◤do it like a dude ◢ ✖ KONRAD.

do it like a dude.

 

La moitié du corps enfoui sous une vieille Dodge Dart et du cambouis plein le visage, je commençais à me demander pourquoi j'avais accepter l'offre de Marshall. C'est vrai que j'avais vraiment envie d'aller à cet exposition de Keith Haring à NY et que par conséquent j'avais eu besoin d'un peu d'argent, mais j'aurais tout de même pus faire du Baby-sitting ou des cours du soir qu'importe plutôt que de me retrouver dans le Garage ou bossait Marshall, c'est ce qu'aurait fait n'importe qu'elle personne normalement constitué du moins. Mais non, moi j'étais là, seule en plus de ça, puisque Marshall m'avait laissé tombé pour un dépannage et que son patron devait toujours être quelques part dans les caraïbes.
Je me retirais de sous la vieille voiture et décidais de faire une pause, je me relevais, tirais légèrement sur mon short et sortit dehors profité du soleil qui étant donné la saison ne serait plus là longtemps. Je m'assis le long du mur, de toute façon personne ne traînait dans ce coin de la ville.

do it like a dude.

 

Assise contre le mur, le soleil caressant mes fines cuisses dénudées, je fermais les yeux profitant des derniers rayons de chaleur qui s'étalaient sur mon visage. Ça faisait bientôt quatre heures que j'étais là maintenant et j'avais hâte qu'Aaliyah me sorte de là dans sa cabriolé pour aller au Lord Hobo ou n'importe où d'autre. Pourvu qu'il n'y ai plus ces dizaines de calendrier Playboy accroché aux murs. Je souris à cette pensées.
« Tu bosses à la place de ton frère ? » entendis-je soudain en ma direction.
Je souris sans pour autant rouvrir les yeux, reconnaissant parfaitement cette voix puis ouvrit péniblement une paupière avant de tomber face à l'ombre de Konrad, imposante, devant moi.
Je me mordis la lèvres en l'observant un instant et et me relevais pour lui faire face en m'essuyant les fesses de mon short, poussiéreuses. Je m'approchais de lui et me mis sur la pointe des pieds pour lui décollé un baisé sur la joue.
« J'dirais plutôt que je file un coup de main,  enfin j'essais tu vois ! » dis-je en balayant mes cheveux sur le côté.
Konrad et moi, c'était quelque chose de particulier. On s’appréciait, bien trop à mon goût. Je connaissait ses intentions, je ne cautionnais pas et pourtant, on était là. Je regardais alors les alentours et me replongeais dans son regard troublant.
« Qu'est ce que tu fais par ici toi, ya jamais personne... Tu me suis avoue ? » lui balançais-je souriante en lui assénant un gentils coup de poing sur l'épaule.

do it like a dude.

 

Le début d'année avait été compliqué. J'avais réalisé tout un tas de chose. Le droit n'était pas fait pour moi et il était hors de question que je remette les pieds au cabinet de mon père. Il ne me restait plus, à présent, qu'à m’opposer à lui et lui faire valoir mes arguments. Le genre du truc easy qu'on fait tout les matins. J'avais donc depuis cette rentrée lâché quelque peu prise.
Au revoir les nuit entière à bosser pendant que les potes étaient allongée sur des comptoir de pub à se faire avaler des shooter sur le ventre. J'avais bien l'intention de profité de mes années d'Harvard comme il le fallait et ça commençait par faire ce job à deux balles. Je relevais les yeux sur Konrad, devant moi qui continuait de ces éloges habituelle. Je lâchais un rire discret et laissais s'échapper mon regard vers le garage où un tas de boulot m'attendais encore. Je me tournais alors vers Konrad armée de mes yeux de biches et d'une moue lascive.
« Et si tu me montrais plutôt comment on repart une bécane ? » dis-je ne ne cessant pas d'utiliser mes charmes à bon escient. « Ce serait plus utile, tu crois pas ? » confinais-je me pinçant la lèvre.

do it like a dude.

 

Konrad avait tendance à me faire sourire, c'est ce que je détestait chez lui. Ce charme de merde qui m’empêchais de le repousser. Je tiquais à sa réplique et souris. Beau parleur. Mais il le faisait si bien. Cette air bad boy qu'il trimbalait partout m'agaçais et me rendais folle en même temps. Il balança quelque chose à propos du fait que je lui serais redevable en me caressant la joue et j'arquais un sourcil spontanément.
« Voyons déjà c'que tu sais faire Sheffield ! On parlera business après. » le provoquais-je gentiment en balayant sa main brièvement .
Je tournais alors les talons m'attardant lourdement sur son regard et fit face au garage. Je pointais du doigt la Guzzi du fond et me tournais légèrement vers lui.
« Là ! Marshall me l'a laissée en me disant que c'était, je cite, easy ! J'y suis depuis deux heures... » je le regardais dépitée. « Mais tu vas me sortir de là pas vrai ? » dis-je dans un sourire.
J'avais au fond de moi hâte de voir Konrad s'affairer à la tache et je me revêtis de mon air innocent.  

do it like a dude.

 

Il retira sa veste et je détournais le regard pour ne pas qu'il note que bien évidement comme à la plupart des filles sur le campus, il ne m'était pas indifférent. Je souris, sachant très bien que le service que je lui demandais ne serrais pas gratuit et nous avanssâme tout deux dans le garage parsemé de vielle dépouille et autre carcasse de moto. Il se pencha sur la moto d'un geste expert et observa silencieusement la structure avant de me balancer qu'en effet il n'y avait rien de bien compliqué. Je souris, qui pouvais de toute manière me blâmer de ne pas savoir m'y prendre ? J’acquiesçais à sa demande et partit de ce pas chercher la boite à outils se trouvant dans le débarras au fond du garage. Je passais devant un miroir et tentais d'effacer les marques de cambouis étalé sur mon visage qui me rendais ridicule et me représentait face à lui. « Voilà, champion ! » je souris en lui tendant la boite « Épate moi ! »