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Kiss with a fist [ft. Juliana]

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JULIANA & SIDNEY


La rentrée approche à grand pas, peu à peu le campus se rempli à nouveau. Des nouvelles têtes qui arrivent, et le retour des autres du Summer Camp. Moi, trois mois passés à glander entre Cambridge et Boston, tout ça parce que j’ai refusé de prendre l’avion jusqu’en Floride pour rejoindre les autres. Un été entier flambé dans les soirées, à visiter une nouvelle chambre quasiment chaque nuit. Autant vous le dire : productivité zéro. Il est seize heures, et c’est la violence des rayons du soleil contre mon visage lorsque Jenny a ouvert la fenêtre qui m’a tiré du sommeil. « La fête est fini, Sidney. » Je grogne et tire la couverture sur ma tête. Décidément, je ne suis pas quelqu’un du matin. « Laisse-moi dormir, Jenny. » Elle me lance un regard noir, je peux le voir à travers le tissu. Je crois que j’ai dit une connerie. « Merde, dégage de là, moi c’est Joanna. » Oups. En même temps, comment je suis supposé retenir autant de noms, moi ? Peu importe, de toute façon il était temps de m’échapper. J’ai enfilé mon boxer, mon short et le t-shirt froissé qui trainait au pied du lit, avant de déguerpir au plus vite d’ici.

J’ai atterri dans un bus qui passait devant l’appartement de Jen.. Joanna au même moment, le temps de réfléchir où j’allais terminer ma journée. Retourner sur le campus et échouer dans ma chambre, ou profiter des derniers jours de soleil sur la terrasse d’un café en attendant l’opportunité d’une nouvelle sauterie. J’ai continué à errer jusqu’à échouer sur Inman Square, à flâner devant la devanture des magasins. Le lèche-vitrine, pour moi, c’est surtout partir à la recherche d’une de ses filles prête à tout pour porter sa nouvelle robe de soirée, l’inviter à boire un coup et finir dans son lit. Et d’ailleurs, la chasse commence, avec cette fille, là, dans une boutique hors-de-prix.

De dos, c’est une de ces blondes embourgeoisées typiquement américaines. Tout à fait mon genre, si vous voulez savoir. Je m’arrête devant la vitrine pour l’observer quelques secondes, avant de tomber nez à nez avec son reflet dans un des miroirs de la boutique. Merde. Ce visage, je le reconnais parfaitement. Les yeux fermés, en pleine nuit ou à quinze kilomètres, peu importe : c’est le sien. Juliana. Bordel, depuis combien de temps elle est arrivée à Cambridge, elle ? Je n’ai plus eu de nouvelles depuis mon départ, mis à part les quelques blablabla Juliana insupportables de son père lorsqu’il m’appelle pour savoir comment je vais. Au final, je ne m’en porte pas plus mal, mais par principe, je suis vexé. Voilà, ma journée commence à peine, elle est de retour dans ma vie et elle réussit déjà son truc. Son truc qui me faire sortir de mes gonds à peine j’aperçois sa silhouette. Cette garce ne mérite même pas mon attention, je devrais rebrousser chemin et trouver une autre fille avec qui passer la nuit. Mais à la place, je reste planté devant la boutique. Je suppose qu’elle ne m’a encore vue, trop obnubilée par sa propre image, autrement elle aurait déjà trouvé une solution pour m’échapper. C’est une occasion à saisir. Je passe une main dans ma tignasse pour être présentable –pour les autres clientes, bien sûr– et décide finalement d’entrer dans le magasin. Elle est . Je me faufile discrètement entre les rayons pour arriver par derrière, un vautour et sa proie. Le temps de glisser mon bras autour de ses épaules, afin de la maintenir contre moi : elle ne peut plus s’échapper. Je la regarde du haut de mes quelques centimètres en plus, un sourire en coin parce que je la tiens cette fois-ci.  « Alors, gamine. Tu ne me préviens même pas que tu es arrivée ? Ça me déçoit.  » Oh damn. Pourquoi je suis venu ? J’aurais dû rester dehors, avec le temps, j’ai oublié l’effet de son regard sur moi.
