Who are you ? / Feat Eden

Flirter avec les anges, leur chatouiller les ailes, et surfer sur les nuages, voilà la sensation que je ressens chaque fois que je vais chez le coiffeur. Quand ces doigts experts se glissent dans mes mèches humides, me massent le crane dans une délicieuse ambiance cossue, et des effluves de parfums de fruits qui rendent les produits capillaires irrésistibles qui me chatouillent les narines, je suis au paradis. Même si aujourd'hui ce paradis a un petit gout amer, je le savoure quand même, tandis que mon coiffeur, venu de Sydney spécialement pour moi d'active sur mes pointes. Et en me laissant aller sur le fauteuil moelleux d'un salon de coiffure très chic, je tire définitivement une croix sur le shopping que je voulais aussi avoir le temps de faire, pour me trouver une nouvelle destinée à ma soirée de ce soir. Mais au diable cette nouvelle robe, j'en ai une bonne centaine que j'ai dut porter une seule fois dans mes malles de voyages qui m'accompagnent au summer camp, je devrais bien en trouver une qui me paraisse potable. Fermant les yeux, j'écoutais avec délice le petit bruit des ciseaux maniés habillement par le seul coiffeur en qui j'ai confiance, et donc le seul qui ai le droit de toucher à mes cheveux. Mes pointes s'étaient un peu abîmées à cause du soleil et du sel de la mer, alors les couper me paraissait la meilleure solution. Puis bon, je gardais encore la longueur qui m'étais chère: au moins jusqu'à mes omoplates. Dans un long soupir, j'envoyais valser mes pensées et mes soucis vis-à-vis de ma tenue de ce soir, pour m'endormir à moitié, alors que l'horloge tournait.

En sous-vêtements, je courrais aux quatre coins de la chambre, totalement paniquée. Je devais prendre la voiture depuis un quart d'heure, mon chauffeur m'attendait près de l'hôtel, et moi je n'avais même pas encore choisis mes chaussures, je ne m'étais pas maquillée, et je ne trouvais plus la robe que j'avais fini par choisir. J'avais porté mon choix sur quelque chose de différent, mais surtout de sexy pour faire plaisir à l'homme qui m'avait invité à cette soirée. Le pauvre, je lui en avais fait voir de toute les couleurs, hier. J'étais allée dans un magasin de chaussures, des paquets à la main, et je les avais posés près du banc ou je m'étais assise, tandis qu'une vendeuse me présentait des paires à talons crème avec des sangles en cuir noir. J'avais une recherche très arrêtée, et j'étais donc en pleine explication avec la vendeuse qui remuait ciel et terre pour me trouver la paire de mes rêves, quand j'avais réalisé que mes sacs n'étaient plus à mes côtés. Persuadée qu'on me les avais pris, j'avais carrément agressé le type qui sortait du magasin, mes sacs dans la main, en l'insultant de tout les noms, tirant les anses pour tenter de récupérer mes achats tout frais. Et au lieu de nier, ou de courir, le type avait explosé de rire, ouvrant ses sacs, pour me montrer que ce n'était que des chemises d'hommes. Toute honteuse, je me retournais, et réalisais que mes sacs étaient juste de l'autre côté du banc ou j'étais. J'avais bafouillé quelques excuses, mais heureusement le charmant blond, à la carrure plutôt plaisante, l'avait bien pris, et nous avions discuté quelques minutes, avant qu'il m'invite à cette fête. Et juste pour ne pas avoir fait de scandale dans le magasin, il méritait que je me fasse belle pour lui.. J'accélérais donc la cadence pour qu'il n'attende pas trop, enfilant ma robe, et me maquillant juste avec un coup de crayon, de mascara et de rouge à lèvres, avant de m’engouffrer dans ma voiture noire, prête à faire la fête jusqu'au bout de la nuit.

Si il y a une chose que je ne supporte pas, c'est attendre quelqu'un, alors ce fut une très bonne surprise de voir que mon cavalier, qui se prénommait Matthew, l'avait fait. Il avait mis un jean noir assez bien taillé, avec une chemise blanche, et j'approuvais ce choix vestimentaire totalement. Il me sourit, m'embrassa sur le joue que je lui avais tendu, et sans que j'ai le temps d'observer le lieux dans lequel je me trouvais, il m'attira vers la foule, au milieu des gens réunis autour d'une immense piscine, en forme de L, tu moins il me semblait, je n'arrivait pas à la voir entièrement. Peut-être que la soirée allait finir dans l'eau? ça serait amusant.. Mais bon, pour le moment je n'étais pas à l'eau, puisque ma victime du magasin de chaussures me demanda ce que je désirais boire. Levant la main d'un geste vague, je lui signifiais que je m'en fichais un peu, mais je précisais quand même que je voulais quelque chose de fort. C'esy l'été, il faut s'amuser tant qu'on en a l'occasion, non? Matthew me planta donc seule sur la piste de danse, en pleine marée humaine, pour aller me chercher mon verre. Pas très galant.. Mais je n'allais pas me plaindre, j'allais bien trouver quelque chose pour m'amuser sans lui.

