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Elliott & Blaise
Je venais de voir Justin la veillle, histoire de s'expliquer un peu mais ça n'avait qu'empirer les choses. On s'était disputés et ô combien je détestais cela. Il avait lancé sans faire exprès une rumeur à mon sujet, et maintenant je le voyais comme le mec le plus dangereux pour moi. Comment avait-il pu dire à mon meilleur ami que j'avais voulu me faire écraser par une voiture? J'étais dans la lune, je pensais à autre chose et cela ne voulait pas dire que j'attendais que la voiture me fonce dessus. J'étais vraiment déçue. Je culpabilisais de toujours mal me comporter avec lui, mais à chaque fois que j'essayais de faire une geste sympatique, tout s'effondrait. On devait toujours s'excuser pour quelque chose à chaque fois qu'on se voyait, ça devenait fatigant. J'étais perdue, complètement perdue. Dans un moment pareil, je ne devais pas tout garder pour moi et en parler à mes proches. J'avais déjà ennuyé Sacha avec cette histoire, Emrys, n'en parlons pas, Jasper était surement occupé, Victoria préparait son mariage et Skylar n'avait pas du tout la forme pour me remonter le morale. Je décidais donc d'appeler Elliott. Lui, il me comprendrait car il me connaissait par coeur et il savait tout ce que je ressentais. Il pouvait comprendre à quel point je pouvais être hypersensible. Je l'avais donc téléphonner pour voir s'il était libre pour venir me voir à la petite bibliothèque du coin, c'était un endroit tranquille où les gens pouvaient lire et se distraire et il y avait aussi une pièce où l'on pouvait se détendre et papoter entre amis. Au moins, j'étais sur de ne pas croiser quelqu'un d'Harvard, ou du moins que je connaissais. J'étais déjà installée sur un canapé à l'étage, en train de feuilleter des bouquins sur les adolescents en dépression et sur le suicide. Je m'étais déjà posée la question, et si je l'étais vraiment? N'importe quoi. Je fronçais les sourcils et rangeai le livre que je venais d'ouvrir. A ce moment là, des pas se firent entendre et je vis Elliott monter les escaliers pour arriver jusqu'à moi. Je savais pas pourquoi, mais je m'étais jetée dans ses bras. « Elliott, merci d'être venu!» je l'avais dit d'une voix pas très rassurante, pourtant j'étais soulagée de le voir.
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