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happiness doesn't exist. love is impossible. nothing is serious. life is too short for sorrow.
Fenêtre, fermée. Parce qu'il n'y avait qu'une pas douée comme Styx pour se jeter d'une fenêtre quand elle était défoncée. Quoi que. Plus jeune, Sandro avait déjà tenté de se couper la jambe gauche avec une scie, convaincu qu'une famille de scarabée lui grignotait la chair de son mollet. Heureusement pour lui, une amie l'en avait empêché avant qu'il ne puisse toucher l'os. Il en gardait des séquelles morales, et physiques : depuis cet évènement, l’italien avait une peur bleue des scarabées, et des scies. Rien que leur vision lui serrait le coeur, et nouait son estomac. Il avait également une cicatrice, en haut du genou. La plaie avait mit à l'époque plusieurs longues semaines à se refermer. A chaque fois qu'une personne lui demandait l'origine de cette cicatrice, Sandro répondait que c'était une simple chute de skate. Rien de plus. Peu de personnes étaient au courant. En fait, il y'avait seulement sa famille, et ses "amis" qui étaient à cette fameuse soirée à Milan. Bref, cette cicatrice était tout simplement un atroce souvenir de lorsqu'il était méchamment défoncé à une substance inconnue. Mais passons. Williams devait arriver dans quelques minutes. Ils étaient censé passer la soirée ensemble, sur son nouveau lit bio, à fumer. D'ailleurs, il avait été étonné de la facilité à convaincre Aéris de prendre de la beuh. Ce n'était pas dans son habitude de capituler aussi vite. En fait, question joint, elle ne capitulait jamais. A part à Paris. D'après ce qu'elle racontait. M'enfin. Les dires d'une femme ne sont pas vraiment fiable, c'est bien connu.
Sa casquette était éternellement poser à l'envers sur sa tête. Il portait son vieux jogging abercrombie blanc, et rien comme t-shirt. Dans son appartement, Sandro trainait toujours dans cette "tenue". En fait, être torse nu quand il était chez lui était vital pour le bel italien. Sandro était en train de regarder ses dernières photos prises -la photographie étant une de ses nombreuses passions- quand la porte de sa chambre s'ouvrit d'un seul coup. Aéris Styx Williams apparut alors. Qui d'autre ? Elle avait cet air fatigué qui lui était habituel lorsqu'elle enchaînait plusieurs heures de cours, ainsi que ses heures de service au starbuck. D'ailleurs, à sa place, il ne savait pas comment il aurait fait pour tenir. C'était crevant. Dans son cas, Di Manccini travaillait à côté de ses études, comme la plupart des étudiants. Mais il était payé pour prendre des photos de mannequins, pour des pubs, pour donner des cours de guitare ou de piano, pour faire le mannequin. En fait, il était payé pour faire des choses qu'il aimait. Ce qui était totalement différent par rapport à ce que faisait Williams. Et il avait une sorte d'admiration pour son courage. Parce que comme la plupart des bonasses de son genre, Aéris aurait pu se contenter de faire du mannequinat pour payer son loyer. Mais non. Elle, elle travaillait pour de vrai. Styx lâcha son sac à main qui tomba sur le sol, et s'étala ensuite sur son nouveau lit 100% bio. On aurait dit une baleine échoué au bord d'une plage. « Hé fait gaffe, je te rappelle que ce lit coûte beaucoup, beaucoup, beaucouuuup plus cher que toi et tes belles fesses ! » dit-il avec son éternel splendide sourire aux lèvres, en reposant son précieux appareil photo sur sa commode.
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