(flashback) JUNE & WALTER ♛ La vie est un trompe l'oeil, tout est question d'apparence.

Le summer camp était bien entamé, il ne restait plus que quelques jours pour profiter des rayons du soleil de Californie et ramener quelques souvenirs aux proches restés à Cambridge. Heureusement, aucun de mes amis n’avait fait le choix de rester sur Harvard pendant les vacances, cela tombait vraiment à pic car je n’avais plus beaucoup d’argent en réserve. Il faut dire que j’économisais, tout ce que j’avais pu gagner en France avait été placé sur un compte, je payais ma scolarité avec et le reste…j’essayais de le payer avec l’argent gagné dans le bar où je servais des clients jusque tard dans la soirée. Un petit boulot que j’avais pris à mon arrivé à Harvard et qui me permettait de gagner quand même un petit salaire. Il faut dire que je m’étais toujours séré la ceinture, j’avais limité les frais en vivant sur le campus quand d’autres préféraient vivre dans des villas en colocation. Mon patron m’avait d’ailleurs téléphonait pour savoir si je souhaitais reprendre du service dès la rentrée, il était évident que oui, je ne pouvais pas vivre sans ce travail. Ayant réglé la question financière de mes études, j’avais eu la ferme intention de suivre l’actualité, notre professeur nous répétait toujours ‘il vaut mieux suivre l’actualité que votre série préféré car personne n’a jamais réussit en sortant les citations de grey’s anatomy…’. Rien que de penser à ce professeur, mes poils se hissaient, j’en étais devenue presque allergie. J’avais alors enfilé mon maillot de bain puis pris l’un des journaux disponibles sur le comptoir de l’hôtel. Après tout, je pouvais toujours faire bronzette en me cultivant. Malheureusement la tâche semblait plus complexe que prévu, plus aucune chaise longue n’était disponible et je me rendis à la plage pour avoir un peu de tranquillité. Encore une fois je ne fus pas chanceuse puisque je trouvais Walter dans mon champ de vision, comment définir Walter ? Très bel homme, très intelligent mais…très insupportable. Il avait rédigé sur moi un article plutôt mal ficelé après m’avoir interrogé pendant des heures, si au départ j’avais eu une grande attirance envers lui cet article m’avait donné un goût amer. Je me raclais la gorge, avant de lui dire en guise de salut : « Encore entrain de rédiger un article minable ? ».

Je venais de recroiser Walter et autant dire que ma tension artérielle avait grimpé en flèche, j’avais du mal à croire que cet homme avait pu m’attirer lorsqu’il c’était intéressé à ma vie. Maintenant tout ce qu’il avait écrit envers moi me dégoutaient profondément, je ne me reconnaissais pas dans ses lignes et j’avais peur que cet article nuise à ma réputation. Quand il abordait le sujet des photos, je sentis mon corps bouillonner. Bien sûr que ces photos ne m’allaient pas, il ne m’avait même pas informé qu’il les mettrait dans son article, il y en avait une où j’avais une passoire sur la tête et sur l’autre j’étais entrain de manger une carotte en mode grosse perverse. Je ne pu m’empêcher de grogner tout en répondant : « Pas plu ? Non mais tu te fiches vraiment de moi, à croire que tu as choisis les pires photos pour m’humilier publiquement, c’était quoi ton but au juste ? Me faire connaitre ou vendre ta merde sans nom dont personne ne voulait… ». Walter semblait être pourtant très au point sur ce qu’il avait fait, il ne regrettait pas une seconde son geste, pour lui tout semblait normal. Et bien voyons, retracé ce que j’avais exprimé…Il avait fait tout l’inverse à mon humble avis et plus il parlait plus la colère montait en moi : « Ah oui, ben bien sûr…tu as conclu ton article en finissant par ‘malgré sa folie extravagante et ses éternelles allusions, espérons qu’un jour, June trouve enfin un rôle pour nourrir sa carrière !’ ». C’était plutôt vexant, certes il ne m’avait pas connu en France mais j’avais eu une petite notoriété là bas, il serait bête d’en douter.