Where are you ? - Kalel & Elliott

Where are you ?

Samedi matin. J'avais repris le travail le lendemain de mon retour du summer camp. Génial. A huit heure du matin j'étais déjà à la poste pour récupérer le courrier que je devais livrer dans le coin de cambridge qu'on m'avait attribué. Je fis donc le tour du quartier, postant les lettres aux étudiants souvent absents, aux vieux présents, et à tous les autres. Mais j'avais un colis urgent adressé à une certaine "Kalel S. Johnson" et elle n'était pas là. Je m'étais dit que je finissais mes livraisons, et qu'en suite je retournerais voir si elle était rentrée chez elle. Mais à 11 heures toujours pas de Kalel. Je n'avais pas le choix, il fallait que je la trouve, ce n'était pas pour rien si ce colis était si urgent. On m'avait signalé que je ne devais ni le déposer ni le ramener. Ils sont drôles eux c'est toujours moi qui me tape le sale boulot. Vue où elle vivait, elle était une étudiante d'Harvard, aucun doute là dessus, le problème c'est que je ne la connaissais pas. Finalement, j'avais passé un coup de fil à Bethany, qui ne connaissais pas ce nom là, puis à Avery, qui me l'avait décrite dans les détails. Heureusement que j'ai un coloc populaire. J'allais faire le tour d'Harvard, si elle n'y était pas, je déposerais son colis et basta, j'allais pas chercher dans toute la ville non plus ça se trouve elle était même pas ici en ce moment vue que c'était les vacances. Je fis donc le tour de l'université, sans entrer dans les bâtiments de cours vue que c'était les vacances. Deux heures plus tard, je vis une fille correspondant à la description d'Avery sur un banc dans une des pelouses du Yard. "Blonde, cheveux longs, un style original, pas une bombe sexuelle mais mignonne". Pitié, faites que ce soit elle. Je m'avançais vers elle, un peu essoufflé. Parce qu'en plus ce colis pesait une tonne j'étais forcé de le porter à deux mains.

« Excuses moi, c'est toi Kalel Johnson ?»

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

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ELLIOTT & KALEL

► Where are you?

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"Si je rajoute un trait là, il y aura trop de fioritures..." pensais-je en gommant une bavure qu'avait produit ma main sur le graphite appliqué sur ma feuille. J'avais décidé de dessiner des formes assez psychédéliques inspirées des années 60 pour me détendre avant la reprise des cours. Il s'agissait de savoir encore dessiner à la rentrée des cours après un été passé à glander sur la plage. "Si seulement j'avais mes bons crayons à papiers..." me dis-je. J'avais eu peur de les prendre dans l'avion avec moi, les valises des passagers d'un vol commerciales n'étant pas bien traitées et la boite étant trop grande pour la prendre à la main. J'avais donc appelé ma mère il y a quelque jours, me rappelant de cette boîte très importante. Normalement je devais la recevoir bientôt, sauf si la poste avait encore fait des siennes. Soupirant j'abandonnais mon dessin, remettant la feuille de papier dans sa pochette cartonnée. Je sortais alors mes écouteurs et mis The Who.
Les étudiants avaient l'air sympa dans cette université mais très très différents. Cela allait du fils de sénateur qui ne glandait rien au boursier qui devait accumuler les petits boulots pour parvenir à survivre ici. Une voix me sortit de mes pensées. Tournant la tête vers sa provenance je vis un étudiant brun en tenue de facteur, tenant un énorme colis avec écrit "URGENT" en énorme dessus.

"...toi Kalel Johnson?"entendis-je à moitié dû à ma musique.

C'était surement les outils de dessin! J'eus soudainement de la peine pour le jeune facteur qui avait dû porter cette boîte énorme et loin d'être légère sur une bonne partie du campus, la poste n'étant pas très près d'ici. Pourquoi me l'avait-il amené en main propres? Surtout qu'il ne me connaissait pas, comment avait-il fait pour me reconnaitre?

"Oui c'est bien moi!" répondis-je en souriant légèrement en enlevant mes écouteurs. "C'était pas la peine de venir me chercher, j'aurais pu venir le prendre au bureau de poste, surtout que c'est assez encombrant..."

Le facteur n'avait pas l'air trop maigrichon, ce qui me rassura un peu. En tout cas j'espère que son patron le payait bien...

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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA

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Where are you ?