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La fin des vacances d'été allait bientôt sonner, la rentrée approchait à grand pas. Le summer camp venait de se terminer quelques jours auparavant et j'étais de retour à Cambridge. Voilà, la fête était finie, même si en soi, je pourrais encore en profiter quelques jours. En fait, toute l'année même. J'allais devenir une eliot et je sentais que cette confrérie n'était pas non plus des plus studieuses. Bon, ce n'était pas la plus fêtarde non plus, mais je me doutais bien que quelques événements seront organisés tout au long de l'année pour nous distraire, nous, les enfants de riche. Bon, sûrement pas des galas non plus. Malgré notre réputation de snob, on aimait aussi s'amuser. En tout cas, j'avais hâte d'être une eliot officiellement. Mais il fallait toujours que je passe mon bizutage. Aller, ce n'était qu'un détail, il fallait que je me mette ça en tête. Ainsi, pour me préparer à ma nouvelle année, et à ma nouvelle maison, je m'étais décidée d'une petite journée shopping. J'avais donné rendez-vous à Charline dans notre magasin préféré. Et pas une de ces petites boutiques. Non, une dans le genre que j'aimais fréquenter, avec assistance personnelle et vêtements de qualités, que ce soit niveau prix ou niveau matière. Nous aurions pu partir ensemble de l'appartement, sauf que j'étais déjà en ville en réalité.

Le magasin m'avait ouvert ses portes un peu plus tôt que prévu. Normal, quand une Rockefeller le demandait, une Rockefeller le recevait. J'avais été accueillie comme une reine, comme partout où je mettais les pieds. Sauf que, rapidement, j'envoyais balader la vendeuse. Je ne voulais pas d'une lèche-botte qui me suivrait partout où j'irais. Et pourtant, en tant habituel, j'aimais encore ça. Pas aujourd'hui, j'étais de mauvaise humeur, sans savoir pourquoi. En plus de ça, Charline était en retard. De quoi me faire grincer les dents encore plus. Je regardais un peu partout, passant de cintres en cintres, à la recherche d'un petit bijou qui arriverait à chasser cette mauvaise humeur. Et finalement, je trouvais quelque chose qui me plaisait. Une robe d'un bleu électrique assez courte et avec un dos ouvert. Je décidais donc de l'essayer. Bien sûr, une fois sortie de la cabine, une vendeuse vint me complimenter. Je souris de satisfaction en voyant l'image qui se reflétait du miroir. J'envoyais ensuite la vendeuse me chercher une paire de chaussure qui irait avec. Je l'enfilais ensuite. J'étais vraiment parfaite. Et tandis que mon regard se dirigeait vers un sac à main, je sentis un bras venir entourer mes épaules pour me coller contre une torse plat. « Alors, gamine. Tu ne me préviens même pas que tu es arrivée ? Ça me déçoit. » Cette voix, je la reconnaîtrais d'entre mille. Et à travers le reflet du miroir, je lui jetais un regard noir avant de lui donner un violent coup de coude. « Pourquoi devrais-je te prévenir? Et ne me touche pas avec tes sales pattes de bâtard! » Voilà, ma mauvaise humeur était revenue au quart de tour. En fait, si ça se trouvait, c'était pour ça que je m'étais réveillée du pied gauche ce matin. Parce que je savais que ma journée allait déjà être gâchée dès le matin.
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C’est simple, c’est du masochisme pur et dur, comme foncer dans un mur sans s’arrêter. Une claque dans la gueule, en l’occurrence ici, un coup de coude dans les côtes. Plus douloureux que prévu, elle a sans doute cogné, sans le savoir, sur une de mes ecchymoses fièrement gagnée dans une bagarre de rue. Je grimace, un pas de recul et laisse filer mon emprise sur elle. Quel plaisir de la revoir. « C’est pas des manières de lady, ça. » Mais c’était à prévoir. Bien sûr qu’elle se défendrait.
