French lesson for a rainy evening - PV Bethany -

FRENCH LESSON
for a rainy evening

Orion regarda calmement son portable. Allongé sur son lit , il fixait le plafond, en pensant à tout et à rien. Il était à dix mille lieux du monde commun. Il se souvenait de sa mère... Sa mère... Bientôt un an qu'elle était morte...Son ventre se serra. Même les mecs ont mal. Il se souvenait avoir surpris une amie, qui avait découvert que sous sa froideur naturel se cachait tellement de cicatrices qu'elle s'était demandé comment il avait fait pour ne pas s'être foutu en l'air. Bonne question . Il n'en savait rien. Peut être n'en avait-il pas envie. Peut être n'avait-il pas besoin de frôler la mort pour se sentir en vie... Ou bien peut être que son violon était une moitié de lui et que chaque vibration lui donnait la force d'avancer. Il avait donc tout refoulait. Un oursin , tout pics dehors, et moelleux dedans. C'était compliqué de le cerner, si du moins il l'était. il ne comprenait pas lui même et ne cherchait pas non plus. C'était compliqué ... Tout était tellement compliqué quand il s'agissait d'Orion. Le monde extérieur c'était un comme comparé le Captain Jack Sparrow à un hippopotame. Le truc qui est incompatible. Et pourtant il faisait des efforts pour ne pas finir complètement cinglé , ou bipolaire.

Ce soir il avait un cours particulier à donner. A une certaine Bethany. Une chambre deux étages en dessous. Du français. Peut être une cabot ou une eliot, il n'en savait rien. Elle en avait apparemment besoin avant la rentrée des cours, et vu qu'il n'avait rien à faire et qu'il avait posé une annonce, il se devait d'y aller. Elle l'avait contacter par téléphone, par le biais de l'annonce, laissé dans l’hôtel. Il ne connaissait donc ni son visage, ni ce qui l'attendait, il savait juste qu'elle s'appelait Bethany et sa voix. L'alarme du téléphone sonna. Il se redressa sur son lit en se frottant la nuque. Umph... Il avala calmement sa salive , pas assez dormi... les insomnies le travaillaient ces derniers temps. Il était temps. Il attrapa son sac à dos noir , livres dedans déjà près, choppa son portable, son paquet de clopes, un paquet de bricohes, et un pot de nutella pour l'occasion. Il avait toujours la dalle et puis quoi de mieux pour faire bonne impression auprès d'une fille que de se pointer avec un pot de nutella. Jean , tee shirt noir, bracelets de cuir et argent , coiffé correctement , il sortit , ferma et descendit deux étages plus bas.

Il s'arrêta calmement devant la porte indiqué et toqua de deux doigts attendant , clope sur l'oreille, sérieux , un peu cerné mais rien qui ne gache son image. Quand la porte s'ouvrit , il demanda calmement en détailler la petite brunette en face de lui , trés jolie au passage et d'une tête de moins:

- Bethany? J'suis le prof de français.

En même temps il disait ça , sa main leva l'encas amené avec. Était-elle prête pour se ruiner le cerveau ? Au même moment , il entendit un coup de tonnerre assez violent retentir au loin. Ah bah , ce sera soirée orage aussi alors. Il était autour de 19 h.

(Invité)

French lesson for a rainy evening
Orion & Bethany

Parfois, j'aurais aimé être un peu plus douée en classe. Ainsi, je n'aurais pas à prendre des cours particuliers qui me coutaient mon temps. C'était vraiment le comble de devoir assister à des cours alors que je me trouvais en Floride en plein milieu d'un Spring Break. Mais malheureusement, j'avais de sérieuses lacunes en français et je me devais de les combler. Cette année, mes notes n'avaient pas été terribles et je savais que le niveau serait plus élevé l'année prochaine. Si je ne m'y mettais pas maintenant, j'allais couler, c'était certain. Par miracle, un jeune étudiant avait posé des affiches dans les couloirs de l'hôtel, proposant des cours particuliers dans plusieurs matières. Ce devait être un élève vraiment brillant. J'avais donc pris mon téléphone, sans réellement savoir à quoi m'attendre, et avais téléphoné. Orion, c'était son nom, serait donc mon tuteur et je devais le rencontrer ce soir. Pour l'occasion, j'avais gentiment viré Athénais et Eurydice de la chambre afin que l'on soit tranquille. Elles n'avaient pas manqué de me faire des petites remarques comme quoi il allait me donner des cours de langues. Elles étaient ensuite parties passer la soirée dans un bar. J'avais préparé mes affaires, afin de passer pour l'élève modèle et studieuse. Ce que je n'étais clairement pas, mais autant faire bonne impression. Avant l'arrivée d'Orion, je tentais d'imaginer à quoi il allait ressembler. Peut-être à un intello, petites lunettes rondes, chemise bien apprêtée... On toqua à ma porte. Avec toutes ces suppositions, je n'avais pas vu qu'il était déjà l'heure ! Je me levais avec entrain et allait ouvrir. « Bethany ? J'suis le prof de français. » Je lui adressais un sourire et le jaugeais quelques secondes. Il ne ressemblait en rien à ce que j'aurais pu imaginer. Cigarette sur l'oreille, légers cernes, visage de mannequin - il était plutôt mignon, d'ailleurs. « C'est bien moi. Enchantée, Orion c'est ça ? » Je lui tendais la main et ajoutais, pour détendre l'atmosphère. « Tu ne ressembles pas au stéréotype de l'intello que j'avais imaginé. », avais-je dit avec un léger rire. J'espérais qu'il ne prendrait pas mal la remarque, car c'était pour moi un compliment. Je remarquais alors qu'il tenait un paquet de brioche et un pot de nutella. Mon péché mignon. Ce mec était un Dieu ! « Et tu as même amené le nutella. Je n'aurais pas pu tomber sur meilleur prof, je crois ! » Je lui adressais un sourire, et l'invitais à l'intérieur d'un signe de la main. « Entre. » Au dehors, le tonnerre grondait. Je grimaçais. Je n'aimais pas l'orage.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)

