Carmen&Ulysse - Wake up

• Dix heures du matin, avant dernier jours avant la reprise des cours, j’peux vous assurez que mon moral était au plus bas. J’avais profité de cet été, appréciant chaque moment passé à Miami, et me dire que désormais j’allais devoir me levé tous les matins pour devenir un élève studieux, suivre les cours, rendre des dossiers et tout ça, ça me démoralisait. Alors, j’étais sorti de mon lit, faisant un tour dans la villa, mais aucun bruit ne se faisait entendre, Marta ne travaillait pas aujourd’hui, et Carmen devait être en train de dormir. Tient, Carmen, si j’allais l’embêter un peu ? Après tout, je n’avais pas vraiment eu l’occasion de l’embêter tout le temps au Summer Camp, alors c’était le moment d’en profiter. Montant les escaliers menant jusqu’à sa chambre, je poussa doucement la porte et je la vie endormi sous sa couverture. Ahah, ma mission est lancée ! J’m’avance doucement jusqu’à son lit, j’me glisse sous la couverture, prenant la jeune femme dans mes bras, comme si j’avais passé la nuit en sa compagnie, j’me colle à elle, j’suis en boxer, mais j’m’en fou, après tout, j’connais parfaitement son corps. Et j’attends qu’elle se réveille, histoire de voir sa réaction. •

• Je pense que ces deux mois de vacance m’ont changé. Du moins, pas physiquement, je reste toujours le même, la même apparence, mais vis-à-vis des femmes. J’vais pas vous mentir, j’ai toujours couché avec n’importe qu’elle fille, me servant d’elles comme des trucs jetables, à me moquer de ce qu’elles pouvaient ressentir, de ce qu’elle pouvait vouloir. Je les jetais, et c’est tout, j’me posais pas de question, je tirais mon coup et voilà, rien de plus. Sauf que cet été, j’suis tombé sur une fille identique à moi, aussi colérique que moi, aussi provocatrice, qui déteste qu’on lui tienne tête, elle était mon identique, et j’peux vous dire que ça m’a perturbé à un point que je ne pourrais expliqué, je ne comprenais même pas moi-même ce qui ce passais, y’avait un truc, mais je ne savais pas c’était quoi, d’un côté, j’avais envie de lui faire du mal, je me comparais à un cancer, mais de l’autre, je ne voulais que son bonheur, être à ces côtés. J’sais pas ce que c’est, j’ai jamais été comme ça avec une fille, et ne pas comprendre me perturbais au plus haut point. « Je veux dormir. »… « Bien joué, je suis réveillée maintenant… »… « Tu as oublié de t’habiller ? » Un sourire dessiné sur les lèvres, j’avais réussi à la réveiller, après tout, ce n’était pas difficile ! J’mets ma main sur son visage pour la pousser un peu suite à sa remarque. J’aime bien la taquiner. « Bah c’est parce que je viens de me réveiller aussi ! C’est toi qui es venue me voir cette nuit pour me demander de venir dormir avec toi ! » Mon cul ouais. J’avais décidé de l’embêter un peu, fallait bien que je lui montre que j’étais là… •