Alors qu’elle me toise de ses remarques habituelles, mon visage se fige. Le mot sonne comme un déclic dans mon oreille, bâtard, un bruit strident qui écorche mon tympan. Le mot de trop, celui à cause de quoi tout à commencer, des années plus tôt. En un instant, j’agrippe brutalement son visage d’une main pour lui faire face et planter mes yeux noirs de colère dans les siens. La distance exiguë entre nous me laisse distinguer son parfum, une odeur qui m’attise irrépressiblement, la sienne. « Appelle-moi bâtard encore une fois, et tu n’imagines même pas ce que mes sales pattes te feront. » Non, vous n’imaginez même pas ce que je rêve de lui faire chaque nuit. Des choses, à en faire rougir une nonne. J’inspire une dernière fois son odeur et la repousse vulgairement. De toute façon, c’est comme jouer avec le feu. Si je l’étouffe, elle meurt, si je la laisse, elle me brûle. Ce qu’il faut, c’est remuer les braises. Je soupire. Longuement, le regard fixé sur le lustre au-dessus de nous. Pour me calmer. Je regarde ce lustre, et pendant quelques secondes, j’imagine qu’il lui tombe dessus pour abréger mes souffrances, et soudainement je suis apaisé. Mais quand je repose mes yeux sur elle, elle est toujours là, intacte. Désillusion. Pourtant, j’en profite pour l’observer un peu mieux. Elle a ce visage, toujours le même, rien n’a changé. Juste une marque rosée, là où je l’ai précédemment empoignée. Juste une tête à claque, c’est tout. Et puis ce corps, ces formes, juste des souvenirs qui m’obsèdent depuis cette nuit. Et cette robe. Le genre de robe qui la met parfaitement en valeur. Le genre qui m’oblige à mordre l’intérieur de ma lèvre pour reprendre le contrôle. Si je ne la détestais pas autant, si ça n’avait pas été elle, cette fille que je méprise, j’aurais pu lui dire à quelle point elle était ravissante comme ça. Mais à la place, je ne peux qu’imaginer, à la seconde même où elle sortira avec cette robe, une dizaine de mâles libidineux, regards insistants et vicieuses intentions, prêts à tout pour lui voler une nuit. Sauf que non, ça, il n’y a que moi qui a le droit. Je ne comprends pas cette fille. A peine débarque-t-elle à Cambridge qu’elle ressent le besoin d’aguicher toutes les bites du campus. Juste une robe, non suggestive, qui reflète parfaitement sa personnalité. Je pointe du doigt le bout de tissu qui s’arrête bien trop haut sur ses jambes et fronce les sourcils, dubitatif. « Tu comptes acheter cette robe de pute ? »
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« C’est pas des manières de lady, ça. » J'allais lui en foutre des manières de lady moi! Non mais il croyait quoi, qu'il pouvait me toucher comme ça, sans mon autorisation? Et pourtant, c'est ce qu'il a fait, encore et encore. Cet homme me dégoûtait et je ne savais pas ce qui me retenais de lui sauter à la gorge. Sans doute parce que je savais qu'il ne montrerait aucune pitié face à mes beaux yeux. Il avait été le premier et le seul à avoir osé lever la main sur moi. Ce jour-là, je m'en souviendrais toute ma vie. Je le détestais déjà pour perturber le parfait image de ma famille, mais après sa gifle, je le haïssais même. Et encore plus quand il venait me rendre visite dans ma chambre. Ce connard avait osé me prendre comme une pute et ça... Soudain, il vint agripper mon visage et s'approcha de moi. Trop près. J'ai eu peur. Cette petite lueur brillait dans mes yeux alors que je portais toujours ce masque de dureté sur le visage. Il me faisait mal. « Appelle-moi bâtard encore une fois, et tu n’imagines même pas ce que mes sales pattes te feront. » Si, je pouvais imaginer ce qu'il me ferait. Et ça me faisais trembler. Je ne supportais pas de savoir qu'il avait un pouvoir sur moi, que je serais capable de me plier face à lui. Le seul qui me faisait ressentir une véritable peur. Et il me repoussa violemment. Je fis plusieurs pas en arrière et me retins pour éviter de tomber. Je serrais les dents. J'avais envie de lui faire payer au centuple ce qu'il venait de me faire. Je voulais de frapper de mes poings, de toutes mes forces. Enfoncer mon talon dans son ventre, l'étrangler