La remarque de la petite brune fit sourire Orion. Il ne l'avait pas mal pris. Il haussa un sourcil avec un léger signe de tête , le regard sur le coté , en signe d'amusement , et lui tendit la brioche et le nutella.

- Et quelle image tu te faisais de moi ?
Curieux ? Absolument , un de ses plus gros défauts, mais sans l'être quand il ne fallait pas pour autant , il savait respecter les choses et les gens si besoin. Le reste du temps, tout apparaissait comme une formalité à ses yeux. Il supportait le monde ambiant dira-t-on.
- Merci ... enfin , te réjouis pas trop vite. J'ai de sacrés défauts aussi et j'peux être très chiant. dit-il en souriant un peu en coin , la fixant doucement de ses iris clairs.

Il était le type suédois par excellence, grand mince et tout pâle de partout , peau , yeux , blond... Difficile de faire plus nordique en soit. Il tenait ça de sa mère, son père lui , était davantage brun , assez baraqué. Un père qu'il ne voyait et ne voulait plus voir. Mais Orion ne parlait pas de sa famille. Orion ne parlait pas de grand chose d'ailleurs. Il estimait que l'autre avait bien plus à dire sur sa vie que lui même. Il la remercia simplement , entrant dans la grande chambre . Une chambre de filles. Avec du parfum de filles partout , le genre de truc où si t'y vis H24 et que tu aimes ton deo habituel BRUT , tu meurs d'asphyxie , c'était indéniable. Des couleurs de filles , des trucs de filles aussi , genre de chouchou , des barrettes, des... soutifs... ah , ses colocs n'étaient pas super discrètes ... Des peluches, des fringues qui pendaient à gauche et à droite , des couvertures kitch sur un lit , du maquillage, des photos , des bouquins, des pantoufles-peluches comme Orion appelait ça , dans un coin , et d'autres trucs qu'Orion n'aurait jamais eu dans la sienne, bien trop masculine sans le vouloir. Certains mecs auraient pu avoir des trucs comme ça , des restes de filles ou bien des goûts étonnants, ça arrivait souvent même , mais pas lui. Ses pupilles avaient tout retenu en quelques secondes, habitude compulsive. Ça le changeait comme atmosphère. Ses yeux détectèrent aussi une table devant la grande fenêtre baie vitrée, face à l'orage qui arrivait.

Orion adorait l'orage, le bénissait. Ça rappelait à quel point l'homme était petit. Il aimait la puissance des éléments, et leur beauté. le plaisir des yeux et des oreilles comme à son habitude. Ça avait le don de l’électrifier, de le mettre dans un tempérament plus instinctif, ça le détendait , il aimait bien. C'était particulier, mais Orion tenait aussi sa réputation d'étrange et pas pour rien. Il inspira , un léger sourire aux lèvres en voyant le ciel lézardait d'un éclair. Ça allait rafraîchir l'atmosphère et c'était pas dommage. Il jeta un coup d’œil à Bethany.

- Je suppose que je te fais le cours ici ? T'as des soucis à quel niveau ?
Il posa son sac à dos noir sur le bureau à coté des bouquins et ôta sa clope de son oreille pour la garder en main deux minutes.

(Invité)