Fiche by Lavender J. Trevena
Crédits gif : TUMBLR

C’est à bord d’un catamaran que commençait ma journée. J’étais entouré de quelques amis, un joint au bord des lèvres et une bière dans la main. Encore humide de la dernière trempette, nous rigolions et dansons au rythme d’une musique excessivement forte. Des rires, des danses ridicules, nous profitions de ce cadre magnifique comme les vacances nous le permettent si bien. Nous passions les journées au bord de la mer et les soirées sur les îles à profiter des diverses soirées qui étaient organisées. Nous vivions une vie faites d’alcool, de bruit et parfois de rencontres d’une nuit. Ce que tout cela représentait surtout pour moi était une sortie entre amis, un moment à passer entre nous, loin des tracas quotidiens qui pourrissent nos journées, nous avions tous un avenir tout tracé, une vie baignée dans la sécurité d’avoir un boulot et à ce jour nous célébrions cela avec le maximum d’énergie qu’il était possible d’avoir.

“Soirée ce soir”? Demanda Adam avant de me prendre le joint des mains pour tirer dessus, c’est avec une certaine nonchalance que j’osais lui répondre “On a toujours la soirée à Key West, il faudrait qu’on y book une chambre”. Les quelques leçons tirées des soirées passées nous forçaient à devenir prudent afin de ne plus dormir sur un banc ou sur la plage plein de sables, ça fait de bons souvenirs mais de mauvaises nuits. Après une mince concertation, et surtout à défaut d’autre possibilités nous décidions de nous diriger vers cette soirée. Quelques plongeons plus tard, nous nous préparions pour rejoindre la soirée, j’avais opté pour une chemise en jean simple, un jean noir et des baskets en cuirs qui faisaient tout de même bien habillé. Nous quittions le navire pour rejoindre le port, le tout une bière à la main.

Les rues de l’île changeaient peu à peu d’ambiance au fil des heures, les magasins fermaient un à un alors que les bars ouvraient pour changer l’atmosphère qui devenait peu à peu endiablée. L’île était peuplée entièrement d’étudiants qui avaient élus domiciles ici pour le summer camp. Quant à nous, nous déambulions dans les rues, reluquant les quelques étudiantes qui s’offraient à nos yeux pervers. “Je veux rester étudiant toute ma vie” criait Tom. “Tu finirais avec une cirrhose du foie et une MST avant tes 30 ans” lui envoyais-je avec un regard moqueur, sachant qu’il était le pire de la troupe. Il était le moins sélectif sur les filles et l’alcool, il ingurgitait tout ce qui lui tombait sous la main et couchait avec n’importe quelle fille qui acceptait. “Oui mais je mourrai le sourire aux lèvres” Répondit-il fièrement se dressant tout à coup pour affirmer sa fierté d’un tel sort. Je remuais la tête de désespoir, une peine perdue, mais bien sur le plus marrant de la troupe. Nous arrivions devant les lieux, une longue queue s’était créée, quelques mecs tout seul principalement. Nous nous dirigions directement devant le videur “On est sur la liste, St-James”, il nous fit rapidement rentrer après avoir trouvé mon nom au bas de la liste. Un sourire se dessinaient sur nos lèvres quand nous vîmes les lieux, une large piscine et des filles qui se déhanchaient sur la piste, “bon que la soirée commence” pensais-je. Nous nous primes tous des shots de vodka avant de me servir un vodka-redbull histoire de ne pas être fatigué. “Bon la chasse commence” s’écria Tom avant de partir en direction de la piste de danse. Mon regard amusé le suivait avant que quelque chose de bien plus intéressant m’interpella. Olympe était-là, habillée d’une robe noire de plus sexy, elle semblait seule sur la piste, je me tournai rapidement vers la serveuse, lui demandant un deuxième vodka-redbull, qu’elle me servit rapidement. Je fis signe à mes acolytes avant de les quitter pour la piste de danse. J’étais derrière elle, je tapotais son épaule de mes quelques doigts de libres, faisant un large sourire. “Olympe? ça va?”. Ma relation avec la jeune fille était étrange et compliquée, je ne savais pas vraiment sur quel pied danser. Je me refusais de penser qu’elle me plaisait, mais je ne niais pas une certaine attirance qui dépassait le physique. “Tiens une vodka bien corsée! Qu’est ce tu deviens? T’es seule?” Elle ne semblait pas accompagnée, et elle était pourtant plantée là sur la piste de danse seule, elle semblait presque embarrassée. L’idée qu’elle soit avec un homme, son copain peut-être me traversa l’esprit, qu’est ce que je ferais dans ce cas là?

Fiche by Lavender J. Trevena
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