de mes mains. Je le vois regarder ailleurs. Il essayait de se calmer. Je décidais de lui tourner le dos. Il n'en valait pas la peine. Mes yeux regardèrent le reflet que je projetais à travers la glace. J'étais belle avec mes longues jambes fines, mon visage de poupée, mes cheveux blonds. J'étais la réplique parfaite d'un ange, une de ces déesses que personne ne pourrait y résister. Et là, je capte son regard qui parcours mes formes. Je frissonne, mais pas de plaisir. Je voulais juste lui arracher les yeux de ses orbites et les lui faire avaler. « Tu comptes acheter cette robe de pute ? » Je me retournais violemment à ses mots. Pute avait été le mot qui brisa toutes mes barrières. Et je venais lui faire ce don j'en avais revé quelques minutes plus tôt. Ma main est partie, sans raison. Ce n'était pas de moi qu'il parlait, mais de la robe. Sauf que je la portais. « En quoi ça te regarde? Je porte ce que je veux! »
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Sa main claque contre ma figure avec le bruit d’une déflagration dans mon oreille. Je reste sous le choc une seconde, à essayer de réaliser son geste, mais la baffe m’a complètement paralysé. J’aurais pu me venger de sa réaction, lui sauter à la gorge ou je ne sais quelle autre torture, mais à la place, je suis resté de marbre. Absolument stoïque. Parce que cette gifle, je la méritais. Bâtard, pute, ce sont les mots qui nous blessent parce qu’ils résonnent la vérité. Avec quelle exactitude ils nous décrivent. A cet instant, j’ai l’impression d’être un de ces enfants que l’on puni devant une foule d’inconnus au supermarché parce qu’il insiste pour acheter un jouet. Trop capricieux, trop impertinent. Dans notre reflet, je peux apercevoir ma joue qui rougit après le contact. Complètement démuni, je murmure deux syllabes inaudibles. « Pardon. » Je regrette la seconde suivante. J’espère qu’elle ne les a pas entendu, autrement elle considèrera ça comme une victoire alors que ça n’en est pas une. C’est juste une réaction civilisée, mais elle ne sait pas faire la différence. Granma serait fière de moi, elle, c’est bien la seule qui sait qu’au fond je ne suis pas un gamin malpoli. Honnêtement, je ne sais pas comment j’ai fait. J’aurais dû la frapper en retour, lui apprendre la leçon, mais l’essentiel c’est peut-être de savoir qu’à tout moment je peux la détruire, la briser en mille morceaux. Je me ressaisi aussitôt. De toute façon, ces coups, ces insultes, elle les a gagnés en commençant la guerre. Trois ans plus tôt, c’est elle qui me trainait dans la boue sans aucune raison valable. Je suis arrivé, je n’ai rien demandé et elle a rabattue sa haine contre moi. Dans l’histoire, je n’ai jamais compris ce que j’ai pu faire de mal.
Alors que nous réglons nos comptes, la vendeuse au loin se rapproche de quelques pas pour admirer la scène. Elle est sérieuse, elle, d’essayer de s’immiscer dans nos affaires ? Je me retourne dans sa direction, mon sourire le plus hypocrite pour la rassurer. « Dispute de couple. » Elle hésite et finalement reste derrière sa caisse. Bien. Retour vers Juliana. Il y a toujours le problème de cette robe trop courte, et pire encore, le problème de l’existence pure et simple de cette fille. Sérieusement, quand est-ce qu’elle va se décider de grandir un peu dans sa petite tête de garce ?  Agir comme une adulte ? Non, elle va continuer de dilapider l’argent de ses chers parents jusqu’à la fin de sa vie. Et puis, qu’elle ne s’étonne pas d’avoir des ennuis, en portant ce genre de vêtements. Moi, plein de compassion, je la mets en garde, et elle me revoit mes bonnes intentions à la figure. Comme d’habitude. Je hausse les épaules, tant pis pour elle, qu’elle se débrouille. Je m’approche d’un pas ou deux, le torse bombé, le regard menaçant et cet air de mépris toujours figé sur mon visage. « Portes ce que tu veux, mais ne t’étonnes pas que des mecs douteux te tournent autour après. »