French lesson for a rainy evening
Orion & Bethany

Je vis Orion hausser légèrement un sourcil à ma remarque. « Et quelle image tu te faisais de moi ? », demanda-t-il, curieux. Je réfléchissais quelques instants à ma réponse, cherchant à décrire le mieux l'image que j'avais en tête. « Hum... Chemise, cravate, petites lunettes rondes, un peu d'acné, appareil dentaire ? Enfin, c'est un peu le type d'intello qu'on ne rencontre que dans les films. », dis-je avec un sourire. Et Orion n'était définitivement pas comme ça. De type nordique, il avait la peau pâle, les cheveux très blonds et les yeux clairs. Il était vraiment beau. Je finissais par me dire qu'Harvard ne comportait que des canons de beauté. Comme si en plus d'être intelligents, les élèves étaient également choisis selon des critères physiques établis. Je n'aurais jamais pensé avoir un jour un professeur de français aussi sexy. Brillant et en plus beau garçon, j'avais décroché le gros lot. « Merci... enfin, te réjouis pas trop vite. J'ai de sacrés défauts aussi et j'peux être très chiant. » Comme ça, c'était dit. Il plantait bien le décor. Je savais désormais à quoi m'attendre venant de lui. Mon Superman du français n'était sans doute pas aussi parfait qu'il semblait l'être. « Comme tout le monde. », dis-je avec un sourire. Il me tendit la brioche et le Nutella, que j'allais poser sur la table. Je le vis balayer la chambre du regard. J'en fis de même, observant le bordel qui y régnait. Une vraie chambre de fille. Ma peluche Bourriquet de Disney était posée sur mon lit, tout comme la peluche Stitch d'Athénais. Je remarquais que les pantoufles en forme d'hippopotame d'Eurydice trainaient dans un coin. J'esquissais un sourire en remarquant qu'un de ses soutien-gorge, couleur crevette rose, pendait de sa table de chevet. Rien qu'en le regardant, on pouvait deviner qu'elle avait de gros boobs. Cette chambre était un vrai embrouillamini féminin. Heureusement, elle n'était pas aussi cul-cul que le film Twilight, sinon bonjour la honte d'y faire venir Orion. « Je suppose que je te fais cours ici ? » J'acquiesçais, ignorant le ciel lézardé d'éclairs, ce que je trouvais peu rassurant. « T'as des soucis à quel niveau ? » Je riais légèrement. Comment dire... Mon niveau de français était aussi bon que celui de Nabilla en histoire. Complètement nul. Orion allait probablement me prendre pour une potiche. « Eh bien... Mon niveau de français casse pas trois pattes à un canard. » Elle sortait d'où, cette expression de pecnot ? Je t'entais alors d'imiter l'accent français et ajoutais dans cette langue. « Moi... très nulle. » Je riais, gênée. « J'ai des lacunes en prononciation, grammaire, vocabulaire... Pour résumer en un mot, c'est catastrophique. » J'espérais vraiment qu'Orion avait l'intelligence digne du Grand Schtroumpf, car il allait avoir besoin de courage et de patience.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Invité)

La remarque sur le cliché de l'intello que se faisait Bethany sur le sujet était assez drôle et cela fit sourire Orion, qui échappa un léger :
- Ah non. Pas de Harry Potter. Pourquoi, t'aurais préféré?

Les yeux d'Orion parcoururent le bureau et après avoir posé un livre sur la table de bois, sur les bases du français, un truc qu'il avait choppé à la bibliothèque du coin, il se l'écouta. Pas casser trois pattes à un canard. Mais d'où ça sortait ce truc? Décidément , le registre harry potter semblait se poursuivre. Il n'y avait que là bas qu'on pouvait trouver trois pattes à un canard , quoi qu'à y réfléchir c'était peut être une expression qui voulait dire: "Ça casse pas des briques. " Orion eut la seconde d'esprit où il vit un canard à trois pattes casser des briques et haussa un sourcil pour lui même , secouant un peu la tête, histoire de chasser cette connerie de son esprit. L'orage le rappela à l'ordre et aussi la description plus que précaire de la jeune fille quant à son niveau de français proche de zéro. Il la regarda un court instant dans les yeux et se passa la main sur la mâchoire, réfléchissant , en fixant dehors, laissant le sac glisser le long de sa cuisse.

- Ok , la prononciation, on s'en fout c'est pas vital. On va commencer par la grammaire, conjugaison... C'est pas super passionnant mais si tu maîtrises pas ça , on va jamais s'en sortir. Tu as une sujet qui te plairait ?

Il parait qu'une fille nulle en maths sait parfaitement se démerder pour calculer les pourcentages pendant les soldes de fringues, ou bien pour calculer un problèmes concernant quelle nombre de choses ont disparu, résultant d'une mémoire bien présente mais bâclée par flemme. Peut être que s'il exploitait les intérêts de cette demoiselle, elle progresserait mieux avec un sujet qu'elle saurait accepté. C'était certaines que les "Brian is in the kitchen " version french langage n'allait pas l'aider, elle s'en foutrait encore plus.

- Une leçon ne suffira pas... je peux t'emprunter cette chaise?

Il attendit son accord pour poser son derrière sur l'assise et regarda vaguement l'orage dehors, fasciné. Impossible de le louper , il était pile en face, et la mer en plein visu de ce superbe hôtel avec panorama sur la mer ne laissait aucun doute sur la force de la houle naissante. Il sourit un peu devant la beauté du spectacle. Chose moi marrante, si un Tsunami devait apparaître, il n'avait aucune chance de survie mais Orion ne préférait pas y penser.

- L'avantage aujourd'hui c'est qu'il ne fait pas trop chaud. Tu n'as aucune soirée de prévu ? Parce qu'il est deja un peu tard .
Et le soleil commençait à décliner comme il faut d'ailleurs.

(Invité)

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