La fille me faisait un peu penser aux filles qu'il y avait à San Francisco, un peu bohème, elle ressemblait à un surfeuse, elle aurait parfaitement été dans le décors de chez moi. Ce qui me fit l'apprécier instantanément, ce qui ne veut pas dire que ça n'allait pas changer, mais j'avais un bon à priori en tout cas. Elle ne faisait pas cabot ou mather superficielle. Elle faisait naturelle, voilà c'est le mot. Je comprenais pourquoi Avery m'avait dit qu'elle était spéciale. Elle retira ses écoutes d'où je pouvais entendre une mélodie qui m'était familière. Mais je ne l'entendais pas assez forme pour la reconnaître ce qui m'intrigua. Il me semblait que c'était The Who mais je n'en étais pas certain, et je n'aime pas ne pas savoir alors je lui demandais:

« Tu écoutes quoi ?»

En tout cas, c'était bien elle, et j'en fus ravis. J'allais enfin pouvoir arrêter de bosser. Elle m'avait donné du fil à retorde celle-là ! Je posais le colis à côté d'elle sur le banc, sortis les papiers, que je lui tendais.

« J'ai besoin que tu signes en bas à droite s'il te plait.»

Elle me dit que ce n'était pas la peine de la chercher. Je haussais un sourcil et souris du coin des lèvres.

« Si j'avais eut le choix... Seulement c'est la politique de la maison, si c'est écrit urgent, on ne revient pas au bureau avec. Facteur de l'extrême !»

Dis-je en levant le poing en signe de victoire.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)

ELLIOTT & KALEL

► Where are you?

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"Tu écoutes quoi?"me demanda le garçon.

Tiens, quelqu'un qui s'intéressait à la musique, j'en fut ravie! En dehors de la Lowell House, je n'avais pas rencontré de gens qui aimaient bien la musique. J'adorais les vieux groupes mais aussi les nouveaux artistes du rock, qui me surprenaient toujours avec leur créativité! Après quelques années de flûte, j'avais abandonné cet instrument pour me mettre à la batterie mais hélas, dans une chambre d'étudiants, il n'y avait pas tellement de place pour une batterie, à peine pour la grosse caisse.

"Pinball Wizard de The Who, tu connais?" demandais-je tout en signant le papier qu'il me tendait.

Le jeune facteur me fit sourire en levant son point en se proclamant "facteur de l'extrême". Me rendant compte que je ne connaissais pas le nom du facteur, je lui demandais. Son boulot n'avait vraiment pas l'air facile, l'histoire du colis m'avait un peu, on va l'avouer, fait pitié... J'avais souvent horreur que les gens fassent trop d'efforts pour moi, j'aimais avoir mon indépendance, pouvoir me débrouiller toute seule car comme le dit l'expression: "on n'est jamais mieux servi que par soi-même".

"Tiens, pour te remercier, ou te dédommager, c'est toi qui vois, je te paye un café, ça te va? Comme ça je pourrai me faire des connaissances ici à Harvard!"

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FICHE BY LAVENDER J. TREVENA

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Where are you ?

La fille, enfin Kalel vue que moi je connaissais son prénom, me répondit un titre des Who, je ne m'étais donc pas trompé. En même temps ils faisaient partit de mes groupes fétiches. J'étais plutôt vieux groupes, mon groupe favoris étant The Clash, principalement du rock, un peu de pop aussi, j'me souvenais encore quand j'avais ma période punk et que je m'étais mis à jouer de la guitare pour forme un groupe avec mes potes, ça avait été une catastrophe, la honte. On jouait des trucs à la Green Day et on se prenait pour des rebelles. C'était marrant, on s'amusait bien. De bons souvenirs. Désormais ma guitare était dans un coin de ma chambre et elle servait de temps en temps, quand elle me faisait pitié à rester toute seule dans son coin, que je me décidais à en jouer une demi-heure et que je la reposais pour des semaines.

« Oui, j'écoute beaucoup de musique, surtout du bon vieux rock.»

Lui répondis-je. Elle avait des bons goûts en matière de musique en tout cas. Pas comme la plupart des filles qui écoutent ce qui passe à la radio, l'éléctro, les djs, tout ça, c'est pas de la musique, les mecs font plus de la musique. Je dis pas que j'en écoute jamais, j'ai pas le choix, dans les fêtes c'est ça qui passe, mais ce n'est pas ce que j'écoute quand je suis seul, ou si j'ai le choix. Elle me proposa de me payer un café et j'hésitais un court instant. Je ne la connaissais pas, et puis j'aime pas qu'on m'invite. Mais bon, elle avait l'air vraiment cool, et puis c'est vrai qu'elle avait quelque chose à se faire pardonner. Après ce périple un petit café tranquille me ferait le plus grand bien.

« Ok ça me va. Et je m'appelle Elliott.»

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

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