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J'avais vraiment espérer ne pas avoir à tomber sur lui. Du moins, pas aussi tôt. Je ne m'étais pas encore préparée psychologiquement en fait. Mais je savais aussi que je n'aurais pas pu l'éviter toute l'année. Sauf que la rentrée n'avait même pas encore débutée qu'il était déjà sous mes yeux, à me critiquer qui plus est. Je n'ai pas pu supporter ses mots plus longtemps et ma main parti sans que je ne l'empêche. J'ai eu mal sur le coup mais je m'en fichais totalement. Il a eu ce qu'il méritais. Je me retournais alors, reprenant la contemplation de mon image à travers le miroir, sans plus lui jeter le moindre coup d'oeil. J'entendis néanmoins un léger murmur et tout de suite, je le regardais à travers la glace, les sourcils froncés. « Qu'est-ce que tu viens de dire là? » J'étais certaine qu'il m'avait encore insultée de je ne sais quel nom. Je serrais les dents. Cet homme avait vraiment le don de me rendre totalement folle, encore pire qu'Ulysse, si c'était possible. Enfin, là, maintenant, je n'étais certaine de rien avec lui. Je me secouais alors la tête. Je ne voulais plus penser à lui. Surtout après ce qui s'est passé cette nuit-là, dans cet hôtel à Key West. J'en frissonnais encore d'incertitude. Soudain, la voix de Sidney me rappela à la réalité. « Dispute de couple. » De... Quoi?! Pardon?! Je ne voulais sûrement pas qu'on m'associe moi, la fille Rockefeller, avec un individu pareil! Je me retournais alors, et dans un murmure, je lui sifflais. « Qui voudrait être en couple avec... ça?! » Oui, ça, même pas lui. Je parlais de lui comme si je parlais d'un animal, ou d'un objet. De toute façon, c'était ce qu'il était à mes yeux. Rien de plus qu'un animal qui n'avait absolument rien à faire près d'une Rockefeller, et encore moins à porter ce nom! J'avais été totalement choquée le jour où mon père me l'a présenté. Je me souvenais encore du cri de rage que j'avais tenté d'étouffer dans un oreiller, une fois retournée dans ma chambre. Mais j'étais certaine qu'il l'avait entendu. Qu'ils l'avaient entendus, tous les deux. Et depuis ce jour, j'essayais de lui faire vivre une misère, du mieux que je pouvais. Et je réussissais. Jusqu'à ce que j'apprenne qu'il n'est pas mon demi-frère... Là, tout à changer. Ou plutôt, non, rien à changer. Non, absolument rien... Et voilà que maintenant, il essayait de se donner un air avec sa démarche menaçante. Comme s'il me faisait peur. « Portes ce que tu veux, mais ne t’étonnes pas que des mecs douteux te tournent autour après. » Et je lui répondais au tac au tac. « De toute façon, ils ne peuvent pas être plus douteux et répugnants que toi. Et recules un peu, tu es en train de pourrir mon oxygène! » Je reculais alors, une mine dégoûtée sur le visage, même si au fond, ce n'était pas que du dégoût que je ressentais, mais plutôt une certaine crainte que j'essayais de cacher. Parce que je savais de quoi il était capable.
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Ça. Je hausse un sourcil face à sa remarque, profondément blessé dans mon égo. Attend. Qu’est-ce qu’elle vient de dire là ? «ça » ? En une phrase, elle réussit à me piétiner vulgairement, comme elle le faisait deux ans auparavant. Ces pics, ces réflexions à la con et ces allusions qui n’ont pour seul but de me trainer dans la boue. J’ai serré le poing au moment où je l’ai entendu prononcer le mot, prêt à partir, mais elle n’en valait pas la peine. Si je levais la main sur elle, la vendeuse interviendrait et je me retrouverais sans aucun doute au poste pour la journée, et dieu sait que j’ai autre chose à faire. Ca. Je la fixe, un air de dédain et toute l’amertume dans ma voix. « Oh, princesse, tu ne sais pas combien de femmes payeraient pour sentir mon corps contre le leur. Moi, dans ma grande bonté, je t’ai offert mes services gratuitement et c’est comme ça que tu me remercies ? Petite ingrate. » Je ne sais même plus pourquoi je perds mon temps avec cette sale gamine quand la ville est peuplée d’autres spécimens beaucoup plus intéressants qu’elle. Mais c’est toujours la même rengaine, je l’oubli et elle réapparait dans ma vie aussi soudainement. Toujours, avec cette envie de lui rappeler à chaque seconde qu’elle m’appartient, que je l’ai marquée au fer rouge.
