ce monde. Castiel ne dit rien. Tu voyais les larmes sur ses joues alors qu'il se contentait de te serrer la main. "Ne refais plus jamais ca s'il te plait. Je peux pas te perdre maintenant.." Marmonais-tu entre tes sanglots et tes pleurs. Me laisse jamais Castiel, pas avant que je meurs, pensais-tu. Ca faisait presque 10 ans que vous vous connaissiez, et tu te voyais tellement pas finir ta vie sans lui a tes cotes. Si il etait la, tout irait bien, c'etait comme ca que tu le voyais.
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Willow me regardait avec cet air abattu et je ne pouvais qu’en pleurer d’avantage. Je n’avais pas voulu lui faire de mal et pourtant, c’est exactement ce que j’avais fait. Je l’avais fait pleurer et je l’avais blessé avec mes conneries. Mais ne pouvait-elle pas comprendre par quoi je passais? Quelles émotions m’habitaient depuis tous ce temps? J’en devenais complètement dingue. D’autant plus avec ce qu’elle venait de m’annoncer, comment étais-je supposé à avancer dans la vie en sachant pertinemment que j’allais la perdre!? "Ne refais plus jamais ça s'il te plait. Je peux pas te perdre maintenant.." Je fronçai les sourcils, comment pouvait-elle être si égoïste? Me surpris-je à penser. Parce que oui, c’était totalement égoïste. Pourquoi aurait-elle le droit de mourir la première? Pourquoi devrais-je être celui qui allait l’enterrer? Je ne survivrais certainement pas sans elle de toute manière…. Je secouai lentement la tête, il fallait que je lui parle, que je lui dise. « Lai… » C’était difficile, j’avais la gorge si sèche. Je cherchai du regard de l’eau et vit le pot posé près du lit avec un petit verre. Je lui pointai brièvement pour qu’elle me le tende. Si je comptais lui parler, je devais au moins en être capable!
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Comment pouvait-on etre aussi insoucient? Comment pouvait-on pas reflechir? Pourquoi ne pouvait-on pas tout simplement pas prendre de la drogue? Tu savais a quel point ce genre de choses pouvait etre dangereux. Tu voulais tellement savoir pourquoi Cas avait fait ca. T'avais vraiment cru perdre une partie de toi ce soir-la. Castiel c'etait ton tout et que tu sois Eliot et lui Mather, tu t'en fichais. Il etait ton meilleur ami, ton ame soeur d'amitie (si ca pouvait exister), le perdre te detruirait. Et ca te faisait penser. Est-ce que c'etait ca qui se passait pour lui? T'allais mourire dans un an et tu allais le laisser tout seul. Il allait aussi perdre une personne qui comptait pour lui. Vous ne vous etiez jamais separé depuis que vous vous etiez rencontré et maintenant tu lui avais carrement imposé ton depart, ta mort. Castiel essayait de dire quelque chose mais il n'y arrivait pas. Tu remarquais alors qu'il pointait la carafe d'eau et le verre. Tu te levais alors, et remplit le verre et l'aidait a boire. "Ca va mieux comme ca?" Lui demandais-tu t'asseyant a cote de lui sur le lit.
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Low comprit rapidement que je voulais qu’elle m’apporte de l’eau. Heureusement, parce que j’avais la gorge sérieusement en feu. Elle était si sèche qu’elle me martyrisait et chaque respiration était difficile. M’aidant à boire, la brunette prit place sur le lit et j’en profitai pour la regarder un long moment. La détaillant, imprégnant chaque parcelle d’elle. Je ne voulais pas qu’elle s’en aille, mais si ça venait à arriver, alors je ne voudrais rien oublier d’elle. Je voulais avoir en mémoire son look si particulier, son regard lorsqu’elle le posait sur mon, son odeur lorsqu’elle sortait de la douche, sa voix lorsqu’elle prononçait mon nom. Tout d’elle était si important à mes yeux, comment était-ce même possible qu’elle me quitte..? Il n’en était donc pas question. "Ça va mieux comme ça?" J’hochai lentement la tête. « Oui…. Me… merci. » Voilà qui était largement mieux même si ce n’était pas encore tout à fait ça. J’aurais voulu lui dire que je tenais à elle. Lui demande de me laisser l’aider. Mais je ne savais pas encore quels mots employer. Alors je lui pris à nouveau la main et la serrai dans la mienne. « Pardon…. » dis-je, les yeux à nouveau baignés de larmes.


HJ:
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