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I'll be there for you.
Ma journée de cours était terminée et j'en étais franchement plutôt satisfait. Ca pouvait sonner bizarre dans une bouche, mais je crois que l'université m'avait manqué. Mes cours de journalisme me passionnaient toujours autant, qui plus est mon job d'assistant journaliste n'avait fait que renforcé ma certitude que c'était ma voie, ma destinée, bref tout ce que vous voulez, mais c'était à l'évidence mon truc. Le sport en parallèle me permettait de me détendre, de me vider la tête et bordel, j'en avais vraiment besoin. J'avais repris la natation aussi. Je me sentais en forme et après plusieurs mois à être au trente-sixième dessous, c'était revigorant comme sentiment. J'avais fini depuis une bonne heure, mais j'avais fait un détour par la piscine. Mes cheveux étaient trempés et collés à mon front et j'avais simplement enfiler un tee-shirt en coton et un gilet par dessus mon short de bain. Il faisait encore assez chaud, me permettant de sortir ainsi sans avoir l'air d'un dingue. J'aurais sans doute dut faire un peu plus attention avec mon rhume, mais peu importe. Je me sentais bien en ce moment, c'était le plus important. Dans un élan de courage et de gentillesse, j'avais même appelé mes parents sur le chemin de la piscine. Ca c'était plutôt bien passé, même si je soupçonnais que cela ne soit que le calme avant la tempête du côté de géniteurs. On essayait tous de préserver Noa, c'était notre but commun et cela passait avant la peur bleue que j'avais filé à mes parents en les ignorant durant des mois. Si je me souvenais bien, Noa devait avoir une séance de rééducation d'une minute à l'autre et j'avais décidé de lui proposer de l'accompagner. J'étais encore assez bouffé par ma culpabilité et je voulais vraiment le soutenir. J'avais monté mon petit plan en quittant la piscine quelques minutes avant la fin de la journée de cours de mon frère. Peut-être que je me prenais trop la tête... Enfin, peu importe. Je repéra mon frère à l'autre bout du parking, reconnaissable entre autre à son fauteuil roulant. J'avais toujours mal au coeur de le voir ainsi, mais je refoula ce sentiment en accélérant la cadence de mes pas pour le rejoindre. J'étais arrivé par derrière et je lui pressa l'épaule pour lui signifier ma présence. Salut lançais-je, jovial en commençant à pousser son fauteuil pour l'aider à avancer et ainsi lui éviter de se fatiguer.
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