C’est bien ça le problème avec elle. J’essaye de la mettre en garde –parce que je n’ai pas envie qu’un de ces sales mâles en rut abime ma propriété, ça, c’est un domaine qui m’est réservé– et elle me balance ces critiques en pleine figure. Sérieusement. Ils ne peuvent pas être plus douteux et répugnants que moi ? Cette fille-là n’a jamais mis les pieds dans les bas-quartiers de New York la nuit tombée, c’est certain. Elle est encore trop innocente, c’est pour ça que je la déteste. Elle se croit au-dessus de tout, parce qu’elle n’a jamais connu le fond. Comme c’est mignon. Malgré sa remarque désobligeante, j’affiche un sourire en coin. Parce qu’à cet instant précis, je suis le pire pour elle, malgré l’année passée loin de moi. Son bourreau, encore et toujours. L’espace entre nous réduit à quelques centimètres, j’en profite pour lui replacer une mèche de cheveux derrière l’oreille sans sa permission. Comme ça, on voit mieux sa tête à claque, pour ne pas m’en déplaire. « Tant mieux. Je suis le plus dangereux, alors. C’est bien que tu t’en souviennes. » Je continue de me rapprocher malgré sa mise en garde, jusqu’à dévorer la dernière once d’espace vital qui lui reste, et encore une fois, me voilà confronté à son odeur. Rien à foutre de son oxygène, c’est elle qui m’empeste avec son parfum. Penché en avant, je peux plonger mon regard dans le sien pour un duel de quelques secondes, toujours un sourire malsain collé sur la figure. « Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu n’as jamais pris ton pied avec moi. »

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« Oh, princesse, tu ne sais pas combien de femmes payeraient pour sentir mon corps contre le leur. Moi, dans ma grande bonté, je t’ai offert mes services gratuitement et c’est comme ça que tu me remercies ? Petite ingrate. » J'avais envie de vomir mes tripes en l'entendant. Ses services? Il était quoi, un man whore? Je ne pouvais pas croire que j'avais passé plusieurs nuits avec lui, que j'avais laissé la porte de ma chambre ouverte pour lui. Ou plutôt non, il était venu me rejoindre sans même me demander mon avis, mais je ne l'avais jamais refusé non plus, et encore moins la première fois. Ma première fois. Je n'arrivais vraiment pas à y croire, mais à cette époque, il avait ce petit quelque chose qui me rendait dingue. Ce sentiment, je voulais à la fois le détruire, mais en même temps, j'avais envie de l'avoir rien que pour moi, lui montrer que j'avais du pouvoir sur lui. Maintenant, je me rendais compte que c'était lui qui en avait sur moi. Et ça, je ne le supportais pas. Je me retenais de le frapper en cet instant précis. Ma main me démangeait tellement, mais je ne fis rien. Je ne voulais pas avertir la vendeuse, je ne voulais pas qu'elle me jette en dehors du magasin, tout simplement. Ce serait tellement honteux... Alors je devais passer par dessus ce qu'il me disait. Il souriait. Ça me fit grincer les dents. Pourquoi ne s'énervait-il pas? Non, je ne suis pas masochiste, je ne veux pas qu'il me fasse du mal -je savais qu'il en était capable- mais le voir ainsi me renfrognais encore plus. J'avais l'impression d'être la seule à réagir, à ne pas me contrôler.