• J’me retiens de ne pas rigoler lorsque je la vois se lever d’un coup pour s’asseoir dans le lit… Comment elle fait pour me croire ? Elle ne se souvient plus de la soirée qu’elle a passé ? Est-ce qu’elle a bu avant d’aller se coucher ? « Quoi ? Je t’ai demandé de venir ? Mais qu’est-ce que tu racontes ? » J’fais mine d’être sérieux, même si au fond j’suis mort de rire. Que répondre ? Bordel, faut que je paraisse le plus crédible possible. Bon, c’est le matin, j’viens de la réveiller, ça va être facile j’pense ! « Bah oui, j’étais à moitié endormi et t’as commencé à te frotter à moi en me disant de te rejoindre dans ton lit… Donc j’t’ai suivi quoi… » Mais quel connard, la pauvre quoi, elle qui en ce moment change totalement, arrêtant toutes ces conneries et en devenant une fille bien, j’ui raconte des conneries… « Moi qui espérait vraiment devenir une fille bien sous tous rapports c’est loupé ! Bon, j’ai bu quoi hier soir ? Je suis pas sortie donc c’est que j’ai bu ici. Et si je t’ai demandé de venir c’est que tu étais avec moi. Et donc… Oh et merde », C’est exactement ce que j’étais en train de penser ahah J’la vois s’écraser un oreiller sur le visage, comme si elle s’en voulait, putain, ne pas rigoler c’est dur, très dur, mais j’dois rester sérieux, j’ai envie de lui faire croire jusqu’au bout, et ensuite la rassurer en lui disant que non… Alors, laissant mes doigts caresser doucement son corps, je remonte jusqu’à l’oreiller que je retire doucement, et approchant mon visage du sien, je glisse un léger baisé sur ces lèvres, sa joue, puis son oreille pour venir lui chuchoter « J’me fous de ta gueule, j’avais envie de te faire chier ce matin, alors j’suis arrivé dans ton pieu y’a cinq minute… » Je sens que là, j’vais prendre une bonne claque dans la gueule, mais ça m’fait rire… •

• Longue vie au Roi… C’est pas ce qu’on est censé dire quand t’as ce connard de tafiole qui se met à genoux face à la reine qui lui pose une couronne blindé de diamant sur la tête, couronne qui pourrait limite arrêter la famine en Afrique si tu la revends avec la boucle d’oreille qu’elle a à l’endroit que vous imaginez, ouais ouais, vous avez bien lu, et maintenant que je viens de vous soufflez ça à l’oreille, l’idée commence à germer dans ta petite tête de pigeon trop abruti pour être voyageur. La seule fois où on m’a sorti cette putain de phrase c’est le soir ou j’ai tellement bu que j’ai finis par dormir en plein milieu d’un parc. « Longue vie au Roi, il est en vie ! » Genre c’est un exploit de tenir l’alcool et de se relever le lendemain dans un parc d’enfant qui te pointe du doigt en gueulant à leur mère que vous êtes un clochard qui put l’alcool et qui est mort, mère qui est trop occupé à s’extasier devant la photo de son amant qui s’amuse à prendre sa bite en photo au bureau pendant que tous ces collègues sont en réunion en train de parler de la crise économique qui heurte leur putain d’entreprise de vendeur de tampax compact, mais ceux avec les petites perles hein, t’as cru que la femme de l’amant elle l’avait pris pour quoi ? Pour avoir ces putains de tampons avec ces petites perles pour pouvoir se donner du plaisir toute seule car son mari qui la fait cocu, c’est pas ça qui est ça au pieu en fait… Bref, j’me suis un peu égaré… j’étais parti sur l’alcool… L’alcool, tu le consomme ou quand t’as pas envie de bouger ton cul de bouffeur de hot dog dans un magasin ? Et bah chez toi, et c’est ce que j’étais en train de faire croire à Carmen, qu’elle avait bu à la villa et qu’ensuite elle était venu me chercher pour qu’on couche ensemble. Je finis par lui dire la vérité et sa réaction ne se fait pas attendre. « Quoi ? Qu’est-ce que tu viens de dire ? »… « C’est une plaisanterie ? Une PLAISANTERIE ? Mais je vais t’en donner moi des plaisanteries ! » … « Mais quel connard ! » J’rigole et j’ai pas le temps de voir les coussins me venir dans la gueule, deux fois en plus. Elle a pas l’air d’apprécier ma blague. J’la pousse doucement et je réponds à ces insultes. « Mais c’était une blague ! Genre le moment fun de la journée ! » Je sens que je vais encore me prendre quelque chose en pleine gueule et que j’vais rien comprendre ahah •