Il s'approchait, encore, tandis que je reculais à chaque pas qu'il faisait vers moi. Bientôt, je me retrouvais contre la glace. Il s'approchait encore plus, avant de ne laisser que quelques centimètres entre nous. Il leva la main, je tournais mon visage et fermais les yeux, presque comme si j'appréhendais le coup que j'allais recevoir. Mais rien ne vint. Non, juste une douce caresse. Il venait juste de replacer une mèche derrière mon oreille. Mon coeur battait à vivre allure. Je rouvris les yeux. « Tant mieux. Je suis le plus dangereux, alors. C’est bien que tu t’en souviennes. » Je le savais ça, pas besoin de me le rappeler. Je me rendis alors compte que, pendant tout l'échange, j'avais retenu ma respiration. Et là, je pus souffler. Mon regard se fit plus noir. Il m'avait touché. Yeux dans les yeux, je menais cette bataille sans m'en démordre. Je ne serais pas la première à les détourner, je ne perdrais pas. « Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu n’as jamais pris ton pied avec moi. » Violemment, je serrais mes poings tandis que la colère me submergeait encore plus. Parce qu'il avait raison, j'avais aimé nos nuits passées ensembles, mais ça, je ne l'avouerais jamais. « Tu me dégoûtes. J'ai détesté nos nuits, tellement. » Je n'avais pas rompu le contact, je lui avais sifflé ces mensonges comme si j'essayais de me persuader moi-même. Ma voix restait posée, mais remplie de colère. Pour lui prouver que je disais vrai. Il était trop proche de moi, je pouvais même sentir son souffle contre ma peau. Et finalement, je ne tins plus. Je me dégageais, le repoussant de toutes mes forces avant de m'enfuir. Je m'enfermais alors dans ma cabine d'essayage, le coeur battant. Je me mordis la lèvre, presque à sang. J'étais en rage.
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Tu me dégoûtes. J’ai détesté nos nuits, tellement. Ca a claqué dans l’air, son ton sec et tranchant, son regard acéré plongé dans le mien. La vipère me crache son venin, avec son allure de défiance. Mon visage se décompose en une fraction de seconde parce que cette fois, j’étais sûr de moi. J’y croyais, à nos nuits. Mon égo mutilé, réduit à néant. Pendant toutes ces soirées, les seuls moments de trêve, j’avais vraiment cru qu’elle m’appréciait, au moins pour quelques minutes, autant que je la désirais. Merce. Je baisse ma garde un instant. Le temps pour elle d’échapper à mon contrôle pour se réfugier dans la cabine d’essayage, et s’y enfermer. Ses mots résonnent encore dans mes oreilles, avec toute la haine dans sa voix qu’elle s’efforce de m’envoyer chaque fois. Bon sang, où trouve-t-elle autant rancœur envers moi, innocent goujat qui ne lui a jamais rien fait. Vraiment.
Je donne un coup de poing dans la porte de la cabine, qui résonne dans un bruit sourd. Le coup qui attendait de partir depuis que je l’ai croisée, celui qui rêvait de s’échouer sur son visage. Mon inattention me coute sa domination : là-dedans elle est protégée. « Tu ne pourras pas te cacher éternellement, princesse. » Plein d’amertume, je me retrouve seul dans la boutique, avec pour seule présence l’autre cruche de vendeuse et son air incompris collé sur sa tête. Sérieux, elle veut ma photo, elle ? Remarque, je comprenne qu’elle la veuille.
Cette journée était censée être une bonne journée : le soleil au rendez-vous, une soirée en perspective. Et maintenant, il y a cette foutue porte qui s’interpose entre l’objet de mon attention et moi. Comment ruiner mes plans en une apparition, un livre écrit par Juliana Rockefeller. J’ai plus qu’à attendre qu’elle sorte de là, il faudra bien qu’elle parte avant la fermeture du magasin. Je me laisse glisser par terre, adossé contre la dite-porte, épuisé par la dispute précédente. Bordel, cette fille m’aspire émotionnellement, et chaque rencontre me laisse assommé. Un trou noir sentimental qui m’absorbe dès que j’ai le malheur de poser mes yeux sur elle. Un truc incompréhensible qui se passe dans ma poitrine, une réaction chimique dans mon cerveau, une attirance incontrôlable qui m’oblige à rester là, assis comme un dératé au beau milieu d’un rayon de robes de soirée toutes plus chères les unes que les autres. Le problème, c’est que si je pars et laisse tomber le combat, elle en sortira vainqueur. Et ça, c’est impossible. L’idée même qu’elle tire satisfaction de mon abandon me révulse. Parfois, je me dis que je m’investis dans cette guerre beaucoup trop loin, qu’on a atteint le point de non-retour. Une bataille sans fin que nous nous livrons sans aucune raison valable. Une lutte qui nous a déjà beaucoup trop coûté. Si seulement elle n’avait pas commencé.
Je toque à la porte, en espérant qu’elle réagisse. « Jules. Sors de là. » Je soupire, agacé, parce que ça se passe toujours comme ça. Une répétition inlassable de nos échecs. « Pourquoi tu te comportes toujours comme ça avec moi ? »

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